Cote d'Ivoire: Obasandjo en mission secrète à Abidjan Correspondance
ABIDJAN (C. I.) - 10 JAN. 2010
© Y. DOUMBIA (L'Inter) | Correspondance
Sa venue n'a fait l'objet d'aucune annonce de la part des protagonistes de la crise post-électorale, contrairement aux émissaires de l'Union africaine et de la CEDEAO
© Y. DOUMBIA (L'Inter) | Correspondance
Sa venue n'a fait l'objet d'aucune annonce de la part des protagonistes de la crise post-électorale, contrairement aux émissaires de l'Union africaine et de la CEDEAO
Resolution de la crise
post-electorale - Obasandjo en mission secrète à Abidjan -«Je ne quitte
pas le pays tant que la crise n`est pas réglée» - Ce qu'il a dit à
Gbagbo et Ouattara
Sa venue n'a fait l'objet d'aucune annonce de la part des protagonistes de la crise post-électorale, contrairement aux émissaires de l'Union africaine et de la CEDEAO. Et pourtant, loin des caméras et flash des médias, l'ancien président nigérian, Olusegun Obasandjo s'est rendu en Côte d'Ivoire dans la soirée du samedi 8 décembre 2011 pour tenter de trouver une solution à la crise née du second tour du scrutin présidentiel. Celui qui s'est déjà investi dans la résolution de cette crise en 2004 et 2006 a déposé ses valises dans un luxueux hôtel de la place avant d'entamer une série de rencontres, comme l'ont fait ses prédécesseurs, en l'occurrence l'ancien président sud africain (Thabo Mbeki), le président de la commission de l'Union africaine (Jean Ping), les présidents béninois (Yayi Boni), cap verdien (Pedro Pires) sierra-léonnais (Baï Koroma) ainsi que le Premier ministre kenyan (Raila Odinga). Dépêché par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, après consultation de l'actuel président nigérian, Jonathan Goodluck, il a successivement rencontré, dans la soirée du samedi, les principaux protagonistes de la crise ivoirienne que sont Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Bien avant, il a rencontré les représentants de l'Union africaine ( le Tanzanien Ambroise Nyonsapa) et de la CEDEAO ( le Guinéen Abraham Doukouré). Il a rencontré également le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et patron des casques bleus en Côte d'Ivoire, Choi Young Jin, qui a brièvement déclaré à la presse que «M. Obasanjo s'était déplacé pour discuter de la crise post-électorale ». Hier dimanche, l'émissaire de Ban Ki-Moon et de Jonathan Goodluck a rencontré dans la soirée Alassane Ouattara et devrait boucler sa médiation par une autre rencontre avec Laurent Gbagbo. Si pour l'instant, il est difficile de savoir le contenu des échanges, le site de l'hebdomadaire Jeune Afrique indique que l'objectif de cette visite est de « déterminer si l'option d'une intervention militaire contre Gbagbo peut être évitée ». La réponse de l'ancien président, ajoute le confrère, « pourra être déterminante quant à la méthode de règlement de la crise ivoirienne qui sera employée par la CEDEAO ». En revanche, dans les deux camps, l'on refuse de dire le contenu des échanges entre Obasandjo, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Jointe au téléphone, hier dans la soirée pour en savoir davantage, la porte-parole d'Alassane Ouattara, Mme Anne Désirée Ouloto a déclaré que la rencontre Obasandjo et son hôte au Golf hôtel doit rester secrète. Même son de cloche dans le camp de Laurent Gbagbo, qui a refusé de faire des commentaires autour de la mission de bons offices de l'ex-président nigérian. Après Alassane Ouattara, Obasandjo s'est entretenu à son hôtel avec le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, en l'occurrence Alcide Djédjé. Dans la soirée, l'AFP, qui s'appuie sur des sources diplomatiques, a levé un coin de voile sur les véritables motifs de sa visite. Selon elle, Obasandjo est venu réitérer à Laurent Gbagbo la détermination des chefs d'Etat africains à lui voir céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Elle précise qu'il a été envoyé en mission par le chef d'État nigérian Goodluck Jonathan. Obasandjo aurait expliqué à M. Gbagbo « le caractère inéluctable de l'alternance au sommet de l'État ivoirien, et fait part de la détermination de l'Afrique à atteindre cet objectif ». A M. Ouattara, l'ex-président du Nigeria a exprimé « le soutien fort de la communauté internationale et son attachement au respect des résultats de la présidentielle du 28 novembre tels que proclamés par la Cei ». Toujours selon le confrère Jeune Afrique, Obasandjo aurait confié à un homme politique qu'il ne quittera pas la Côte d'Ivoire sans trouver une solution à la crise post-électorale. « Je ne pars pas tant que la crise n'est pas réglée », a-t-il indiqué. L'ex-président nigérian poursuit donc sa médiation en Côte d'Ivoire.
Source: L'Inter
Sa venue n'a fait l'objet d'aucune annonce de la part des protagonistes de la crise post-électorale, contrairement aux émissaires de l'Union africaine et de la CEDEAO. Et pourtant, loin des caméras et flash des médias, l'ancien président nigérian, Olusegun Obasandjo s'est rendu en Côte d'Ivoire dans la soirée du samedi 8 décembre 2011 pour tenter de trouver une solution à la crise née du second tour du scrutin présidentiel. Celui qui s'est déjà investi dans la résolution de cette crise en 2004 et 2006 a déposé ses valises dans un luxueux hôtel de la place avant d'entamer une série de rencontres, comme l'ont fait ses prédécesseurs, en l'occurrence l'ancien président sud africain (Thabo Mbeki), le président de la commission de l'Union africaine (Jean Ping), les présidents béninois (Yayi Boni), cap verdien (Pedro Pires) sierra-léonnais (Baï Koroma) ainsi que le Premier ministre kenyan (Raila Odinga). Dépêché par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, après consultation de l'actuel président nigérian, Jonathan Goodluck, il a successivement rencontré, dans la soirée du samedi, les principaux protagonistes de la crise ivoirienne que sont Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Bien avant, il a rencontré les représentants de l'Union africaine ( le Tanzanien Ambroise Nyonsapa) et de la CEDEAO ( le Guinéen Abraham Doukouré). Il a rencontré également le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et patron des casques bleus en Côte d'Ivoire, Choi Young Jin, qui a brièvement déclaré à la presse que «M. Obasanjo s'était déplacé pour discuter de la crise post-électorale ». Hier dimanche, l'émissaire de Ban Ki-Moon et de Jonathan Goodluck a rencontré dans la soirée Alassane Ouattara et devrait boucler sa médiation par une autre rencontre avec Laurent Gbagbo. Si pour l'instant, il est difficile de savoir le contenu des échanges, le site de l'hebdomadaire Jeune Afrique indique que l'objectif de cette visite est de « déterminer si l'option d'une intervention militaire contre Gbagbo peut être évitée ». La réponse de l'ancien président, ajoute le confrère, « pourra être déterminante quant à la méthode de règlement de la crise ivoirienne qui sera employée par la CEDEAO ». En revanche, dans les deux camps, l'on refuse de dire le contenu des échanges entre Obasandjo, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Jointe au téléphone, hier dans la soirée pour en savoir davantage, la porte-parole d'Alassane Ouattara, Mme Anne Désirée Ouloto a déclaré que la rencontre Obasandjo et son hôte au Golf hôtel doit rester secrète. Même son de cloche dans le camp de Laurent Gbagbo, qui a refusé de faire des commentaires autour de la mission de bons offices de l'ex-président nigérian. Après Alassane Ouattara, Obasandjo s'est entretenu à son hôtel avec le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, en l'occurrence Alcide Djédjé. Dans la soirée, l'AFP, qui s'appuie sur des sources diplomatiques, a levé un coin de voile sur les véritables motifs de sa visite. Selon elle, Obasandjo est venu réitérer à Laurent Gbagbo la détermination des chefs d'Etat africains à lui voir céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Elle précise qu'il a été envoyé en mission par le chef d'État nigérian Goodluck Jonathan. Obasandjo aurait expliqué à M. Gbagbo « le caractère inéluctable de l'alternance au sommet de l'État ivoirien, et fait part de la détermination de l'Afrique à atteindre cet objectif ». A M. Ouattara, l'ex-président du Nigeria a exprimé « le soutien fort de la communauté internationale et son attachement au respect des résultats de la présidentielle du 28 novembre tels que proclamés par la Cei ». Toujours selon le confrère Jeune Afrique, Obasandjo aurait confié à un homme politique qu'il ne quittera pas la Côte d'Ivoire sans trouver une solution à la crise post-électorale. « Je ne pars pas tant que la crise n'est pas réglée », a-t-il indiqué. L'ex-président nigérian poursuit donc sa médiation en Côte d'Ivoire.
Source: L'Inter