Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary a donné une communication d’un autre genre vendredi dernier. Les journalistes n’ont pas eu droit à la parole. Issa Tchiroma Bakary, MincomLe gouvernement de la République a une fois de plus pris la parole au sujet de l’affaire du bébé volé à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. Vendredi dernier, Issa Tchiroma Bakary qui s’est présenté comme son porte-parole, a tenu à donner certaines précisions sur l’avancement des enquêtes liées à la recherche du bébé de Vanessa Tchatchou.
Mais plutôt que de s’y atteler, le ministre de la Communication a passé la quasi-totalité de son temps à commenter le communiqué de Jean Fils Klebert Ntamack, le procureur de la République auprès du tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé. Non sans vanter les mérites de l’exécutif, qui selon lui, ne s’ingère pas dans le judiciaire. « Le principe de la séparation des pouvoirs commande qu’une affaire pendante devant les tribunaux ne fasse pas l’objet de quelques appréciations de la part notamment de l’exécutif…Le gouvernement n’a pas eu accès au dossier de l’instruction concernant le dossier en cause », s’est défendu le Mincom lors de cette sortie pendant laquelle il n’a pas décliné le nom du cabinet spécialisé ayant effectué les tests Adn.
Plus grave, il a muselé la presse. Contrairement à ce qui s’est souvent passé, Issa Tchiroma Bakary a refusé de donner la parole aux journalistes. Se contentant de les sommer de ne donner que les faits et non d’émettre leurs opinions dans les articles de presse. Des opinions qui selon lui, ne sont pas toujours inspirés de la réalité. En clair, la sortie d’Issa Tchiroma était plutôt une explication du communiqué du procureur de la République auprès du tribunal de grande instance du Mfoundi et une mise en garde aux journalistes. Alors qu’on attendait de savoir dans quel cabinet d’expertise a été réalisé le test Adn et qu’est-ce qui est de la commission rogatoire devant diligenter un nouveau test Adn sur les restes prélevés à Nkoteng.