Congrès ordinaire du Rdpc: Tobie Ndi défie Paul Biya
Le messager
Le conseiller municipal à la commune de Ngomedzap a fait acte de candidature à la présidence nationale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Le conseiller municipal à la commune de Ngomedzap a fait acte de candidature à la présidence nationale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Le
candidat à la succession de Biya s’est personnellement rendu hier
lundi, 12 septembre aux environs de 16 h à la rédaction de Le Messager à
Yaoundé, brandissant des documents : une notification de l’huissier de
justice, une demande de candidature adressée au bureau du 3e congrès
sous couvert le secrétaire général du comité central du Rdpc et une
sorte de programme-vision politique (en 5 points) du candidat intitulée « la flamme du pouvoir Rdpc ».
Pour Tobie Ndi, «Le président de la République Paul Biya qui est en même temps président national du Rdpc a des lourdes charges à la tête de l’Etat ; et je suis convaincu que ces lourdes charges ne lui ont pas donné de répit pour qu’il puisse se consacrer davantage au parti ». Par conséquent, poursuit-il, « il est donc temps que le parti soit dirigé par ceux qui sont plus disponibles, ceux qui sont à même d’apporter une analyse politique au fonctionnement du gouvernement. Parce que l’essentiel c’est que le gouvernement puisse exécuter convenablement le programme de société qui lie le Rdpc et les populations », confesse-t-il.
A la lecture minutieuse de la demande de candidature précisément, le lecteur se fait une idée du candidat à la présidence nationale du Rdpc : « militant de la première heure au sein de la Junc , puis je suis actuellement du Rdpc dans le comité de base de Onana Bessa, dans la section du Nyong et So’o Ouest (…) j’ai déjà honoré mes cotisations jusqu’à l’exercice 2013 (…) je reste convaincu de la justesse des fondements démocratiques de notre parti politique. Et la libre expression du suffrage pour le vote du (nouveau, ndlr) président national viendrait couronner par le sommet, l’option de la démocratie ». En d’autres termes, Tobie Ndi estime qu’il est grand temps, comme le dit le dicton, de « donner à César ce qui lui revient ».
Titillé au sujet du regard que ses camarades, en l’occurrence René Emmanuel Sadi et Jacques Fame Ndongo, portent sur sa candidature à la présidence nationale du Rdpc, Tobie Ndi argue : « nous sommes tous militants du parti, il n’y a pas de super-militant ; il n’y a pas de moins militants, chacun apporte sa contribution pour la réussite du parti ». Avant d’ajouter tout confiant : « je crois en ma candidature, j’ai des capacités avec modestie, avec humilité pour diriger le Rdpc. J’ai toutes les qualités politiques, les qualités intellectuelles, les qualités morales pour diriger le Rdpc ».
Outre Tobie Ndi, au moins un militant du Rdpc a déjà fait acte de candidature à la présidence nationale. C’est le cas d’Eloi Bidoum dont la candidature aurait fait beaucoup de mécontents au sein de ce parti. Chaud devant.