Côte D'Ivoire - France : Laurent Gbagbo aurait bien versé 3 millions d'euros pour la campagne de Jacques Chirac
Côte D'Ivoire - France : Laurent Gbagbo aurait bien versé 3 millions d'euros pour la campagne de Jacques Chirac
Mamadou
Koulibaly, ex-numéro 2 du régime du président Laurent Gbagbo en Côte
d'Ivoire a déclaré dimanche à l'AFP que quelque trois millions d'euros
en provenance de Côte d'Ivoire avaient contribué à financer la
campagne électorale du président français Jacques Chirac en 2002.
Mamadou Koulibaly, actuel président de l'Assemblée nationale, corrobore ainsi les révélations explosives de l'avocat français Robert Bourgi, conseiller officieux pour l'Afrique du président français Nicolas Sarkozy après savoir servi Dominique de Villepin.
"Robert Bourgi a parfaitement raison il y a eu un transfert d'argent entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac, en 2002" a déclaré M. Koulibaly, faisant état "d'environ deux milliards de FCFA (environ trois millions d'euros) transportés d`Abidjan vers Paris par valise". "J'ai dit au président (Gbagbo) que nous étions un pays pauvre et que nous n'avions pas d`argent à financer des élections d`hommes politiques de pays riches", a-t-il expliqué.
Ce dernier a démenti les accusations tandis que l'avocat de Jacques Chirac a annoncé que l'ex président (pourtant amnésique!) allait porter plainte contre Robert Bourgi pour diffamation. A Paris, un membre de l'entourage en France de Laurent Gbagbo s'est dit surpris de ce que les Français découvrent seulement maintenant l'existence de versements de fonds occultes africains à des personnalités politiques. "Cela devait éclater un jour ou l'autre. Nous nous étonnons juste que ce ne soit que maintenant que l'opinion publique française semble découvrir tout ça. Et on s'étonne aussi que cela s'arrête à Dominique de Villepin", a-t-il déclaré, sous couvert d'anonymat.
Mamadou Koulibaly a lancé en août son parti Liberté et démocratie pour la République (Lider). Il était devenu président par intérim du Front populaire ivoirien avant de s'en aller suite à l'impossibilité de réformer le parti.