Confusion: Jean NKUETE, Secrétaire Général du RDPC, est-il membre du gouvernement?
YAOUNDÉ - 11 Janvier 2012
© Guy Ndzié Essomba | L'Actu
Ce n'est pas un secret. Le Cameroun est un pays à part à plus d'un titre. Son fonctionnement n'obéit pas toujours aux normes internationales. Un responsable de parti ne saurait être un membre du gouvernement. Il ne saurait agir au nom d'un état. Jean Nkuété est de plus en plus présent dans les cérémonies officielles où il joue parfois les premiers rôles.
© Guy Ndzié Essomba | L'Actu
Ce n'est pas un secret. Le Cameroun est un pays à part à plus d'un titre. Son fonctionnement n'obéit pas toujours aux normes internationales. Un responsable de parti ne saurait être un membre du gouvernement. Il ne saurait agir au nom d'un état. Jean Nkuété est de plus en plus présent dans les cérémonies officielles où il joue parfois les premiers rôles.
Ce n'est pas un secret. Le Cameroun
est un pays à part à plus d'un titre. Son fonctionnement n'obéit pas
toujours aux normes internationales. C'est le cas de la position du
secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais
(Rdpc) qui est présent dans les évènements officiels au même titre que
les ministres. Lors des obsèques du secrétaire général de l'Union des
Populations du Cameroun, à Mom gare, l'ancien vice Premier ministre,
ministre de l'Agriculture et du Développement rural, devenu la cheville
ouvrière du parti au pouvoir représentait officiellement le chef de
l'Etat, Paul Biya. Pourtant, de l'avis des observateurs avertis, un
responsable de parti ne devrait pas représenter officiellement un chef
de l'Etat.
«Il faut pouvoir dissocier le parti de l'Etat. Il n'y'a qu'au Cameroun qu'on voit ce genre de chose. Un responsable de parti ne saurait être un membre du gouvernement. Il ne saurait agir au nom d'un état. Pourtant, dans les usages du parti au pouvoir, le Sg Rdpc est un super ministre. Son rang est assimilé à celui d'un ministre d'Etat. Ce n'est pas un hasard s'il a été nommé le même jour que les autres membres du gouvernement le 9 décembre dernier», déclare un diplomate qui a requis l'anonymat. Il poursuit: «Dans les démocraties qui se respectent, les responsables de parti ne sont pas nommés. Ils sont élus par leurs pairs. A partir de là, ils ne peuvent s'occuper que des affaires du parti et non d'autres choses», conclut-il.
Pourtant, ce n'est pas le cas au Cameroun. Une autre illustration. Le fils de Balessing dans la Ménoua, région de l'Ouest, était de la délégation officielle qui devait accueillir le président Idriss Deby à l'aéroport de Nsimalen. Il était le seul intrus parmi les personnalités de la République. A travers cette omniprésence du Sg Rdpc, l'on voit une volonté du chef de l'Etat d'imposer la présence de celui que certains présentent comme un ami fidèle.
En fait, les usages n'ont pas changé. «La différence avec son prédécesseur, Rêne Emmanuel Sadi, réside sur ce que ce dernier justifiait également d'un titre officiel, celui de chargé de mission à la présidence de la République», lance nostalgique un responsable du parti des flammes avant d'ajouter: c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, les militants l'appelaient «ministre secrétaire général». Aujourd’hui, les choses sont différentes. Jean Nkuété ne bénéficie pas des mêmes circonstances. Ce qui rend cette pratique trop voyante.
«Il faut pouvoir dissocier le parti de l'Etat. Il n'y'a qu'au Cameroun qu'on voit ce genre de chose. Un responsable de parti ne saurait être un membre du gouvernement. Il ne saurait agir au nom d'un état. Pourtant, dans les usages du parti au pouvoir, le Sg Rdpc est un super ministre. Son rang est assimilé à celui d'un ministre d'Etat. Ce n'est pas un hasard s'il a été nommé le même jour que les autres membres du gouvernement le 9 décembre dernier», déclare un diplomate qui a requis l'anonymat. Il poursuit: «Dans les démocraties qui se respectent, les responsables de parti ne sont pas nommés. Ils sont élus par leurs pairs. A partir de là, ils ne peuvent s'occuper que des affaires du parti et non d'autres choses», conclut-il.
Pourtant, ce n'est pas le cas au Cameroun. Une autre illustration. Le fils de Balessing dans la Ménoua, région de l'Ouest, était de la délégation officielle qui devait accueillir le président Idriss Deby à l'aéroport de Nsimalen. Il était le seul intrus parmi les personnalités de la République. A travers cette omniprésence du Sg Rdpc, l'on voit une volonté du chef de l'Etat d'imposer la présence de celui que certains présentent comme un ami fidèle.
En fait, les usages n'ont pas changé. «La différence avec son prédécesseur, Rêne Emmanuel Sadi, réside sur ce que ce dernier justifiait également d'un titre officiel, celui de chargé de mission à la présidence de la République», lance nostalgique un responsable du parti des flammes avant d'ajouter: c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, les militants l'appelaient «ministre secrétaire général». Aujourd’hui, les choses sont différentes. Jean Nkuété ne bénéficie pas des mêmes circonstances. Ce qui rend cette pratique trop voyante.