Confiscation du pouvoir par Gbagbo / L’Ambassadeur des Etats Unis en Côte d’Ivoire formel: "Pas question d’un quelconque recomptage des voix. Gbagbo doit partir !"

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Confiscation du pouvoir par Gbagbo / L’Ambassadeur des Etats Unis en Côte d’Ivoire formel: "Pas question d’un quelconque recomptage des voix. Gbagbo doit partir !"
(Le Mandat 08/01/2011)


Pour les Etats Unis, le recomptage des voix proposé par Laurent Gbagbo n’est pas la solution à la crise politique que traverse la Côte d’Ivoire. Par la voix de leur représentant, SEM Phillip Carter III, ils ont encore demandé à l’ancien chef de l’Etat de céder tout simplement le fauteuil à Alassane Ouattara, Président élu et reconnu par toute la communauté internationale.

Profitant du petit-déjeuner de presse qu’il a animé hier vendredi 7 janvier en sa résidence, sur le thème ‘’La position des Etats Unis dans la crise politique en Côte d’Ivoire’’, l’Ambassadeur, SEM Phillip Carter III est revenu sur beaucoup de questions brûlantes de l’actualité politique ivoirienne. Ainsi, de l’arrivée du Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko au Golf Hôtel pour la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle ivoirienne au prétendu renvoi des diplomates en service à Abidjan en passant par les récentes propositions de Laurent Gbagbo, le représentant légal et légitime du Président Barack Obama n’est pas allé par quatre chemins pour cracher ses vérités.

Justification de la position des Etats-Unis

Les Etas Unis, selon SEM Phillip Carter III, ont adopté cette position, parce que les deux tours des élections, aux dires de tous les observateurs, « se sont déroulés dans la plus grande transparence. Le fort taux de participation de plus de 80% l’atteste. La certification des élections par les Nations Unies souhaitée et obtenue par toutes les parties impliquées dans la crise s’est faite de manière rigoureuse indépendante et transparente », a souligné l’ancien conseiller économique et commercial à l’Ambassade des Etats Unis à Dhaka au Bengladesh. Aussi, il a dit tenir compte des actions menées par les hommes de Gbagbo pour empêcher la proclamation des résultats par la CEI. Se basant donc sur tous ces faits, ils ont demandé au candidat de Lmp d’accepter le choix des Ivoiriens.

La présence du Président Youssouf Bakayoko au Golf Hôtel

Contrairement à ce que raconte Koudou Gbagbo par rapport au fait que le diplomate américain ait, avec celui de la France, SEM Marc Simon ‘’transporté le Président Youssouf Bakayoko au Golf Hôtel pour la proclamation des résultats’’, SEM Phillip Carter III, s’est dit indigné par de tels propos de la part d’un chef d’Etat dont on traite de ‘’Boulanger’’. « Ce sont des accusations totalement fausses. Cela n’est pas vrai », a-t-il fait savoir. Il a soutenu qu’il était allé rendre visite au Président Alassane lorsqu’il a reçu l’information de la présence du Président Bakayoko au Golf Hôtel. Donc, il ne l’a pas conduit dans ce lieu comme le prétexte Gbagbo.

Le recomptage des voix

Ayant tout perdu, le chef de file des refondateurs ne compte que sur cette nouvelle stratégie pour espérer gagner du temps. Là encore, « c’est un autre échec. Parce que ce n’est pas la solution pour la sortie de crise. La communauté internationale, l’Union Africaine, la CEDEAO ont tous suivi de bout en bout le processus électoral. Les résultats ont été certifiés par les Nations Unies à la demande de tous les leaders en Côte d’Ivoire. A quoi va servir un autre recomptage des voix ? », s’est interrogé le diplomate. Pour lui, la question de qui a gagné les élections n’est pas à interpréter, mais « c’est une question de fait ».

Le prétendu renvoi des diplomates hostiles à Gbagbo

Sur ce sujet, le diplomate a dit que « c’est une question hypothétique ». Il s’est même demandé comment cette action allait prospérer. Il a soutenu que Gbagbo n’était pas assez courageux. Parce que tous les deux qui ont été ‘’remerciés’’ ne sont même pas en terre ivoirienne. Ils sont basés au Ghana. Aussi, pour lui, la seule personne qui peut demander leur départ n’est autre que le Président Alassane Ouattara. Comme pour traduire que c’est fini pour le régime des refondateurs, un conglomérat d’amateurs. « Gbagbo doit tout simplement partir ! », a-t-il conclu.

JULES CESAR

© Copyright Le Mandat



09/01/2011
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