Conquête du pouvoir: Un Bamiléké sera-t-il président en 2018?
YAOUNDÉ - 14 Aout 2012
© Joe EHIGUE | L'Epervier
Au-delà de toutes les superficialités, tous les grands milliardaires de la région sont unanimes pour un changement au sommet de l'Etat.
Il y a quelques temps, les rumeurs d'une nouvelle alliance Nord-ouest semblaient en gestation parmi les députés à l'Assemblée nationale. C'était avant la modification de la loi fondamentale et la tenue de l'élection présidentielle quand certains élus du Centre et du Sud, inquiets de ce rapprochement suspect entre leurs camarades des deux parties du pays redoutaient un coup d'Etat constitutionnel. Les deux événements qui tenaient en haleine les Camerounais sont passés sans dommage, mais dans un climat relativement délétère au sein du régime. En effet, la démission de Professeur Maurice Kamto du gouvernement avant la fin du processus électoral, la mise aux arrêts de Marafa Hamidou Yaya et de Chief Inoni Ephraïm ont considérablement pourri l'atmosphère dans les rangs des fidèles du Chef de l'Etat.
Si depuis un laps de temps, seule l'affaire Marafa tient le haut du pavé de l’actualité, il est important de savoir que tant dans la région de l'Ouest d'où est originaire Maurice Kamto, que dans Ie fief de l'ancien Premier ministre Inoni dans le Sud-ouest, les rangs du parti au pouvoir se sont clairsemés, certains fidèles des deux hommes n'hésitant plus à manifester leur colère en regrettant leur soutien à Paul Biya. Dans ce climat exécrable, se nouent des tractations secrètes. Les réunions nocturnes seraient régulières entre différents lobbies pour arrêter des stratégies en vue de l'élection présidentielle de 2018 avant ou au terme du mandat actuel de Paul Biya dont on dit ne pas pouvoir aller au bout du septennat en cours.
Fausses manœuvres.
Il se dit dans ces milieux que, la démission de Maurice Kamto était mûrement planifiée et aurait due être suivie de celle de Marafa Hamidou Yaya qui a inexplicablement tardé à respecter le plan d'exécution de l'affaiblissement du régime Biya. En se présentant dans la foulée à l'élection présidentielle de 2011. Marafa élu président, Kamto allait devenir son vice-président avec un déplacement de l'alliance politique garantissant une éventuelle succession du premier par le second...
Les hésitations de Marafa à suivre le pas de Kamto ont joué en sa défaveur et annihilé toutes les manœuvres anti Biya. Maurice Kamto seul au plancher ne pouvait donc plus agir, mais reste à ce jour déterminé à mener le combat qui fera partir Paul Biya du sommet de l'Etat.
Ses soutiens
Les sources introduites dans les milieux d'hommes d'affaires de la région de l'Ouest laissent croire qu'au-delà des gesticulations relevant de la diversion et des serments de fidélité empreints d'hypocrisie, des fils de la région de l'Ouest, 80% des milliardaires de cette Région natale de Maurice Kamto le soutiennent pour son accession au pouvoir. Les anciens ministres et DG aigris et rongés par la soif de vengeance seraient au premier rang des disciples de Kamto. Ce qui fait dire à certains que pour la première fois, les Bamiléké seraient sur le point d'exorciser les vieux démons, des divisions pour prendre en main leur destin...
Motivé par cette mobilisation de ses frères et conscient que les fidèles de Marafa le soutiendraient au cas où ce dernier reste en prison, Kamto s'est envolé vers l'Occident pour activer les réseaux anti Biya et assoir ceux qui le porteront au pouvoir avant de venir lancer les activités de son parti politique à Hilton Hôtel. Les indiscrétions selon lesquelles les contacts avec le SDF seraient avancés pour faire de Kamto un candidat de consensus vont de bouche à oreille et quand on sait que le parti de Fru Ndi qui a déjà rongé son frein ne compte que sur de telles hypothèses pour faire partir Paul Biya, l'on peut prendre ces allégations au sérieux. Faut-il se lever tôt ou tard pour chasser Biya du Palais de l'unité? En tout cas, il ne fait plus l'ombre d'un doute que l'Ouest qui a pendant longtemps servi les intérêts des autres veut maintenant se servir et tant pis dit-on, pour celui qui sera la victime de ses ambitions.
© Joe EHIGUE | L'Epervier
Au-delà de toutes les superficialités, tous les grands milliardaires de la région sont unanimes pour un changement au sommet de l'Etat.
Il y a quelques temps, les rumeurs d'une nouvelle alliance Nord-ouest semblaient en gestation parmi les députés à l'Assemblée nationale. C'était avant la modification de la loi fondamentale et la tenue de l'élection présidentielle quand certains élus du Centre et du Sud, inquiets de ce rapprochement suspect entre leurs camarades des deux parties du pays redoutaient un coup d'Etat constitutionnel. Les deux événements qui tenaient en haleine les Camerounais sont passés sans dommage, mais dans un climat relativement délétère au sein du régime. En effet, la démission de Professeur Maurice Kamto du gouvernement avant la fin du processus électoral, la mise aux arrêts de Marafa Hamidou Yaya et de Chief Inoni Ephraïm ont considérablement pourri l'atmosphère dans les rangs des fidèles du Chef de l'Etat.
Si depuis un laps de temps, seule l'affaire Marafa tient le haut du pavé de l’actualité, il est important de savoir que tant dans la région de l'Ouest d'où est originaire Maurice Kamto, que dans Ie fief de l'ancien Premier ministre Inoni dans le Sud-ouest, les rangs du parti au pouvoir se sont clairsemés, certains fidèles des deux hommes n'hésitant plus à manifester leur colère en regrettant leur soutien à Paul Biya. Dans ce climat exécrable, se nouent des tractations secrètes. Les réunions nocturnes seraient régulières entre différents lobbies pour arrêter des stratégies en vue de l'élection présidentielle de 2018 avant ou au terme du mandat actuel de Paul Biya dont on dit ne pas pouvoir aller au bout du septennat en cours.
Fausses manœuvres.
Il se dit dans ces milieux que, la démission de Maurice Kamto était mûrement planifiée et aurait due être suivie de celle de Marafa Hamidou Yaya qui a inexplicablement tardé à respecter le plan d'exécution de l'affaiblissement du régime Biya. En se présentant dans la foulée à l'élection présidentielle de 2011. Marafa élu président, Kamto allait devenir son vice-président avec un déplacement de l'alliance politique garantissant une éventuelle succession du premier par le second...
Les hésitations de Marafa à suivre le pas de Kamto ont joué en sa défaveur et annihilé toutes les manœuvres anti Biya. Maurice Kamto seul au plancher ne pouvait donc plus agir, mais reste à ce jour déterminé à mener le combat qui fera partir Paul Biya du sommet de l'Etat.
Ses soutiens
Les sources introduites dans les milieux d'hommes d'affaires de la région de l'Ouest laissent croire qu'au-delà des gesticulations relevant de la diversion et des serments de fidélité empreints d'hypocrisie, des fils de la région de l'Ouest, 80% des milliardaires de cette Région natale de Maurice Kamto le soutiennent pour son accession au pouvoir. Les anciens ministres et DG aigris et rongés par la soif de vengeance seraient au premier rang des disciples de Kamto. Ce qui fait dire à certains que pour la première fois, les Bamiléké seraient sur le point d'exorciser les vieux démons, des divisions pour prendre en main leur destin...
Motivé par cette mobilisation de ses frères et conscient que les fidèles de Marafa le soutiendraient au cas où ce dernier reste en prison, Kamto s'est envolé vers l'Occident pour activer les réseaux anti Biya et assoir ceux qui le porteront au pouvoir avant de venir lancer les activités de son parti politique à Hilton Hôtel. Les indiscrétions selon lesquelles les contacts avec le SDF seraient avancés pour faire de Kamto un candidat de consensus vont de bouche à oreille et quand on sait que le parti de Fru Ndi qui a déjà rongé son frein ne compte que sur de telles hypothèses pour faire partir Paul Biya, l'on peut prendre ces allégations au sérieux. Faut-il se lever tôt ou tard pour chasser Biya du Palais de l'unité? En tout cas, il ne fait plus l'ombre d'un doute que l'Ouest qui a pendant longtemps servi les intérêts des autres veut maintenant se servir et tant pis dit-on, pour celui qui sera la victime de ses ambitions.