Le début des travaux de construction à Douala 3è est prévu en fin 2013 pour un coût de 11,2 milliards de FCFA.La coopération sino-camerounaise se consolide chaque jour un peu plus. Après des hôpitaux obstétriques et pédiatriques de Yaoundé et Douala et bien d'autres grandes réalisations d'envergure de l'empire du Milieu au Cameroun, voici désormais la Chine sur le terrain des logements sociaux. «Les 650 logements de Douala avec les équipements d'approche sont évalués à 11,2 milliards de FCFA», confie M. Jean Claude Mbwentchou, ministre de l'Habitat et du développement urbain (Minhdu).
Mais ce n'est pas tout. La Chine a déjà il y a un an offert une enveloppe plus volumineuse pour la construction de 1800, logements sociaux dans certaines grandes villes du Cameroun. Cette enveloppe est aussi dévoilée par le Minhdu. «Le coût global des 1800 logements chinois est de 33,5 milliards de FCFA.»
De quoi apporter une réponse à l'épineuse question de la quête d'un toit dans nos villes. Selon un politique, «la Chine témoigne une fois de plus son engagement et son désir de voir le Cameroun se développer, quoi qu'en disent certains. La chine est plus concrète.»
Les fonds étant déjà disponibles, les responsables en charge de l'habitat dans nos grandes métropoles étaient à Douala le 11 janvier 2013 pour s'assurer de la disponibilité des espaces devant accueillir ces constructions.
Premier arrêt la léproserie de la Dibamba à la sortie Est de Douala, L'endroit est aussi appelé Mboa Bakoko. Ici, l'espace de 100 hectares appartenant officiellement à l'Etat est largement occupé par la population. «Ce sont des autochtones qui nous vendaient des titres fonciers, nous assurant qu'il n'y avait pas de crainte à se faire. Cela m'a convaincu et j'ai versé de l'argent, beaucoup d'argent pour avoir un peu plus de 800 m2», se désole un acquéreur d'une partie de ce terrain qui devra accueillir dans 6 mois les fondations des premiers logements sociaux offerts par la coopération chinoise.
Malgré la mine grave et la désolation des uns et des autres, les membres du gouvernement restent fermes s'agissant de la rétrocession de ces espaces à l'Etat. Et la raison est simple: «Il s'agit du domaine privé de l'Etat. Et il fallait absolument le récupérer d'autant plus qu'un projet de logements sociaux de la coopération chinoise est en souffrance depuis un an à cause de ces hectares qui étaient spoliés par des personnes privées», déclare Mme Jacqueline Koung à Bisseké, ministre des Domaines, des affaires foncières et du cadastre.
A part les logements sociaux qui sont prévus à Mboa Bakoko, les Chinois vont construire d'autres appartements à PK10, notamment sur le site qu'occupe partiellement le génie militaire. C'est un espace de 240 hectares alloué au génie militaire par l'Etat qui récupérera donc une partie pour la construction des logements. En dehors des bâtisses en mode R+2 qui seront sur tous ces sites retenus, les Chinois, apprend-on, construiront aussi à proximité de ces maisons des aires de jeu, des écoles, des centres de santé et des marchés.
Pour la bonne exécution des travaux et pour éviter certains désagréments tels les effondrements d'immeubles, des ingénieurs en urbanisme sont interpellés et font partie des commissions d'études déjà mises sur pied. Les premiers coups de pelle sont attendus à la Dibamba et à la décharge de PK10 au mois de juin 2013.