Corruption dans les médias: Un code de bonne conduite adopté par les journalistes
DOUALA - 06 DEC. 2012
© Le Messager
Le document accepté par l’Assemblée générale de l’atelier national sur les médias et la corruption, donne la conduite à tenir aux professionnels de la communication, en vue de lutter contre ce fléau qui gangrène la profession.
Le palais des congrès a abrité du lundi 03 au mercredi 05 décembre dernier, un atelier national portant sur le thème : « Médias et corruption ». Conjointement organisé par le Syndicat des journalistes employés du Cameroun (Sjec) et le service de formation international de Radio France internationale (devenu l’Académie Rfi/France 24 Mcd), cette rencontre a bénéficié du soutien de l’Union européenne, du programme Choc (changer d’habitude – s’opposer à la corruption) du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) et de la commission nationale anti-corruption (Conac). Après la cérémonie protocolaire d’ouverture des travaux, les attentions ont été retenues par la leçon inaugurale donnée par le Pr. Laurent-Charles Boyomo Assala, directeur de l’Esstic sur « la corruption dans les médias au Cameroun ». Une occasion pour cet universitaire de dénoncer sans complaisance la corruption politique des journalistes qui prospère, et qui consiste à déstabiliser des personnalités en fournissant des informations compromettantes aux journalistes, tout en conditionnant la publication des articles y relatifs par le versement « rançons ».
Le représentant de la Commission nationale anti corruption a également entretenu les participants sur « la stratégie nationale de lutte contre la corruption dans le secteur des médias ». L’expérience du Benin à travers un exposé d’Agapit Napoléon Maforikan de l’observatoire des médias et haute autorité de l’audiovisuel et de la communication a permis de comprendre que ce pays pourtant moins bien nanti que la Cameroun octroie 300 millions d’aide publique à la presse chaque année, d’où l’existence dans ce pays d’environ 40 quotidiens et l’existence quasi – nul du phénomène du « gombo ». Idem pour la France où les choses sont encore plus sérieuses. Le speech d’Elvis Mbimba sur « les mauvaises pratiques journalistiques » a donné une sueur froide aux participants. Le confrère de la Cameroon radio and televisoion (Crtv) n’est pas passé par quatre chemins pour décliner le mode opératoire des para-journalistes qui polluent la corporation. Il s’agit de ceux-là qui, à la fin de chaque évènement où ils sont invités, attendent de recevoir les « frais de taxi » de l’organisateur, faute de quoi le compte rendu ne sera pas fait. Et avec le lancement de l’opération épervier, des journalistes ont clairement affiché leur appartenance à des lobbys. Se targuant d’être le journaliste de tel ou de telle autre victime de cette opération que beaucoup d’observateurs avertis de la scène politique nationale considèrent comme une simple épuration politique.
Code de bonne conduite
Les travaux en ateliers ont porté sur les mécanismes de lutte contre la corruption dans le secteur des médias ; l’élaboration d’un document de référence de lutte conte la corruption et la mise en place d’une plate-forme multi acteurs. Au finish, il a été adopté un code de bonne conduite lutter contre la corruption dans les médias au Cameroun. Un document de référence ayant pour objectifs d’assurer la transparence des règles éthiques et professionnelles ; de préciser le sens des responsabilités du journaliste en matière de lutte contre la corruption et de définir les normes en matière de pratiques professionnelles. Le Messager vous propose d’ailleurs dans son intégralité ce code adopté à Yaoundé hier mercredi le 5 décembre 2012, à l’issue de la rencontre.
Joseph Flavien KANKEU
Code de bonne conduite lutter contre la corruption dans les médias au Cameroun
Ce code a été adopté par l’assemblée plénière de l’Atelier National « Médias et corruption au Cameroun » qui a rassemblé une centaine de journalistes, responsables de médias et représentants d’organisations professionnelles et qui s’est tenu au Palais des Congrès de Yaoundé du 03 au 05 décembre 2012.
Nous, journalistes camerounais, tous médias confondus, réunis ce jour à Yaoundé, à l’occasion de l’atelier national « Médias et corruption au Cameroun »avons décidé d’adopter à l’unanimité le code de bonne conduite dont teneur suit :
Préambule
Si rapporter et critiquer les faits de corruption dans la société camerounaise sont des exigences démocratique auxquelles les journalistes et les médias doivent participer en première ligne, ces derniers se doivent de combattre la corruption dans les médias eux-mêmes et rechercher l’exemplarité dans leur pratique professionnelle quotidienne. Il y va de la crédibilité et donc de l’efficacité de leurs fonctions et de leur rôle dans la société.
Tous les journalistes camerounais ont le devoir de maintenir les exigences professionnelles et éthiques à leur plus haut niveau. C’est pourquoi ils doivent respecter les dispositions de ce Code de bonne conduite et veiller au droit du public à être informé en vue de l’éradication de la corruption dans les médias camerounais.
Ce code n’aura de sens que si l’autorité publique, les administrations, les leaders politiques et les responsables économiques, la société civile et de manière générale les multiples interlocuteurs des professionnels que nous sommes, prennent conscience de l’intérêt général que représente une presse déontologiquement responsable mais aussi de la fonction spécifique des journalistes et des médias d’information.
1- Recherche de la vérité
La recherche de la vérité est le fondement même de la profession de journaliste. Ainsi, le journaliste se doit pour le moins de recouper ses informations avant de les rendre publique.
Le journaliste doit se refuser de participer à la création ou au développement d’une rumeur quelle qu’elle soit.
Le journaliste doit toujours respecter le principe d’équité, d’équilibre et du contradictoire dans le traitement des informations.
Aux personnes mis en cause, il doit donner la possibilité de s’expliquer si ce n’est de se défendre.
2- Responsabilité individuelle
Le journaliste a le devoir de respecter les exigences professionnelles et déontologiques. Il doit se référer en permanence aux principes universels et aux règles nationales qui régissent les droits et devoirs de la profession. Les responsables de médias, journalistes ou non, doivent en être solidaires et garants.
3- Rapports avec le public
Le journaliste doit être libre de toute obligation à l’égard de tout intérêt autre que le droit du public à connaitre la vérité. Les responsables de médias ne doivent pas y faire obstacle au nom d’intérêts particuliers.
4- Acceptation de cadeaux, gratifications, invitations et « gombo »*
Le journaliste doit s’interdire toute forme de gratification, ou de rémunération en échange de services qui pourraient mettre en cause son impartialité. Les cadeaux, les faveurs, le« gombo », les voyages gratuits, les traitements spéciaux et les privilèges peuvent compromettre l’intégrité du journaliste et de son employeur. Il ne faut rien accepter qui ait quelque valeur.
Les médias ne doivent accepter aucun don de valeur de la part des sources d’information ou toute autre origine extérieure à la profession. Cadeaux, « gombo », voyages gratuits ou à tarif réduit, divertissements, objets ou logement ne doivent jamais être acceptés s’ils sont de nature à influencer le traitement de l’information. Les frais concernant la recherche de l’information doivent être assumés par les médias.
5- Conflits d’intérêts
L’exercice d’un second emploi (conseiller, attaché de presse agent de relations publiques, etc.), un engagement politique, une fonction publique ou dans une organisation communautaire doivent être évités s’ils compromettent l’intégrité du journaliste. Le journaliste doit mener sa vie personnelle d’une manière qui le mette à l’abri de conflits d’intérêts réels ou apparents. Sa responsabilité envers le public passe avant tout. Telle est la nature de sa profession.
6- Respect de la vie privée
Les journalistes et les médias ne doivent pas violer le droit d’une personne au respect de sa vie privée.
Les intrusions et enquêtes dans la vie privée d’une personne ne sont en général pas acceptables sans son consentement et une publication ne peut se justifier que dans l’intérêt du public. Celui-ci comprend :
- La recherche ou la publication d’information sur un crime ou un grave délit ;
- La recherche ou la publication d’informations sur une conduite antisociale grave ;
- La protection de la santé et de la sécurité publiques ;
- La prévention du public afin qu’il ne soit pas induit en erreur par une quelconque déclaration ou action de cette personne.
Le journaliste ne doit jamais obtenir des informations ni des images en recourant à l’intimidation ou au harcèlement.
Sous réserve que son enquête soit dans l’intérêt public (tel que défini ci-dessus), le journaliste ne doit pas photographier des personnes sur leur domaine privé sans leur consentement, ni procéder à un harcèlement ou chantage de quelque manière que ce soit.
7- Confiance mutuelle
L’adhésion à ce code a pour but d’éradiquer la corruption dans les médias camerounais, de protéger et de renforcer le lien de confiance mutuelle et de respect entre les journalistes camerounais et le peuple camerounais.
Tout journaliste adhérent doit encourager son confrère à souscrire à ces principes et devra inciter les médias à prendre conscience de leur responsabilité d’élaborer, en accord avec leurs employés, des chartes éthiques et rédactionnelles qui serviront de lignes de conduite pour parvenir à un paysage médiatique sans corruption.
8- Contreparties
Les journalistes camerounais, en contrepartie, demandent aux pouvoirs publics, aux administrations, à la société civile, aux dirigeants des partis politiques, des entreprises, des associations et de manière générale, à la société camerounaise de s’engager à :
- Respecter le journaliste dans l’exercice de sa profession ;
- Soutenir et participer avec les journalistes, les responsables des médias et leurs organisations professionnelles à l’élaboration des statuts qui doivent permettre l’exercice de leur profession et le développement pérenne de ce secteur d’activités ;
- Ne pas chercher à favoriser ou à orienter tel ou tel traitement de l’information contre une rémunération quelle qu’elle soit ;
- Ne pas utiliser les médias pour des règlements de compte politiques, économiques, sociaux ou autres ;
- Participer à la dénonciation et la mise à l’index des médias qui ne respectent pas les principes déontologiques essentiels ;
- Accompagner l’émergence et la pérennité des structures d’autorégulation de la profession ;
- Aider à la publicité et à la diffusion de ce code de bonne conduite et à en faire respecter les contreparties nécessaires par tous les responsables et leurs agents.
(*) Gombo : dans le contexte camerounais, il s’agit de tout moyen matériel ou financier remis généralement au journaliste par l’organisateur d’un événement, au terme d’une couverture médiatique, pour lui « faciliter la tâche ».
Fait à Yaoundé, le 04 décembre 2012
© Le Messager
Le document accepté par l’Assemblée générale de l’atelier national sur les médias et la corruption, donne la conduite à tenir aux professionnels de la communication, en vue de lutter contre ce fléau qui gangrène la profession.
Le palais des congrès a abrité du lundi 03 au mercredi 05 décembre dernier, un atelier national portant sur le thème : « Médias et corruption ». Conjointement organisé par le Syndicat des journalistes employés du Cameroun (Sjec) et le service de formation international de Radio France internationale (devenu l’Académie Rfi/France 24 Mcd), cette rencontre a bénéficié du soutien de l’Union européenne, du programme Choc (changer d’habitude – s’opposer à la corruption) du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) et de la commission nationale anti-corruption (Conac). Après la cérémonie protocolaire d’ouverture des travaux, les attentions ont été retenues par la leçon inaugurale donnée par le Pr. Laurent-Charles Boyomo Assala, directeur de l’Esstic sur « la corruption dans les médias au Cameroun ». Une occasion pour cet universitaire de dénoncer sans complaisance la corruption politique des journalistes qui prospère, et qui consiste à déstabiliser des personnalités en fournissant des informations compromettantes aux journalistes, tout en conditionnant la publication des articles y relatifs par le versement « rançons ».
Le représentant de la Commission nationale anti corruption a également entretenu les participants sur « la stratégie nationale de lutte contre la corruption dans le secteur des médias ». L’expérience du Benin à travers un exposé d’Agapit Napoléon Maforikan de l’observatoire des médias et haute autorité de l’audiovisuel et de la communication a permis de comprendre que ce pays pourtant moins bien nanti que la Cameroun octroie 300 millions d’aide publique à la presse chaque année, d’où l’existence dans ce pays d’environ 40 quotidiens et l’existence quasi – nul du phénomène du « gombo ». Idem pour la France où les choses sont encore plus sérieuses. Le speech d’Elvis Mbimba sur « les mauvaises pratiques journalistiques » a donné une sueur froide aux participants. Le confrère de la Cameroon radio and televisoion (Crtv) n’est pas passé par quatre chemins pour décliner le mode opératoire des para-journalistes qui polluent la corporation. Il s’agit de ceux-là qui, à la fin de chaque évènement où ils sont invités, attendent de recevoir les « frais de taxi » de l’organisateur, faute de quoi le compte rendu ne sera pas fait. Et avec le lancement de l’opération épervier, des journalistes ont clairement affiché leur appartenance à des lobbys. Se targuant d’être le journaliste de tel ou de telle autre victime de cette opération que beaucoup d’observateurs avertis de la scène politique nationale considèrent comme une simple épuration politique.
Code de bonne conduite
Les travaux en ateliers ont porté sur les mécanismes de lutte contre la corruption dans le secteur des médias ; l’élaboration d’un document de référence de lutte conte la corruption et la mise en place d’une plate-forme multi acteurs. Au finish, il a été adopté un code de bonne conduite lutter contre la corruption dans les médias au Cameroun. Un document de référence ayant pour objectifs d’assurer la transparence des règles éthiques et professionnelles ; de préciser le sens des responsabilités du journaliste en matière de lutte contre la corruption et de définir les normes en matière de pratiques professionnelles. Le Messager vous propose d’ailleurs dans son intégralité ce code adopté à Yaoundé hier mercredi le 5 décembre 2012, à l’issue de la rencontre.
Joseph Flavien KANKEU
Code de bonne conduite lutter contre la corruption dans les médias au Cameroun
Ce code a été adopté par l’assemblée plénière de l’Atelier National « Médias et corruption au Cameroun » qui a rassemblé une centaine de journalistes, responsables de médias et représentants d’organisations professionnelles et qui s’est tenu au Palais des Congrès de Yaoundé du 03 au 05 décembre 2012.
Nous, journalistes camerounais, tous médias confondus, réunis ce jour à Yaoundé, à l’occasion de l’atelier national « Médias et corruption au Cameroun »avons décidé d’adopter à l’unanimité le code de bonne conduite dont teneur suit :
Préambule
Si rapporter et critiquer les faits de corruption dans la société camerounaise sont des exigences démocratique auxquelles les journalistes et les médias doivent participer en première ligne, ces derniers se doivent de combattre la corruption dans les médias eux-mêmes et rechercher l’exemplarité dans leur pratique professionnelle quotidienne. Il y va de la crédibilité et donc de l’efficacité de leurs fonctions et de leur rôle dans la société.
Tous les journalistes camerounais ont le devoir de maintenir les exigences professionnelles et éthiques à leur plus haut niveau. C’est pourquoi ils doivent respecter les dispositions de ce Code de bonne conduite et veiller au droit du public à être informé en vue de l’éradication de la corruption dans les médias camerounais.
Ce code n’aura de sens que si l’autorité publique, les administrations, les leaders politiques et les responsables économiques, la société civile et de manière générale les multiples interlocuteurs des professionnels que nous sommes, prennent conscience de l’intérêt général que représente une presse déontologiquement responsable mais aussi de la fonction spécifique des journalistes et des médias d’information.
1- Recherche de la vérité
La recherche de la vérité est le fondement même de la profession de journaliste. Ainsi, le journaliste se doit pour le moins de recouper ses informations avant de les rendre publique.
Le journaliste doit se refuser de participer à la création ou au développement d’une rumeur quelle qu’elle soit.
Le journaliste doit toujours respecter le principe d’équité, d’équilibre et du contradictoire dans le traitement des informations.
Aux personnes mis en cause, il doit donner la possibilité de s’expliquer si ce n’est de se défendre.
2- Responsabilité individuelle
Le journaliste a le devoir de respecter les exigences professionnelles et déontologiques. Il doit se référer en permanence aux principes universels et aux règles nationales qui régissent les droits et devoirs de la profession. Les responsables de médias, journalistes ou non, doivent en être solidaires et garants.
3- Rapports avec le public
Le journaliste doit être libre de toute obligation à l’égard de tout intérêt autre que le droit du public à connaitre la vérité. Les responsables de médias ne doivent pas y faire obstacle au nom d’intérêts particuliers.
4- Acceptation de cadeaux, gratifications, invitations et « gombo »*
Le journaliste doit s’interdire toute forme de gratification, ou de rémunération en échange de services qui pourraient mettre en cause son impartialité. Les cadeaux, les faveurs, le« gombo », les voyages gratuits, les traitements spéciaux et les privilèges peuvent compromettre l’intégrité du journaliste et de son employeur. Il ne faut rien accepter qui ait quelque valeur.
Les médias ne doivent accepter aucun don de valeur de la part des sources d’information ou toute autre origine extérieure à la profession. Cadeaux, « gombo », voyages gratuits ou à tarif réduit, divertissements, objets ou logement ne doivent jamais être acceptés s’ils sont de nature à influencer le traitement de l’information. Les frais concernant la recherche de l’information doivent être assumés par les médias.
5- Conflits d’intérêts
L’exercice d’un second emploi (conseiller, attaché de presse agent de relations publiques, etc.), un engagement politique, une fonction publique ou dans une organisation communautaire doivent être évités s’ils compromettent l’intégrité du journaliste. Le journaliste doit mener sa vie personnelle d’une manière qui le mette à l’abri de conflits d’intérêts réels ou apparents. Sa responsabilité envers le public passe avant tout. Telle est la nature de sa profession.
6- Respect de la vie privée
Les journalistes et les médias ne doivent pas violer le droit d’une personne au respect de sa vie privée.
Les intrusions et enquêtes dans la vie privée d’une personne ne sont en général pas acceptables sans son consentement et une publication ne peut se justifier que dans l’intérêt du public. Celui-ci comprend :
- La recherche ou la publication d’information sur un crime ou un grave délit ;
- La recherche ou la publication d’informations sur une conduite antisociale grave ;
- La protection de la santé et de la sécurité publiques ;
- La prévention du public afin qu’il ne soit pas induit en erreur par une quelconque déclaration ou action de cette personne.
Le journaliste ne doit jamais obtenir des informations ni des images en recourant à l’intimidation ou au harcèlement.
Sous réserve que son enquête soit dans l’intérêt public (tel que défini ci-dessus), le journaliste ne doit pas photographier des personnes sur leur domaine privé sans leur consentement, ni procéder à un harcèlement ou chantage de quelque manière que ce soit.
7- Confiance mutuelle
L’adhésion à ce code a pour but d’éradiquer la corruption dans les médias camerounais, de protéger et de renforcer le lien de confiance mutuelle et de respect entre les journalistes camerounais et le peuple camerounais.
Tout journaliste adhérent doit encourager son confrère à souscrire à ces principes et devra inciter les médias à prendre conscience de leur responsabilité d’élaborer, en accord avec leurs employés, des chartes éthiques et rédactionnelles qui serviront de lignes de conduite pour parvenir à un paysage médiatique sans corruption.
8- Contreparties
Les journalistes camerounais, en contrepartie, demandent aux pouvoirs publics, aux administrations, à la société civile, aux dirigeants des partis politiques, des entreprises, des associations et de manière générale, à la société camerounaise de s’engager à :
- Respecter le journaliste dans l’exercice de sa profession ;
- Soutenir et participer avec les journalistes, les responsables des médias et leurs organisations professionnelles à l’élaboration des statuts qui doivent permettre l’exercice de leur profession et le développement pérenne de ce secteur d’activités ;
- Ne pas chercher à favoriser ou à orienter tel ou tel traitement de l’information contre une rémunération quelle qu’elle soit ;
- Ne pas utiliser les médias pour des règlements de compte politiques, économiques, sociaux ou autres ;
- Participer à la dénonciation et la mise à l’index des médias qui ne respectent pas les principes déontologiques essentiels ;
- Accompagner l’émergence et la pérennité des structures d’autorégulation de la profession ;
- Aider à la publicité et à la diffusion de ce code de bonne conduite et à en faire respecter les contreparties nécessaires par tous les responsables et leurs agents.
(*) Gombo : dans le contexte camerounais, il s’agit de tout moyen matériel ou financier remis généralement au journaliste par l’organisateur d’un événement, au terme d’une couverture médiatique, pour lui « faciliter la tâche ».
Fait à Yaoundé, le 04 décembre 2012