Corruption: Le Cameroun dans le top 10 des champions des pots de vin
YAOUNDE - 11 DEC. 2010
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Le pays occupe le 10e rang dans le baromètre mondial de la corruption 2010 présenté hier.
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Le pays occupe le 10e rang dans le baromètre mondial de la corruption 2010 présenté hier.
Le Cameroun s’est joint hier au
concert des nations pour commémorer la 6e journée internationale de
lutte contre la corruption. La section camerounaise de l’ong
Transparency international (Ti) a saisi cette occasion pour présenter à
la presse, à son siège au quartier Bastos, le baromètre mondial de la
corruption 2010. Il s’agit d’une étude d’opinion publique mondiale
concernant les opinions et les expériences en matière de corruption. Ce
sondage donne des indications sur la perception de la corruption au
niveau national ainsi qu’une évaluation des efforts menés sur le terrain
dans le monde entier pour lutter contre celle-ci.
Le travail de terrain a été effectué entre le 1er et 30 septembre 2010 dans 86 pays. Enquête d’opinion, le baromètre de la corruption diffère de l’indice de perception, qui, lui, reflète la perception que des observateurs informés ont de la corruption dans le secteur public et le domaine de la politique. De cette enquête réalisé par l’institut Gallup international et contrôlé par le comité consultatif des indices de Ti, il ressort que selon 6 personnes sur 10 à travers le monde, la corruption a augmenté au cours des trois dernières années et une personne sur quatre a rapporté avoir payé un pot de vin en 2009.
Les habitants de l’Afrique subsaharienne sont les plus nombreux dans cette catégorie. Plus de 20 pays rapportent une augmentation significative de la petite corruption par rapport à 2006, lorsque la même question était posée dans le baromètre.
Police
Les plus grands nombres de paiements de bakchichs rapportés en 2010 concernent le Libéria, l’Uganda, le Cambodge, la Sierra Leone, le Bangladesh, le Nigeria, l’Afghanistan, le Sénégal, l’Irak et le Cameroun, où plus de 50% des personnes interrogées ont indiqué avoir payé un pot de vin au cours des douze derniers mois. Près de la moitié des répondants ont indiqué l’avoir fait pour «éviter d’avoir des problèmes avec les autorités, un quart pour accélérer des procédures en cours». Le Danemark est le pays le plus vertueux.
Au regard de ce baromètre, les bakchichs payés aux services de police ont quasiment doublé depuis 2006, et davantage de personnes rapportent avoir payé des dessous de table au secteur judiciaire et aux services de l’état civil et des permis qu’il y a cinq ans.
Selon l’étude présentée par Léopold Nzeusseu, directeur exécutif et Me Charles Nguini, président de Transparency international-Cameroun, souligne également que la démographie de la corruption continue de désavantager les pauvres et les jeunes. Les petits revenus rapportent davantage de paiements de pots de vin que les revenus plus élevés.
Les personnes pauvres sont deux fois plus susceptibles de graisser la patte pour des services élémentaires tels que l’éducation ou les approvisionnements en eau et en énergie, que les personnes plus aisées. Par ailleurs, la moitié des personnes interrogées déclarent que les actions de leur gouvernement pour lutter contre la corruption sont inefficaces. Le porte-parole du réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération dénommé Dynamique citoyenne s’est associé au panel de Transparency hier pour dénoncer «la persistance de la corruption au Cameroun», condamner «les tracasseries les violences orchestrées sur les citoyens et les journalistes qui se risquent à parler des avoirs du chef de l’Etat et de sa famille».
Dynamique citoyenne demande, en outre, au gouvernement «des mesures concrètes pour le rapatriement des avoirs illicites cachés dans les banques à l’étranger, la mise en application de l’article 66 de notre Constitution sur la déclaration des biens, la libération de tous les défenseurs des droits de l’homme croupissant dans les geôles du pays [et] le financement et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption».
Le travail de terrain a été effectué entre le 1er et 30 septembre 2010 dans 86 pays. Enquête d’opinion, le baromètre de la corruption diffère de l’indice de perception, qui, lui, reflète la perception que des observateurs informés ont de la corruption dans le secteur public et le domaine de la politique. De cette enquête réalisé par l’institut Gallup international et contrôlé par le comité consultatif des indices de Ti, il ressort que selon 6 personnes sur 10 à travers le monde, la corruption a augmenté au cours des trois dernières années et une personne sur quatre a rapporté avoir payé un pot de vin en 2009.
Les habitants de l’Afrique subsaharienne sont les plus nombreux dans cette catégorie. Plus de 20 pays rapportent une augmentation significative de la petite corruption par rapport à 2006, lorsque la même question était posée dans le baromètre.
Police
Les plus grands nombres de paiements de bakchichs rapportés en 2010 concernent le Libéria, l’Uganda, le Cambodge, la Sierra Leone, le Bangladesh, le Nigeria, l’Afghanistan, le Sénégal, l’Irak et le Cameroun, où plus de 50% des personnes interrogées ont indiqué avoir payé un pot de vin au cours des douze derniers mois. Près de la moitié des répondants ont indiqué l’avoir fait pour «éviter d’avoir des problèmes avec les autorités, un quart pour accélérer des procédures en cours». Le Danemark est le pays le plus vertueux.
Au regard de ce baromètre, les bakchichs payés aux services de police ont quasiment doublé depuis 2006, et davantage de personnes rapportent avoir payé des dessous de table au secteur judiciaire et aux services de l’état civil et des permis qu’il y a cinq ans.
Selon l’étude présentée par Léopold Nzeusseu, directeur exécutif et Me Charles Nguini, président de Transparency international-Cameroun, souligne également que la démographie de la corruption continue de désavantager les pauvres et les jeunes. Les petits revenus rapportent davantage de paiements de pots de vin que les revenus plus élevés.
Les personnes pauvres sont deux fois plus susceptibles de graisser la patte pour des services élémentaires tels que l’éducation ou les approvisionnements en eau et en énergie, que les personnes plus aisées. Par ailleurs, la moitié des personnes interrogées déclarent que les actions de leur gouvernement pour lutter contre la corruption sont inefficaces. Le porte-parole du réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération dénommé Dynamique citoyenne s’est associé au panel de Transparency hier pour dénoncer «la persistance de la corruption au Cameroun», condamner «les tracasseries les violences orchestrées sur les citoyens et les journalistes qui se risquent à parler des avoirs du chef de l’Etat et de sa famille».
Dynamique citoyenne demande, en outre, au gouvernement «des mesures concrètes pour le rapatriement des avoirs illicites cachés dans les banques à l’étranger, la mise en application de l’article 66 de notre Constitution sur la déclaration des biens, la libération de tous les défenseurs des droits de l’homme croupissant dans les geôles du pays [et] le financement et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption».