Construction du 2ème pont du Wouri: Des réseaux mafieux mettent pression sur Amba Salla
YAOUNDE - 25 JUIN 2012
© André Michel Bayiha | La Nouvelle
Alors que le désaccord entre le maître d'ouvrage, le Mintp et la Commission de passation des marchés publics persiste, une curieuse instruction de la présidence de la République demande l'ouverture unique de l'offre de Satom.
© André Michel Bayiha | La Nouvelle
Alors que le désaccord entre le maître d'ouvrage, le Mintp et la Commission de passation des marchés publics persiste, une curieuse instruction de la présidence de la République demande l'ouverture unique de l'offre de Satom.
Le ministre des Travaux publics,
Patrice Amba Salla, se trouve de nos jours dans ce qu'il convient de
qualifier de chaudron des réseaux invisibles ordonnateurs et
prescripteurs des instructions sur l'attribution du marché de la
construction du 2ème pont le Wouri. En effet, selon une source digne de
foi, une instruction venant de la présidence de la République tombée au
cabinet du Mintp mercredi 20 juin dernier, ordonnait l'examen minutieux
de l'offre de Satom dans un ensemble de 4 soumissionnaires Razel, Bexis,
San José et Satom.
S'il faut reconnaitre que la passation de ce marché a été depuis près de 5 mois entachée de plusieurs irrégularités, nées des tripatouillages de la sous-commission technique chargée de l'attribution dudit marché, il faut surtout s'étonner du caractère léger de l'instruction qui semble indiquer à la va-vite, l'accélération du processus par une ouverture sans biais de l'offre de Satom, alors même qu'il existe 3 autres candidats ayant fait suffisamment leurs preuves dans le Btp au Cameroun. Une autre source indique qu'une série de correspondances entre le ministre des Travaux publics et le ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics (00744/L/Cab/Mintp), entre le Minmap et le Mintp (n°4030/L/Minmap du 04 juin 2012) et entre les services du Pm et le Mintp (n°...SG/Pm du 07 juin 2012), montre à suffisance que l'unanimité a été faite autour du constat d'importantes irrégularités sur la composition et le fonctionnement du jury et de la sous-commission technique d'évaluation; sur la conformité technique, l'appréciation qualitative, et le processus d'évaluation des offres tel que le précise le Mintp.
En outre, l'instruction du Pm, chef du gouvernement du 7 juin 2012 demandant la mise en œuvre immédiate (un délai de 3 semaines) des recommandations contenues dans le rapport des différentes concertations avec ses services et faisant office de conduite à tenir, sous-entendait clairement que toutes les offres devraient être ouvertes. Cependant d'où vient-il que l'on retrouve dans une suite à sens unique dans laquelle le dossier Satom est d'ores et déjà choisi comme devant être examiné au détriment des autres soumissionnaires?
On se rappelle que l'économie des raisons qui ont conduit certains membres de la sous-commission technique d'évaluation à voter pour l'offre de Satom s'arc-boute autour de la légèreté technique dans la proposition des matériaux de construction comparativement aux propositions des autres candidats. La ville de Douala qui attend impatiemment la construction de ce pont n'est sûrement pas prête à oublier le spectacle désolant qu'a offert Satom dans le cadre de la construction de la nouvelle route de Bonabéri qui s'est considérablement détériorée 5 mois après sa livraison. De nos jours, l'on se pose surtout la question de savoir si les principes de «saine concurrence, d'équité et d'égalité des candidats» comme l'a préconisé le Minmap, n'étaient qu'un trompe-l’œil cachant le dé pipé au préalable pour Satom. On n'est visiblement pas encore à la sortie de l'auberge tant il est vrai que des pressions très étonnantes viennent de la hiérarchie qui pourtant sait mieux que quiconque quel intérêt représente la construction de ce marché attendu par l'ensemble de la nation, en marche vers les grandes réalisations.
Certains observateurs s'étonnent de cette démarche du choix de l'ouverture du dossier Satom sans tenir compte des règles de l'art dans l'attribution des marchés et doutent fort qu'elle ait réellement reçu l'onction de la présidence de République. Du coup, des questions diverses surgissent mais restent sans réponses : le truculent Hamadi Gabouge, directeur de Egis, qui était le rapporteur de la sous commission technique et avait, a-t-on noté, montré une intention avouée pour le choix de Satom alors qu'il n'avait pas droit au vote, n'est-il pas encore ici à la manœuvre jusque dans les services de la présidence de la République muni des billets de banque? M. Bello du Minduh, chargé de la mise en œuvre finale de ce projet saura-t-il éviter toute complaisance au moment où une source indique avec instance que les réseaux de l'ex-Sg/Pr, Marafa Hamidou Yaya, sont encore actifs et cette fois, ils comptent faire échouer tous les projets initiés par le chef de l'Etat au cours de son présent mandat? Le dossier Satom, en tout état de cause, est loin d'avoir livré son verdict final.
S'il faut reconnaitre que la passation de ce marché a été depuis près de 5 mois entachée de plusieurs irrégularités, nées des tripatouillages de la sous-commission technique chargée de l'attribution dudit marché, il faut surtout s'étonner du caractère léger de l'instruction qui semble indiquer à la va-vite, l'accélération du processus par une ouverture sans biais de l'offre de Satom, alors même qu'il existe 3 autres candidats ayant fait suffisamment leurs preuves dans le Btp au Cameroun. Une autre source indique qu'une série de correspondances entre le ministre des Travaux publics et le ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics (00744/L/Cab/Mintp), entre le Minmap et le Mintp (n°4030/L/Minmap du 04 juin 2012) et entre les services du Pm et le Mintp (n°...SG/Pm du 07 juin 2012), montre à suffisance que l'unanimité a été faite autour du constat d'importantes irrégularités sur la composition et le fonctionnement du jury et de la sous-commission technique d'évaluation; sur la conformité technique, l'appréciation qualitative, et le processus d'évaluation des offres tel que le précise le Mintp.
En outre, l'instruction du Pm, chef du gouvernement du 7 juin 2012 demandant la mise en œuvre immédiate (un délai de 3 semaines) des recommandations contenues dans le rapport des différentes concertations avec ses services et faisant office de conduite à tenir, sous-entendait clairement que toutes les offres devraient être ouvertes. Cependant d'où vient-il que l'on retrouve dans une suite à sens unique dans laquelle le dossier Satom est d'ores et déjà choisi comme devant être examiné au détriment des autres soumissionnaires?
On se rappelle que l'économie des raisons qui ont conduit certains membres de la sous-commission technique d'évaluation à voter pour l'offre de Satom s'arc-boute autour de la légèreté technique dans la proposition des matériaux de construction comparativement aux propositions des autres candidats. La ville de Douala qui attend impatiemment la construction de ce pont n'est sûrement pas prête à oublier le spectacle désolant qu'a offert Satom dans le cadre de la construction de la nouvelle route de Bonabéri qui s'est considérablement détériorée 5 mois après sa livraison. De nos jours, l'on se pose surtout la question de savoir si les principes de «saine concurrence, d'équité et d'égalité des candidats» comme l'a préconisé le Minmap, n'étaient qu'un trompe-l’œil cachant le dé pipé au préalable pour Satom. On n'est visiblement pas encore à la sortie de l'auberge tant il est vrai que des pressions très étonnantes viennent de la hiérarchie qui pourtant sait mieux que quiconque quel intérêt représente la construction de ce marché attendu par l'ensemble de la nation, en marche vers les grandes réalisations.
Certains observateurs s'étonnent de cette démarche du choix de l'ouverture du dossier Satom sans tenir compte des règles de l'art dans l'attribution des marchés et doutent fort qu'elle ait réellement reçu l'onction de la présidence de République. Du coup, des questions diverses surgissent mais restent sans réponses : le truculent Hamadi Gabouge, directeur de Egis, qui était le rapporteur de la sous commission technique et avait, a-t-on noté, montré une intention avouée pour le choix de Satom alors qu'il n'avait pas droit au vote, n'est-il pas encore ici à la manœuvre jusque dans les services de la présidence de la République muni des billets de banque? M. Bello du Minduh, chargé de la mise en œuvre finale de ce projet saura-t-il éviter toute complaisance au moment où une source indique avec instance que les réseaux de l'ex-Sg/Pr, Marafa Hamidou Yaya, sont encore actifs et cette fois, ils comptent faire échouer tous les projets initiés par le chef de l'Etat au cours de son présent mandat? Le dossier Satom, en tout état de cause, est loin d'avoir livré son verdict final.