Convocation corps électoral: Elecam sous pression
Douala, 05 juillet 2013
© Le Messager
Depuis mardi dernier, jour de la convocation du corps électoral par un décret présidentiel, la vie politique a connu une accélération. Dans les partis politiques, c’est le branle-bas pour le choix des porte-étandars. D’aucuns ont fait le choix des primaires comme le Sdf. D’autres sont encore dans l’expectative, c’est le cas du Rdpc qui hésite encore. En tous cas, ils ont encore moins de deux semaines -jusqu’au 17 juillet- pour déposer les dossiers de candidature de leurs champions.
Chargée d’examiner les différentes pièces des dossiers de candidature, Elecam est plus que jamais sous pression. Très critiquée au lendemain de la dernière présidentielle pour ses couacs organisationnels, elle n’a pas droit à l’erreur. La tâche s’annonce titanesque. Boucler l’examen en 15 jours ! Et quand on sait que son budget n’est toujours pas bouclé, on peut craindre le pire…
Pour avoir une idée de l’état d’esprit qui y règne, Le Messager est descendu sur le terrain pour savoir comment s’annonce l’ambiance chez les agents chargés de mener à bien le processus électoral, notamment en ce qui concerne le retrait des cartes d’électeur, précieux sésame sans lequel nul ne pourra voter et pour lequel tant d’énergie a été débauchée…
1- Le Sud au petit trot
Depuis la convocation, mardi, du corps électoral pour le 30 septembre prochain, la tension est montée d’un cran dans la région du Sud. De plus en plus, le délégué régional d’Election’s Cameroon (Elecam) pour le Sud se fait indisponible. Mêmes les partis politiques sont désormais reçus par ses collaborateurs, ce qui n’est pas pour leur plaire. Aux dires du chef service des opérations électorales dans la région du Sud, les inscriptions sont arrêtées depuis l’annonce de convocation du corps électoral depuis le 2 juillet 2013.
Selon ses statistiques, près de 235.000 personnes en âge de voter ont été inscrites dans l’ensemble de la région et pour l’instant, 150.000 cartes sont disponibles et celles-ci sont en train d’être récupérées par les électeurs. Le reste des cartes, soit environ 90.000, sont à confectionner au centre national de biométrie. Pour l’instant, ce n’est pas encore la ruée vers le retrait des précieux sésames. Mais il se montre optimiste. Il pense qu’avec la convocation du corps électoral, les électeurs ne devraient plus tarder à se bousculer dans les locaux d’Elécam. Surtout que la loi ne prévoit rien quant au délai de retrait des cartes.
Le Sud dispose 1.200 centres de vote, et chaque chef d’antenne communale développe localement des stratégies pour atteindre les électeurs. Pour l’instant le taux de distribution avoisine les 45% en espérant que les deux mois restant seront mis à profit pour toucher tous les inscrits. En zone rurale, ça va vite, car le regroupement est facilité par les chefs de villages. Par contre en zone urbaine, c’est le contraire, et c’est là où se retrouve le plus gros lot de cartes. La stratégie globale va consister dans les prochains jours à déployer toutes les équipes sur le terrain via les églises et tout autre regroupement de personnes. Avec les mutations des personnes, les ajustements vont être apportés à mesure qu’on s’approchera de la date du scrutin.
Jacques Pierre SEH (Cp)à Ebolowa
2- Effervescence à Ngaoundéré
Les responsables en charge des questions électorales multiplient déjà des stratégies en vue de l’organisation des élections couplées du 30 septembre 2013. Délégation régionale d’Elecam Adamaoua ce 3 juillet 2013. L’oisiveté apparente de ces dernières semaines a laissé place à un travail acharné. Sous l’impulsion du patron des lieux, Abdoullahi Bidisse, de retour d’une tournée à Banyo, les agents d’Elecam s’activent ça et là. Tandis que les uns sont face à leur poste d’ordinateur, d’autres s’emploient à ranger quelques registres. La même ambiance était perceptible à l’antenne départementale de la Vina et à l’antenne communale de Ngaoundéré 1er. C’est dire que l’heure n’est visiblement plus au répit depuis le décret présidentiel du 2 juillet portant convocation du corps électoral en vue d’élire les députés et autres conseillers municipaux.
Ainsi que le stipulait la décision du Dg des élections à l’époque de la prorogation (février 2013), les inscriptions biométriques ont été suspendues. « Avec la convocation du corps électoral, il n’est plus possible de s’inscrire. Tous ceux qui se présentent dans nos services à ce sujet sont renvoyés », assure le chef du service de la communication et de la documentation a Elecam Adamaoua, Laurent Aboubakar. Effectivement, une centaine de potentiels électeurs a investi les démembrements d'Elecam mardi et mercredi (2 et 3 juillet), dans l’espoir de formaliser l’inscription dans le fichier biométrique. Florette Adissa fait partie de ces électeurs de la dernière heure. L'étudiante de 23 ans regrette, « j’étais très occupée ces dernières semaines, voila pourquoi je n’ai pas pu m’inscrire à temps. Un poste d’inscription était amenagée à la guérite du campus mais à chaque fois je remettais à demain »
Pour le délégué régional Abdoullahi Bidisse, la page des inscriptions est tournée. Il assure que la distribution des cartes se poursuit sans anicroche. On se souvient qu'au cours d'une récente interview accordée à votre journal, le responsable d’Elecam affirmait que deux (2) antennes communales n'avaient toujours pas reçu de cartes biométriques à distribuer. Ce sont notamment les arrondissements Mayo Baleo et Kontcha. En chiffres, l’on a enregistré 6.000 nouvelles inscriptions dans l’Adamaoua. Le nombre de cartes biométriques distribuées est de 3.000 environ.
Salomon KANKILI
3- A Douala, les cartes d’électeurs font courir
Ils sont nombreux qui bravent les intempéries pour entrer en possession de leurs cartes d’électeurs dans le département du Wouri. Les données font état d’une moyenne de mille cartes d’électeurs retirées par jour à l’antenne communale d’Elections Cameroon de Douala 2ème. Nous sommes au lieu dit « marché des chèvres », dans l’arrondissement de Douala 2ème. Il est environ 13 heures mercredi 3 juillet 2013. Une grande pluie s’abat sur la capitale économique. A quelques mètres du marché, une grande barrière de couleur bleue est grande ouverte. Cette entrée donne accès à l’antenne communale d’Elections Cameroon de Douala 2ème. La cour intérieure de l’édifice est quasiment vide. Mais à l’entrée de la grande salle d’accueil, tous les sièges mis à la disposition des visiteurs sont occupés. Ceux qui n’ont pas eu la chance de se trouver une place attendent debout, d’être servis. « Je suis venu retirer ma carte d’électeur. Je craignais qu’avec la convocation du corps électoral, le retrait soit arrêté comme les inscriptions. Mais je suis soulagé d’apprendre qu’il se poursuit », commente Oumarou, un habitant de Douala 2ème.
Ils sont en effet plus d’une dizaine qui ont bravé la grande pluie qui s’abat sur Douala depuis cette matinée-là pour entrer en possession de leur carte d’électeurs. On peut observer la même situation à l’antenne communale d’Elections Cameroon de Douala 1er. « Nous avons en moyenne 500 cartes retirées par jour. Dans l’ensemble, près de dix mille cartes ont été retirées jusqu’ici », affirme le chef d’antenne de Douala 1ème, Désirée Grâce Ngasse. Dans l’antenne de Douala 2ème , les statistiques font état d’une moyenne de mille retraits par jour selon le chef d’antenne communale, Zakari Mohamadou. « Pour l’instant nous avons 75 mille inscrits et près de 30 085 cartes retirées en deux mois », précise t-il. Par ailleurs, il faut noter que près de 400 mille cartes d’électeur ont été reçues dans le département du Wouri avec plus de cent mille cartes retirées à nos jours, à en croire le chef d’agence départementale du Wouri, Emmanuel Dicka Kwa.
Cependant certains habitants se trompent du lieu de retrait de leur carte. C’est le cas d’Emmanuel qui s’est rendu à l’antenne communale de Douala 1er au lieu de celle de Douala 3ème. « Je me suis inscrit à Akwa, je pensais que je devais retirer ma carte à l’antenne de Douala 1er. », affirme t-il. Selon le chef d’agence de Wouri il suffit de regarder l’antenne concernée sur le récépissé quel que soit le lieu d’inscription pour éviter les confusions. Toutefois, les dispositions ont été prises afin de faciliter le processus de retrait dans le département. « Nous avons organisé des descentes sur les terrains pour nous rapprocher de la population comme lors des inscriptions. Chaque matin nous avons un programme par zone après avoir informé les habitants de cette zone de notre arrivée sur les lieux », affirme Désirée Grâce Ngasse.
Marie Louise MAMGUE (Stagiaire)
4- Les étudiants font la queue à Dschang
Ce mercredi 3 juillet 2013, les agents de l’antenne communale d’Election’s Cameroon (Elecam) à Dschang ont déployé une équipe mobile en vue de faciliter le retrait des cartes d’électeurs. C’est ainsi que devant l’hôtel de ville, des centaines de cartes ont été retirées, souligne l’un des agents d’Elecam. Pour lui, les choses se sont accélérées depuis la convocation du corps électoral pour les élections municipales et législatives du 30 septembre prochain par le chef de l’Etat, Paul Biya. Après l’hôtel de ville, cette équipe mobile s’est installée au niveau de la tribune de la place des fêtes de Dschang dans l’optique de favoriser le retrait des cartes aux citoyens.
Mais de potentiels électeurs, notamment des étudiants de l’Université de Dschang, dénoncent des dysfonctionnements au niveau de la distribution desdites cartes. Ketu Nomballa, étudiant à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang explique qu’obtenir sa carte d’électeur a été une gageure. « J’ai fait plusieurs tours au niveau du pôle de distribution installé à la commune de Dschang pour pouvoir retirer ma carte d’électeur. Il y a toujours du monde devant les points de retrait Elecam à Dschang. Au moment où je vous parle, mon camarade n’a toujours pas pu retirer la sienne. Les agents d’Elecam lui ont dit qu’elle n’est pas encore disponible. Ils sont plusieurs qui se plaignent de cette lenteur», soutient-il. Non sans manquer de souligner que la nouvelle carte d’électeur est très attrayante.
Mais, cet électeur domicilié à Keleng-aviation inscrit dans le bureau de vote de l’infirmerie A à Dschang, souhaite que le processus se poursuive dans la transparence. Djeufack Tawa, étudiant en philosophie, niveau master II à l’Université de Dschang se réjouit de la convocation du corps électorale par le chef de l’Etat, Paul Biya. Mais il ne se presse pas pour le retrait de sa carte. « Je suis inscrit dans mon village et non ici à Dschang. Le moment opportun, je m’y rendrais pour le retrait de ma carte. Chacun doit voter dans la localité dont le développement lui tient à cœur », souligne-t-il. Au niveau de l’antenne communale Elecam de Dschang, les personnes venues pour se faire inscrire ont été refoulées. Car la loi prévoit que les inscriptions sur les listes cessent dès la convocation du corps électoral.
Mobilisation des hommes politiques
Au niveau de l’antenne communale Elecam à Bafoussam II, les inscriptions ont été aussi arrêtées. Alors que le 1er juillet dernier, une vingtaine de personnes cherchaient encore à se faire inscrire au moment où il était plus de 14 heures. Selon Pierre Sunkam, 2e adjoint de la commune de Bafoussam II et secrétaire à l’organisation de la coordination départementale du Front social démocrate (Sdf en anglais) dans la Mifi, son parti a pris toutes les dispositions pour faciliter le retrait des cartes aux électeurs. Député à l’Assemblée nationale et président de la section du Rassemblement démocratique dans la Mifi Ouest à Bamougoum, Joseph Confiance Fongang assure que tout est mis en œuvre pour permettre aux électeurs inscrits de prendre effectivement part aux votes. Du côté de la section Rdpc des Hauts-plateaux Nord, Pierre Nékam, tient, lui-aussi, à une participation maximale des électeurs inscrits au scrutin couplé du 30 septembre prochain.
Guy Modeste DZUDIE, à Dschang
© Le Messager
Depuis mardi dernier, jour de la convocation du corps électoral par un décret présidentiel, la vie politique a connu une accélération. Dans les partis politiques, c’est le branle-bas pour le choix des porte-étandars. D’aucuns ont fait le choix des primaires comme le Sdf. D’autres sont encore dans l’expectative, c’est le cas du Rdpc qui hésite encore. En tous cas, ils ont encore moins de deux semaines -jusqu’au 17 juillet- pour déposer les dossiers de candidature de leurs champions.
Chargée d’examiner les différentes pièces des dossiers de candidature, Elecam est plus que jamais sous pression. Très critiquée au lendemain de la dernière présidentielle pour ses couacs organisationnels, elle n’a pas droit à l’erreur. La tâche s’annonce titanesque. Boucler l’examen en 15 jours ! Et quand on sait que son budget n’est toujours pas bouclé, on peut craindre le pire…
Pour avoir une idée de l’état d’esprit qui y règne, Le Messager est descendu sur le terrain pour savoir comment s’annonce l’ambiance chez les agents chargés de mener à bien le processus électoral, notamment en ce qui concerne le retrait des cartes d’électeur, précieux sésame sans lequel nul ne pourra voter et pour lequel tant d’énergie a été débauchée…
1- Le Sud au petit trot
Depuis la convocation, mardi, du corps électoral pour le 30 septembre prochain, la tension est montée d’un cran dans la région du Sud. De plus en plus, le délégué régional d’Election’s Cameroon (Elecam) pour le Sud se fait indisponible. Mêmes les partis politiques sont désormais reçus par ses collaborateurs, ce qui n’est pas pour leur plaire. Aux dires du chef service des opérations électorales dans la région du Sud, les inscriptions sont arrêtées depuis l’annonce de convocation du corps électoral depuis le 2 juillet 2013.
Selon ses statistiques, près de 235.000 personnes en âge de voter ont été inscrites dans l’ensemble de la région et pour l’instant, 150.000 cartes sont disponibles et celles-ci sont en train d’être récupérées par les électeurs. Le reste des cartes, soit environ 90.000, sont à confectionner au centre national de biométrie. Pour l’instant, ce n’est pas encore la ruée vers le retrait des précieux sésames. Mais il se montre optimiste. Il pense qu’avec la convocation du corps électoral, les électeurs ne devraient plus tarder à se bousculer dans les locaux d’Elécam. Surtout que la loi ne prévoit rien quant au délai de retrait des cartes.
Le Sud dispose 1.200 centres de vote, et chaque chef d’antenne communale développe localement des stratégies pour atteindre les électeurs. Pour l’instant le taux de distribution avoisine les 45% en espérant que les deux mois restant seront mis à profit pour toucher tous les inscrits. En zone rurale, ça va vite, car le regroupement est facilité par les chefs de villages. Par contre en zone urbaine, c’est le contraire, et c’est là où se retrouve le plus gros lot de cartes. La stratégie globale va consister dans les prochains jours à déployer toutes les équipes sur le terrain via les églises et tout autre regroupement de personnes. Avec les mutations des personnes, les ajustements vont être apportés à mesure qu’on s’approchera de la date du scrutin.
Jacques Pierre SEH (Cp)à Ebolowa
2- Effervescence à Ngaoundéré
Les responsables en charge des questions électorales multiplient déjà des stratégies en vue de l’organisation des élections couplées du 30 septembre 2013. Délégation régionale d’Elecam Adamaoua ce 3 juillet 2013. L’oisiveté apparente de ces dernières semaines a laissé place à un travail acharné. Sous l’impulsion du patron des lieux, Abdoullahi Bidisse, de retour d’une tournée à Banyo, les agents d’Elecam s’activent ça et là. Tandis que les uns sont face à leur poste d’ordinateur, d’autres s’emploient à ranger quelques registres. La même ambiance était perceptible à l’antenne départementale de la Vina et à l’antenne communale de Ngaoundéré 1er. C’est dire que l’heure n’est visiblement plus au répit depuis le décret présidentiel du 2 juillet portant convocation du corps électoral en vue d’élire les députés et autres conseillers municipaux.
Ainsi que le stipulait la décision du Dg des élections à l’époque de la prorogation (février 2013), les inscriptions biométriques ont été suspendues. « Avec la convocation du corps électoral, il n’est plus possible de s’inscrire. Tous ceux qui se présentent dans nos services à ce sujet sont renvoyés », assure le chef du service de la communication et de la documentation a Elecam Adamaoua, Laurent Aboubakar. Effectivement, une centaine de potentiels électeurs a investi les démembrements d'Elecam mardi et mercredi (2 et 3 juillet), dans l’espoir de formaliser l’inscription dans le fichier biométrique. Florette Adissa fait partie de ces électeurs de la dernière heure. L'étudiante de 23 ans regrette, « j’étais très occupée ces dernières semaines, voila pourquoi je n’ai pas pu m’inscrire à temps. Un poste d’inscription était amenagée à la guérite du campus mais à chaque fois je remettais à demain »
Pour le délégué régional Abdoullahi Bidisse, la page des inscriptions est tournée. Il assure que la distribution des cartes se poursuit sans anicroche. On se souvient qu'au cours d'une récente interview accordée à votre journal, le responsable d’Elecam affirmait que deux (2) antennes communales n'avaient toujours pas reçu de cartes biométriques à distribuer. Ce sont notamment les arrondissements Mayo Baleo et Kontcha. En chiffres, l’on a enregistré 6.000 nouvelles inscriptions dans l’Adamaoua. Le nombre de cartes biométriques distribuées est de 3.000 environ.
Salomon KANKILI
3- A Douala, les cartes d’électeurs font courir
Ils sont nombreux qui bravent les intempéries pour entrer en possession de leurs cartes d’électeurs dans le département du Wouri. Les données font état d’une moyenne de mille cartes d’électeurs retirées par jour à l’antenne communale d’Elections Cameroon de Douala 2ème. Nous sommes au lieu dit « marché des chèvres », dans l’arrondissement de Douala 2ème. Il est environ 13 heures mercredi 3 juillet 2013. Une grande pluie s’abat sur la capitale économique. A quelques mètres du marché, une grande barrière de couleur bleue est grande ouverte. Cette entrée donne accès à l’antenne communale d’Elections Cameroon de Douala 2ème. La cour intérieure de l’édifice est quasiment vide. Mais à l’entrée de la grande salle d’accueil, tous les sièges mis à la disposition des visiteurs sont occupés. Ceux qui n’ont pas eu la chance de se trouver une place attendent debout, d’être servis. « Je suis venu retirer ma carte d’électeur. Je craignais qu’avec la convocation du corps électoral, le retrait soit arrêté comme les inscriptions. Mais je suis soulagé d’apprendre qu’il se poursuit », commente Oumarou, un habitant de Douala 2ème.
Ils sont en effet plus d’une dizaine qui ont bravé la grande pluie qui s’abat sur Douala depuis cette matinée-là pour entrer en possession de leur carte d’électeurs. On peut observer la même situation à l’antenne communale d’Elections Cameroon de Douala 1er. « Nous avons en moyenne 500 cartes retirées par jour. Dans l’ensemble, près de dix mille cartes ont été retirées jusqu’ici », affirme le chef d’antenne de Douala 1ème, Désirée Grâce Ngasse. Dans l’antenne de Douala 2ème , les statistiques font état d’une moyenne de mille retraits par jour selon le chef d’antenne communale, Zakari Mohamadou. « Pour l’instant nous avons 75 mille inscrits et près de 30 085 cartes retirées en deux mois », précise t-il. Par ailleurs, il faut noter que près de 400 mille cartes d’électeur ont été reçues dans le département du Wouri avec plus de cent mille cartes retirées à nos jours, à en croire le chef d’agence départementale du Wouri, Emmanuel Dicka Kwa.
Cependant certains habitants se trompent du lieu de retrait de leur carte. C’est le cas d’Emmanuel qui s’est rendu à l’antenne communale de Douala 1er au lieu de celle de Douala 3ème. « Je me suis inscrit à Akwa, je pensais que je devais retirer ma carte à l’antenne de Douala 1er. », affirme t-il. Selon le chef d’agence de Wouri il suffit de regarder l’antenne concernée sur le récépissé quel que soit le lieu d’inscription pour éviter les confusions. Toutefois, les dispositions ont été prises afin de faciliter le processus de retrait dans le département. « Nous avons organisé des descentes sur les terrains pour nous rapprocher de la population comme lors des inscriptions. Chaque matin nous avons un programme par zone après avoir informé les habitants de cette zone de notre arrivée sur les lieux », affirme Désirée Grâce Ngasse.
Marie Louise MAMGUE (Stagiaire)
4- Les étudiants font la queue à Dschang
Ce mercredi 3 juillet 2013, les agents de l’antenne communale d’Election’s Cameroon (Elecam) à Dschang ont déployé une équipe mobile en vue de faciliter le retrait des cartes d’électeurs. C’est ainsi que devant l’hôtel de ville, des centaines de cartes ont été retirées, souligne l’un des agents d’Elecam. Pour lui, les choses se sont accélérées depuis la convocation du corps électoral pour les élections municipales et législatives du 30 septembre prochain par le chef de l’Etat, Paul Biya. Après l’hôtel de ville, cette équipe mobile s’est installée au niveau de la tribune de la place des fêtes de Dschang dans l’optique de favoriser le retrait des cartes aux citoyens.
Mais de potentiels électeurs, notamment des étudiants de l’Université de Dschang, dénoncent des dysfonctionnements au niveau de la distribution desdites cartes. Ketu Nomballa, étudiant à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang explique qu’obtenir sa carte d’électeur a été une gageure. « J’ai fait plusieurs tours au niveau du pôle de distribution installé à la commune de Dschang pour pouvoir retirer ma carte d’électeur. Il y a toujours du monde devant les points de retrait Elecam à Dschang. Au moment où je vous parle, mon camarade n’a toujours pas pu retirer la sienne. Les agents d’Elecam lui ont dit qu’elle n’est pas encore disponible. Ils sont plusieurs qui se plaignent de cette lenteur», soutient-il. Non sans manquer de souligner que la nouvelle carte d’électeur est très attrayante.
Mais, cet électeur domicilié à Keleng-aviation inscrit dans le bureau de vote de l’infirmerie A à Dschang, souhaite que le processus se poursuive dans la transparence. Djeufack Tawa, étudiant en philosophie, niveau master II à l’Université de Dschang se réjouit de la convocation du corps électorale par le chef de l’Etat, Paul Biya. Mais il ne se presse pas pour le retrait de sa carte. « Je suis inscrit dans mon village et non ici à Dschang. Le moment opportun, je m’y rendrais pour le retrait de ma carte. Chacun doit voter dans la localité dont le développement lui tient à cœur », souligne-t-il. Au niveau de l’antenne communale Elecam de Dschang, les personnes venues pour se faire inscrire ont été refoulées. Car la loi prévoit que les inscriptions sur les listes cessent dès la convocation du corps électoral.
Mobilisation des hommes politiques
Au niveau de l’antenne communale Elecam à Bafoussam II, les inscriptions ont été aussi arrêtées. Alors que le 1er juillet dernier, une vingtaine de personnes cherchaient encore à se faire inscrire au moment où il était plus de 14 heures. Selon Pierre Sunkam, 2e adjoint de la commune de Bafoussam II et secrétaire à l’organisation de la coordination départementale du Front social démocrate (Sdf en anglais) dans la Mifi, son parti a pris toutes les dispositions pour faciliter le retrait des cartes aux électeurs. Député à l’Assemblée nationale et président de la section du Rassemblement démocratique dans la Mifi Ouest à Bamougoum, Joseph Confiance Fongang assure que tout est mis en œuvre pour permettre aux électeurs inscrits de prendre effectivement part aux votes. Du côté de la section Rdpc des Hauts-plateaux Nord, Pierre Nékam, tient, lui-aussi, à une participation maximale des électeurs inscrits au scrutin couplé du 30 septembre prochain.
Guy Modeste DZUDIE, à Dschang