Côte d'Ivoire : le camp Gbagbo accuse la force française d'héliporter les "rebelles" dans Abidjan
Côte d'Ivoire : le camp Gbagbo accuse la force française d'héliporter les "rebelles" dans Abidjan
Le camp du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo accuse la force française Licorne d'héliporter les combattants du rival Alassane Ouattara dans des quartiers d'Abidjan où la bataille à l'artillerie lourde fait rage autour des bastions occupés par le régime du président sortant.
"Des informations persistantes rapportent que la force Licorne déverse par hélicoptère des rebelles dans les quartiers d'Abidjan", indique un message qui passe en boucle sur la RTI (télévision d'Etat).
Le message appelle la population à se "mobiliser pour les empêcher" et à "sortir massivement pour soutenir la république".
Des appels à la mobilisation des partisans du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo sont diffusés en permanence sur la télévision d'Etat.
Au journal de 13h00 (locale et GMT) de la télévision, le conseiller du président du président du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de M. Gbagbo), Damana Pickas, a appelé les "jeunes patriotes", farouches partisans de Laurent Gbagbo à descendre dans la rue.
Il les a appelés à converger vers la résidence officielle de M. Gbagbo à Cocody, non loin de la RTI, et le palais présidentiel au Plateau, théâtre des violents combats entre les forces armées des deux présidents déclarés.
L'appel à la mobilisation populaire semblait n'avoir pas été suivi, les rues de Yopougon (bastion des "jeunes patriotes") et des autres communes étaient désertes et, mis à part les coups de feu et de canon, un silence de mort régnait sur Abidjan.
En 2004, à l'appel de leur leader Charles Blé Goudé, les " jeunes leaders" avaient été le fer de lance des violentes manifestations anti-françaises à Abidjan.
Les heurts avec la force Licorne avaient fait au moins 50 morts et des milliers de blessés parmi les "jeunes patriotes", selon le régime de Laurent Gbagbo.
Samedi à la mi-journée, les tirs nourris d'armes lourdes ont repris et de fortes détonations étaient entendues aux alentours du palais présidentiel.
En début de soirée, les tirs à l'arme lourde en provenance du Plateau et de Cocody ont baissé d'intensité et de fréquence mais à Yopougon des tirs à l'artillerie lourde et à l'arme automatique étaient toujours entendus dans les environs du corridor à la sortie nord d'Abidjan.