Communauté urbaine de Yaoundé: Les «sauveteurs» menacent de bloquer l'ouverture du marché
DOUALA - 26 Juin 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Ils
dénoncent le retrait et la destruction de leurs comptoirs logés dans le
marché par les «soldats» de Gilbert Tsimi Evouna pendant la période de
fermeture du marché.
C'est le jeudi, 28 juin 2012 que le
marché Mokolo sera de nouveau ouvert au public, en respect à l'arrêté du
préfet Jean Claude Ntila du département du Mfoundi. Mais les
commerçants propriétaires des comptoirs mobiles installés dans le marché
Mokolo n'auront plus accès à cette plate forme commerciale. Ils en ont
subtilement été informés hier lundi, 25 juin 2012 à l'hôtel de ville de
Yaoundé, à l'occasion de l'enregistrement des commerçants opérant dans
ce marché où des émeutes ont fait trois morts et plusieurs blessés il y a
quelques semaines. «Personnes ne nous a informé de ce fait. Nous nous
sommes rendu compte parce que les collaborateurs du délégué du
gouvernement ont refusé de nous enregistrer. Cela nous a motivé à faire
on tour au marché. En lorgnant à l'intérieur, on s'est rendu compte que
tous les comptoirs mobiles ont été emportés. Nous ne pouvons pas
admettre l'ouverture de ce marché si nous ne rentrons pas en possession
de nos comptoirs que nous avons fait fabriquer», explique un commerçant
rencontré à l'esplanade de l'hôtel de ville lundi dernier. Comme lui,
plusieurs autres sauveteurs ne veulent pas entendre de leurs oreilles
cette mauvaise nouvelle. Ils s'estiment grandement abusé par le délégué
du gouvernement qui aurait du leur demander de retirer leurs comptoirs
du marché. «Cela est inadmissible. Le marché de Mokolo ne peut pas se
faire sans nous. Si une solution urgente n'est trouvée à notre problème,
nous allons obstruer les différentes entrées du marché le 28 juin»,
menace courageusement un autre commerçant qui tient en main la
photocopie de sa carte nationale d'identité.
Pour s'enregistrer, il suffit de fournir une photocopie de sa pièce d'identité sur laquelle on doit indiquer la situation précise de la boutique et le numéro de téléphone. Alors que nous quittions la communauté urbaine de Yaoundé hier, des centaines de commerçants attendaient l'ouverture de la campagne électorale pour les élections des présidents des secteurs du marché Mokolo qui se déroulent ce mardi à l'hôtel de ville de Yaoundé. |
|