Le
MOUVEMENT pour la RENNAISSANCE du CAMEROUN (MRC) est soulagé par le
dénouement du kidnapping du jeune Richard DJIMELI, auteur de « 139 les
prédateurs », par ailleurs membre de l’Association de Défense des
Droits des Etudiants du Cameroun (ADDEC), dénouement intervenu au petit
matin du mercredi 03 avril 2013, nonobstant le piteux état physique et
psychologique de la victime, C’est avec une vive émotion que le MRC
avait appris son enlèvement par des forces obscures, quelques dix jours
plus tôt.
Ce rapt est intervenu après de nombreuses menaces proférées à son
endroit et que la Police nationale et les autres services de la
République n’ont pas cru devoir prendre au sérieux. Torturé pendant près
de dix jours pour simplement avoir produit un film sur une fiction
dénonçant la dictature, le jeune cinéaste a finalement été lâchement
abandonné dans le marécage dans une banlieue de la ville de Yaoundé par
ses bourreaux. Les auteurs de ces actes, tout comme leurs bénéficiaires,
ne sont pas dignes de la République.
Le MRC exige du Gouvernement une explication sur cette situation qui terni gravement l’image de notre pays. Il exige, ensemble avec les Camerounais, que les auteurs des pratiques aussi barbares soient rapidement retrouvés et châtiés. Si d’aventure ces derniers appartiennent à un service de l’Etat, que très rapidement le rôle et les méthodes dudit service soient débattus et redéfinis en conséquence. En effet, un Etat moderne n’entretient pas de laboratoires de supplice de ses citoyens et ne paie pas des fonctionnaires pour torturer lâchement dans le secret de tels laboratoires leurs compatriotes. La bravoure ne s’apprécie pas à l’aune du volume de la terreur développé dans le pays.
Après des scabreuses affaires du même genre touchant de paisibles citoyens, y compris des journalistes, qui avaient ébranlé les Camerounais, cette nouvelle affaire dont le but manifeste est de semer la terreur dans l’opinion à des fins qui semblent politiques, pourrait révolter les Camerounais si la justice n’y est appliquée avec célérité.
Face à ces dérives qui se multiplient et devant lesquelles le pouvoir affiche un mutisme inquiétant, le MRC prend à témoin la communauté nationale et la communauté internationale. Il appelle les Camerounais à ne pas céder à toutes ces provocations dont les buts sont inavouables et les exhortent à se rassembler, indépendamment de leurs convictions, à isoler les auteurs, les commanditaires et les bénéficiaires et de telles barbaries et à travailler pour l’avènement d’une véritable démocratie dans notre pays, seul gage de sécurité, de paix et du progrès collectif.
Yaoundé le 04 avril
Le Secrétaire National
(é) Me Christopher NVEH NDONG