Côte d'Ivoire : le gouvernement Gbagbo interdit aux aéronefs de l'ONU de survoler et d'atterrir sur le territoire ivoirien
Côte d'Ivoire : le gouvernement Gbagbo interdit aux aéronefs de l'ONU de survoler et d'atterrir sur le territoire ivoirien
Le gouvernement Gbagbo a décidé mercredi d'interdir aux aéronefs de aéronefs de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et de la force française Licorne de survoler et d'atterrir sur le territoire ivoirien. "Les aéronefs de l'ONUCI et de la Licorne sont interdits de survol et d'atterrissage sur toute l'étendue du territoire", indique un "arrêté interministériel" lu sur les antennes de la télévision publique. Selon les ministres du Transport, de l'Intérieur, de la Défense, et de l'Equipement du gouvernement Gbagbo, signataires du document, le but de l'arrêté est de préserver l'intégrité du territoire national et la sécurité des biens et des personnes.
"Tout autre atterrissage ou survol doit être soumis à une autorisation préalable du ministre des transports", indique l'arrêté.
L'ONUCI et la force française Licorne officiellement en charge du maintien de la paix en Côte d'Ivoire disposent d'un parc d'engins roulants et d'aéronefs.
Depuis l'éclatement de la crise post-électorale, l'ONUCI organise des patrouilles terrestres et aériennes dans le pays en vue de "protéger les populations civiles".
Le camp Gbagbo a accusé à maintes reprises l'ONUCI et la force Licorne de "collusion" avec les Forces nouvelles (ex-rébellion) favorables au camp Ouattara et demandé leur départ du pays.
La crise opposant le président sortant Laurent Gbagbo à son adversaire Alassane Ouattara après le second tour de l'élection présidentielle a entraîné une vague de violence en Côte d'Ivoire qui a fait au moins 365 morts depuis la mi-décembre selon un dernier rapport de l'ONU.