Construction du 2ème sur le Wouri: Un responsable de la présidence noyé par Satom
YAOUNDÉ - 02 Juillet 2012
© André Michel Bayiha | La Nouvelle
© André Michel Bayiha | La Nouvelle
Dans
les milieux camerounais du Btp, on présente désormais le secrétaire
général adjoint de la présidence de la République, Séraphin Fouda, comme
l'homme qui manœuvre dans l'ombre pour imposer Satom comme société
adjudicataire du marché de construction du 2nd pont du Wouri à Douala.
«En exécution des hautes instructions
du président de la République, j'ai l'honneur de vous faire connaitre
qu'il vous demande de bien vouloir: donner suite à la recommandation de
l'Agence française de Développement, de retenir le groupement conduit
par Sogea et procéder à l'attribution du marché à brève échéance;
engager les négociations appropriées avec la société Sogea, en
concertation avec l'Agence française de Développement et le ministre des
Marchés publics, dans l'hypothèse où l'offre financière de Sogea serait
supérieure à l'enveloppe du marché, conformément aux dispositions du
code des marchés publics.» Ce sont ici les termes d'une note datée du 25
juin 2012, et signée par Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général à la
présidence de la République, intervenant à la suite d'une chronique que
les observateurs qualifient aujourd'hui de feuilleton à rebondissement.
En effet, dans notre dernière édition, nous faisions état d'une rocambolesque instruction supposée venir de la présidence de la République, demandant l'ouverture immédiate de l'offre de Satom. Comme on peut le relever d'emblée, la note du Sg/Pr surprend plus d'un observateur en donnant l'impression que Ferdinand Ngoh Ngoh prend à contre pied toutes les tentatives aussi bien du Mintp que celles du ministère en charge des Marchés publics, pour trouver une solution juste à ce feuilleton. Des sources suffisamment introduites indiquent que pour en arriver là, la coterie de Satom au sein de laquelle un certain Nguéma Essono constitue une pièce essentielle, aurait utilisé un stratagème en exploitant une correspondance de l'Agence française de développement comme élément de chantage. La copie avancée qu'il présente à Séraphin Fouda aurait permis, indique l'un de ses proches, à arracher ces instructions de Sg/Pr. Selon certains éléments tirés de la correspondance que Nguéma Essono diligente à la présidence de la République en copie avancée, les responsables français marque leur inquiétude par rapport au retard accusé dans le processus. C'est cette menace que l'homme lige de Satom aurait brandi à Séraphin Fouda, tout en indiquant que si les travaux de construction du 2nd pont du Wouri ne sont pas lancés dans l'immédiat, les bailleurs de fonds vont retirer leurs financements et pire les chinois pourraient arracher ce juteux marché. C'est sûrement ce même langage qu'aurait tenu Séraphin Fouda à son interlocuteur, Ferdinand Ngoh Ngoh.
Rapports incestueux
Et pourtant, aussi bien du côté du Mintp que du côté du ministère chargé des Marchés publics, tout le monde est unanime sur les différents tripatouillages qui ont écarté les différents concurrents. «L'examen de l'ensemble de ce dossier par mes services et ceux de l’Armp a permis de confirmer les insuffisances et manquements que vous dénoncez et bien d'autres encore liés principalement à la composition inappropriée des instances d'évaluation (...) Contrairement à l'idée d'une reprise de toute la procédure d'évaluation que vous semblez soulever dans votre lettre, il ne s'agit de reprendre que la dernière phase portant sur la notation qualitative», suggère Abba Sado à son collègue des Travaux publics. A partir de cet instant, il devient clair que la sous-commission technique aura effectué un travail abondamment partial, entaché d'intentions inavouées de certains membres, tels que Hamadi Gabouge. Le 7 juin, le secrétaire général des services du Pm, Louis Paul Motaze, instruit la conformité à la note du Minmap en ces termes, «vous veillerez à vous assurer de la disponibilité du ministère des Marchés publics et de l'Agence de régulation des Marchés publics, à participer aux travaux du nouvel organe à mettre en place en vue de procéder la reprise de la phase de l'évaluation qualitative.»
C'est sur ces entrefaites qu'une source digne de foi fait état d'une mission commandée en sourdine de Hamadi Gabouge, patron de la société Egis. Sa mission aurait consisté en un chantage visant à faire baisser la garde au Mintp avec pour effet, le brandissement d'une menace chinoise susceptible de rafler la mise si d'aventure, le projet passait un certain délai et plus pratiquement, en une introduction aux services du secrétariat à la présidence de la République par un bras séculier du Tunisien, un certain Nguema Essono, très proche de Séraphin Fouda, Sga/Pr. C'est d'ailleurs ce dernier qui finira par passer un deal avec le Tunisien, précise la même source, en spécifiant cette fois-là que, la tractation s'est déroulée derrière le palais des Congrès, avec à la clé une mallette pleine de billets de banque. C'est donc de toute évidence ce qui induira Ferdinand Ngoh Ngoh en erreur lorsqu'il va précipitamment instruire l'ouverture du dossier Satom, à la surprise générale. Par ailleurs, une autre source révèle que, l'offre de Satom en question est aujourd'hui supérieure à la disponibilité des fonds de près de 8 milliards de FCFA. Comme on peut l'entrevoir, les réseaux Gabouge/Satom ont entrepris de délester les caisses du contribuable camerounais, avec évidemment la bénédiction de tous les acteurs du processus corrompu qui y attendent de grosses commissions.
A la vérité, le personnage de Hamadi Gabouge est encore très peu connu dans le milieu des affaires camerounais. Mais les services spéciaux ont permis de déceler un certain nombre de renseignements sur ce manipulateur qui veut étendre son réseau de corruption au secrétariat général de la présidence de la République. Très bavard en privé, il déclare à qui veut l'entendre qu'il peut tout acheter au Cameroun avec de l'argent. Qui est donc ce Hamadi Gabouge qui défraie la chronique depuis le lancement du marché de construction du 2ème pont du Wouri? Une autre source proche des services spéciaux indiquent autant que, c'est un Arabe dont le vrai nom est Mohamed Gabouge. Pour mieux pénétrer les milieux d'affaires français, il a réussi à franciser son nom. Les mêmes sources indiquent par contre que, les rapports incestueux qu'il entretient avec le nerf de la guerre lui ont valu une interdiction de séjour en terre française. C'est donc ce lugubre personnage qui retarde donc toute la procédure de la construction du pont du Wouri depuis plus de 7 mois, à cause de sa puissance financière, convaincu de ce que, le Cameroun est un mol édredon favorable à la corruption, et qu'il pourra par conséquent avoir gain de cause, en faisant passer Satom au-devant. La comédie burlesque pour replacer le pont du Wouri dans le processus des grandes réalisations prend de plus en plus du plomb dans l'aile surtout lorsque de nombreux observateurs n'arrêtent de rappeler le bâclage des travaux de la nouvelle route Bonabéri à Douala, travaux conduits par Satom. Affaire à suivre.
En effet, dans notre dernière édition, nous faisions état d'une rocambolesque instruction supposée venir de la présidence de la République, demandant l'ouverture immédiate de l'offre de Satom. Comme on peut le relever d'emblée, la note du Sg/Pr surprend plus d'un observateur en donnant l'impression que Ferdinand Ngoh Ngoh prend à contre pied toutes les tentatives aussi bien du Mintp que celles du ministère en charge des Marchés publics, pour trouver une solution juste à ce feuilleton. Des sources suffisamment introduites indiquent que pour en arriver là, la coterie de Satom au sein de laquelle un certain Nguéma Essono constitue une pièce essentielle, aurait utilisé un stratagème en exploitant une correspondance de l'Agence française de développement comme élément de chantage. La copie avancée qu'il présente à Séraphin Fouda aurait permis, indique l'un de ses proches, à arracher ces instructions de Sg/Pr. Selon certains éléments tirés de la correspondance que Nguéma Essono diligente à la présidence de la République en copie avancée, les responsables français marque leur inquiétude par rapport au retard accusé dans le processus. C'est cette menace que l'homme lige de Satom aurait brandi à Séraphin Fouda, tout en indiquant que si les travaux de construction du 2nd pont du Wouri ne sont pas lancés dans l'immédiat, les bailleurs de fonds vont retirer leurs financements et pire les chinois pourraient arracher ce juteux marché. C'est sûrement ce même langage qu'aurait tenu Séraphin Fouda à son interlocuteur, Ferdinand Ngoh Ngoh.
Rapports incestueux
Et pourtant, aussi bien du côté du Mintp que du côté du ministère chargé des Marchés publics, tout le monde est unanime sur les différents tripatouillages qui ont écarté les différents concurrents. «L'examen de l'ensemble de ce dossier par mes services et ceux de l’Armp a permis de confirmer les insuffisances et manquements que vous dénoncez et bien d'autres encore liés principalement à la composition inappropriée des instances d'évaluation (...) Contrairement à l'idée d'une reprise de toute la procédure d'évaluation que vous semblez soulever dans votre lettre, il ne s'agit de reprendre que la dernière phase portant sur la notation qualitative», suggère Abba Sado à son collègue des Travaux publics. A partir de cet instant, il devient clair que la sous-commission technique aura effectué un travail abondamment partial, entaché d'intentions inavouées de certains membres, tels que Hamadi Gabouge. Le 7 juin, le secrétaire général des services du Pm, Louis Paul Motaze, instruit la conformité à la note du Minmap en ces termes, «vous veillerez à vous assurer de la disponibilité du ministère des Marchés publics et de l'Agence de régulation des Marchés publics, à participer aux travaux du nouvel organe à mettre en place en vue de procéder la reprise de la phase de l'évaluation qualitative.»
C'est sur ces entrefaites qu'une source digne de foi fait état d'une mission commandée en sourdine de Hamadi Gabouge, patron de la société Egis. Sa mission aurait consisté en un chantage visant à faire baisser la garde au Mintp avec pour effet, le brandissement d'une menace chinoise susceptible de rafler la mise si d'aventure, le projet passait un certain délai et plus pratiquement, en une introduction aux services du secrétariat à la présidence de la République par un bras séculier du Tunisien, un certain Nguema Essono, très proche de Séraphin Fouda, Sga/Pr. C'est d'ailleurs ce dernier qui finira par passer un deal avec le Tunisien, précise la même source, en spécifiant cette fois-là que, la tractation s'est déroulée derrière le palais des Congrès, avec à la clé une mallette pleine de billets de banque. C'est donc de toute évidence ce qui induira Ferdinand Ngoh Ngoh en erreur lorsqu'il va précipitamment instruire l'ouverture du dossier Satom, à la surprise générale. Par ailleurs, une autre source révèle que, l'offre de Satom en question est aujourd'hui supérieure à la disponibilité des fonds de près de 8 milliards de FCFA. Comme on peut l'entrevoir, les réseaux Gabouge/Satom ont entrepris de délester les caisses du contribuable camerounais, avec évidemment la bénédiction de tous les acteurs du processus corrompu qui y attendent de grosses commissions.
A la vérité, le personnage de Hamadi Gabouge est encore très peu connu dans le milieu des affaires camerounais. Mais les services spéciaux ont permis de déceler un certain nombre de renseignements sur ce manipulateur qui veut étendre son réseau de corruption au secrétariat général de la présidence de la République. Très bavard en privé, il déclare à qui veut l'entendre qu'il peut tout acheter au Cameroun avec de l'argent. Qui est donc ce Hamadi Gabouge qui défraie la chronique depuis le lancement du marché de construction du 2ème pont du Wouri? Une autre source proche des services spéciaux indiquent autant que, c'est un Arabe dont le vrai nom est Mohamed Gabouge. Pour mieux pénétrer les milieux d'affaires français, il a réussi à franciser son nom. Les mêmes sources indiquent par contre que, les rapports incestueux qu'il entretient avec le nerf de la guerre lui ont valu une interdiction de séjour en terre française. C'est donc ce lugubre personnage qui retarde donc toute la procédure de la construction du pont du Wouri depuis plus de 7 mois, à cause de sa puissance financière, convaincu de ce que, le Cameroun est un mol édredon favorable à la corruption, et qu'il pourra par conséquent avoir gain de cause, en faisant passer Satom au-devant. La comédie burlesque pour replacer le pont du Wouri dans le processus des grandes réalisations prend de plus en plus du plomb dans l'aile surtout lorsque de nombreux observateurs n'arrêtent de rappeler le bâclage des travaux de la nouvelle route Bonabéri à Douala, travaux conduits par Satom. Affaire à suivre.