Contentieux des législatives 2013: Pierre Kwemo se décharge sur la Cour suprême
Douala, 19 Août 2013
© Souley ONOHIOLO | Le Messager
Indigné et très courroucé après le rejet des listes de son parti, le Président de l'Ums, déverse une pluie d'accusations sur la Cour suprême, qu'il accuse d'avoir usé de ruse, d'abus et de machination en sa défaveur.
Il a certes la réputation d'être grincheux, fougueux, vindicatif et même bagarreur, quand quelque chose ne tourne pas rond. Mais ceux qui le connaissent et le fréquentent au quotidien, affirment qu'ils ont rarement vu Pierre Kwemo se laisser emporter ou même, exprimer autant de colère, de grogne, d'indignation, de rancune et de révolte. Jeudi dernier, dans une espèce d'holocauste individuel, le Président du bureau politique, Président national de l'Union des mouvements socialistes (Ums) a tel un écorché vif, vomi son amertume, sa rage à l’encontre de la Cour suprême siégeant en formation des Chambres réunies, comme Conseil constitutionnel. Au cours d'une conférence de presse très courue, Pierre Kwemo a exténué tous les contours du rejet des listes de son parti aux législatives. «Les magistrats ont fermé les yeux sur les complaisances, les complicités, l'amateurisme et l'incompétence d'Elecam. Ils ont servi aux Camerounais un scandale sans précédent tant au Cameroun qu'en Afrique. On ne préside pas un Tribunal de l'envergure du Conseil constitutionnel, pour tronquer ou travestir la vérité. La Cour suprême, cela était visible, rendait ses décisions avec un maximum de ruse serine le Président national de l'Union des mouvements socialistes (Ums). Ce qui fâche le plus l'ex-vice-président à l'Assemblée nationale, c'est le motif du rejet dans le département du Haut Nkam; au prétexte du non-respect du genre. «Nous avons respecté le genre; la loi ne dit ni la proportion, ni le nombre, ni le classement. Elecam fait du deux poids, deux mesures. Le rejet de nos listes est une discrimination, plus qu'une machination ou un complot, mais un scénario savamment orchestré pour éliminer la seule liste capable de battre le Rdpc dans le Haut Nkam» martèle Pierre Kwemo.
Il explique son mécontentement du fait que la liste rejetée, est celle conduite par lui-même; dans ce qu'il considère comme son fief électoral. S'agissant du genre proprement dit, le conférencier du jour pense que le législateur, tout en encourageant l'émancipation du genre dans la constitution des listes n'a pas intégré les aspects financiers. «Le code électoral dit que le titulaire et le suppléant, payent solidairement des frais de cautionnement. Il est très difficile dans des partis comme les nôtres qui ne comptent pas avec les fonds publics, de voir des femmes qui payent ces frais. Les décisions rendues par le Conseil constitutionnel, sont une mise en scène dangereuse pour notre démocratie. La paix sociale est menacée dans notre pays avec des décisions de justice comme celles-là» soutient Pierre Kwemo.
Et d'ajouter: «Nous avons été naïfs de penser que l'alternance pouvait arriver avec la même personne aux commandes. On avait envie d'aller à ces élections pour sauver la paix sociale, la démocratie; nous espérions une mue, mieux, d'une transition à partir de l'intérieur. Mais c'est peine perdue» s'indigne-t-il. Selon lui, Alexis Dipanda Mouellé, en procédant au rejet en cascade des recours introduits pour la majorité, par les partis de l'opposition, consacre l'autocratie qui, depuis longtemps, a embourbé les élections dans une aventure démocratique ambiguë.
Faire gagner le Rdpc
Pour démontrer le degré de l'entourloupe dont il est une des victimes; Pierre Kwemo présente une jurisprudence qui date de 2007. A le croire, c'est à dessin que celle-ci n'a pas été publiée. «C'est une filouterie que de n'avoir pas largement communiqué, vulgarisé et sensibilisé les gens sur ce texte, sur la prise en compte de l'aspect genre sous toutes ses formes. Si l'on admet que la constitution de la liste de candidature, doit tenir compte du genre tant pour les titulaires que pour les suppléants, l'Ums n'est pas seule dans ce cas. J'attaque le Rdpc, car dans plusieurs circonscriptions, le parti au pouvoir n'a pas respecté cette disposition».
Pierre Kwemo cite des cas flagrants dans la Lékié, la Mifi, et plusieurs cas dans le Septentrion où, la parité sur le plan du genre est évacuée. «Nous vivons dans un pays de jungle où, les gens utilisent la ruse à tous les niveaux. Ils veulent semer la peur et la panique. On veut faire gagner le Rdpc. En dépit de nombreux abus que comporte leur démarche, les comploteurs utilisent toutes les ruses pour atteindre leurs sinistres objectifs. Le Rdpc, Elecam et la Cour suprême agissant comme Conseil constitutionnel, sont les démembrements d'un système», argue-t-il. Pierre Kwemo reste convaincu qu'en attendant la mise en place du Conseil constitutionnel, la Cour suprême reste influencée par le Rdpc. Dans cette enclave de l'insécurité, la démocratie camerounaise qui s'est définitivement résignée à être scandaleuse, hésite à se pencher sur les incubateurs de la fraude, du viol des consciences, de la falsification des résultats et de la tricherie.
© Souley ONOHIOLO | Le Messager
Indigné et très courroucé après le rejet des listes de son parti, le Président de l'Ums, déverse une pluie d'accusations sur la Cour suprême, qu'il accuse d'avoir usé de ruse, d'abus et de machination en sa défaveur.
Il a certes la réputation d'être grincheux, fougueux, vindicatif et même bagarreur, quand quelque chose ne tourne pas rond. Mais ceux qui le connaissent et le fréquentent au quotidien, affirment qu'ils ont rarement vu Pierre Kwemo se laisser emporter ou même, exprimer autant de colère, de grogne, d'indignation, de rancune et de révolte. Jeudi dernier, dans une espèce d'holocauste individuel, le Président du bureau politique, Président national de l'Union des mouvements socialistes (Ums) a tel un écorché vif, vomi son amertume, sa rage à l’encontre de la Cour suprême siégeant en formation des Chambres réunies, comme Conseil constitutionnel. Au cours d'une conférence de presse très courue, Pierre Kwemo a exténué tous les contours du rejet des listes de son parti aux législatives. «Les magistrats ont fermé les yeux sur les complaisances, les complicités, l'amateurisme et l'incompétence d'Elecam. Ils ont servi aux Camerounais un scandale sans précédent tant au Cameroun qu'en Afrique. On ne préside pas un Tribunal de l'envergure du Conseil constitutionnel, pour tronquer ou travestir la vérité. La Cour suprême, cela était visible, rendait ses décisions avec un maximum de ruse serine le Président national de l'Union des mouvements socialistes (Ums). Ce qui fâche le plus l'ex-vice-président à l'Assemblée nationale, c'est le motif du rejet dans le département du Haut Nkam; au prétexte du non-respect du genre. «Nous avons respecté le genre; la loi ne dit ni la proportion, ni le nombre, ni le classement. Elecam fait du deux poids, deux mesures. Le rejet de nos listes est une discrimination, plus qu'une machination ou un complot, mais un scénario savamment orchestré pour éliminer la seule liste capable de battre le Rdpc dans le Haut Nkam» martèle Pierre Kwemo.
Il explique son mécontentement du fait que la liste rejetée, est celle conduite par lui-même; dans ce qu'il considère comme son fief électoral. S'agissant du genre proprement dit, le conférencier du jour pense que le législateur, tout en encourageant l'émancipation du genre dans la constitution des listes n'a pas intégré les aspects financiers. «Le code électoral dit que le titulaire et le suppléant, payent solidairement des frais de cautionnement. Il est très difficile dans des partis comme les nôtres qui ne comptent pas avec les fonds publics, de voir des femmes qui payent ces frais. Les décisions rendues par le Conseil constitutionnel, sont une mise en scène dangereuse pour notre démocratie. La paix sociale est menacée dans notre pays avec des décisions de justice comme celles-là» soutient Pierre Kwemo.
Et d'ajouter: «Nous avons été naïfs de penser que l'alternance pouvait arriver avec la même personne aux commandes. On avait envie d'aller à ces élections pour sauver la paix sociale, la démocratie; nous espérions une mue, mieux, d'une transition à partir de l'intérieur. Mais c'est peine perdue» s'indigne-t-il. Selon lui, Alexis Dipanda Mouellé, en procédant au rejet en cascade des recours introduits pour la majorité, par les partis de l'opposition, consacre l'autocratie qui, depuis longtemps, a embourbé les élections dans une aventure démocratique ambiguë.
Faire gagner le Rdpc
Pour démontrer le degré de l'entourloupe dont il est une des victimes; Pierre Kwemo présente une jurisprudence qui date de 2007. A le croire, c'est à dessin que celle-ci n'a pas été publiée. «C'est une filouterie que de n'avoir pas largement communiqué, vulgarisé et sensibilisé les gens sur ce texte, sur la prise en compte de l'aspect genre sous toutes ses formes. Si l'on admet que la constitution de la liste de candidature, doit tenir compte du genre tant pour les titulaires que pour les suppléants, l'Ums n'est pas seule dans ce cas. J'attaque le Rdpc, car dans plusieurs circonscriptions, le parti au pouvoir n'a pas respecté cette disposition».
Pierre Kwemo cite des cas flagrants dans la Lékié, la Mifi, et plusieurs cas dans le Septentrion où, la parité sur le plan du genre est évacuée. «Nous vivons dans un pays de jungle où, les gens utilisent la ruse à tous les niveaux. Ils veulent semer la peur et la panique. On veut faire gagner le Rdpc. En dépit de nombreux abus que comporte leur démarche, les comploteurs utilisent toutes les ruses pour atteindre leurs sinistres objectifs. Le Rdpc, Elecam et la Cour suprême agissant comme Conseil constitutionnel, sont les démembrements d'un système», argue-t-il. Pierre Kwemo reste convaincu qu'en attendant la mise en place du Conseil constitutionnel, la Cour suprême reste influencée par le Rdpc. Dans cette enclave de l'insécurité, la démocratie camerounaise qui s'est définitivement résignée à être scandaleuse, hésite à se pencher sur les incubateurs de la fraude, du viol des consciences, de la falsification des résultats et de la tricherie.