Commission de la Cemac: Vers un bras de fer entre Paul Biya et ses pairs
YAOUNDÉ - 17 Juillet 2012
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Selon Jeune Afrique, le chef de l’Etat pourrait tenter un baroud d’honneur en faveur de son compatriote, Antoine Ntsimi.
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Selon Jeune Afrique, le chef de l’Etat pourrait tenter un baroud d’honneur en faveur de son compatriote, Antoine Ntsimi.
C’est quasiment acquis. Plusieurs fois
annoncé et reporté, le sommet des chefs d’Etat de la Communauté
économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se tient du 22 au
24 juillet prochain. Dans son édition en kiosque cette semaine,
l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique (J.A) offre un aperçu des
sujets qui seront à l’ordre du jour de la rencontre des présidents des
six Etats de la Cemac, notamment «l’épineux dossier de la présidence de
la Commission».
Pour Jeune Afrique, «la gestion pour le moins critiquée [d’Antoine Ntsimi] à la tête de l’institution et ses rapports calamiteux avec les autorités de Bangui-où est installé le siège de la Cemac- font que son départ est quasiment acté par plusieurs capitales de la région». Mais, J.A, qui avait dans une précédente édition fait le «grand déballage» sur la gestion d’Antoine Ntsimi à la tête de la Commission de la Cemac nuance son argumentaire: «Reste la possibilité d’un baroud d’honneur tenté par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, en faveur de son compatriote, mais rien n’est moins sûr». Paul Biya, le doyen des chefs d’Etat de la Cemac, faut-il le rappeler, avait déjà très mal perçu le refoulement d’Antoine Ntsimi de Bangui par son homologue François Bozizé.
Très prudent sur la reconduction ou non du président de la Commission de la Cemac, candidat à sa propre succession, l’hebdomadaire panafricain indique en plus que le nom de son successeur relève toujours de la conjecture. «Certes, la Centrafrique, dont c’est le tour en fonction du principe de rotation alphabétique, avance ses candidats-les ex Premiers Elie Doté et Enoch Derant-Lakoué notamment. Mais outre que leurs profils ne font pas forcément l’unanimité, tous les membres de la Cemac ne paraissent pas convaincus du bien-fondé de ce jeu de chaises musicales», informe le journal.
Lequel poursuit que «le Tchad par exemple, estime qu’un même pays ne peut disposer à la fois du siège et de la présidence de la Commission, et s’apprête à présenter son propre candidat. Le Congo garde sous la main une carte en cas de blocage en l’occurrence, le ministre d’Etat Pierre Moussa, alors que le Cameroun attend une «compensation», en échange de l’abandon d’Antoine Ntsimi».
Le sommet de Brazzaville, fait savoir J.A, examinera également les dossiers sur le passeport Cemac, Air Cemac, le rapprochement des Bourses de Libreville et Douala, mais également le dossier sur la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac). Cette banque régionale publique axée sur le financement des projets en zone Cemac, apprend-on, a enregistré en 2011 une perte évaluée à 5 milliards Fcfa. Une perte due en partie, selon J.A, au défaut de paiement de deux des clients congolais de la banque. Les méthodes de gestion du directeur de cette banque basée à Brazzaville, le gabonais Michaël Andandé, seraient également peu orthodoxes.
Pour Jeune Afrique, «la gestion pour le moins critiquée [d’Antoine Ntsimi] à la tête de l’institution et ses rapports calamiteux avec les autorités de Bangui-où est installé le siège de la Cemac- font que son départ est quasiment acté par plusieurs capitales de la région». Mais, J.A, qui avait dans une précédente édition fait le «grand déballage» sur la gestion d’Antoine Ntsimi à la tête de la Commission de la Cemac nuance son argumentaire: «Reste la possibilité d’un baroud d’honneur tenté par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, en faveur de son compatriote, mais rien n’est moins sûr». Paul Biya, le doyen des chefs d’Etat de la Cemac, faut-il le rappeler, avait déjà très mal perçu le refoulement d’Antoine Ntsimi de Bangui par son homologue François Bozizé.
Très prudent sur la reconduction ou non du président de la Commission de la Cemac, candidat à sa propre succession, l’hebdomadaire panafricain indique en plus que le nom de son successeur relève toujours de la conjecture. «Certes, la Centrafrique, dont c’est le tour en fonction du principe de rotation alphabétique, avance ses candidats-les ex Premiers Elie Doté et Enoch Derant-Lakoué notamment. Mais outre que leurs profils ne font pas forcément l’unanimité, tous les membres de la Cemac ne paraissent pas convaincus du bien-fondé de ce jeu de chaises musicales», informe le journal.
Lequel poursuit que «le Tchad par exemple, estime qu’un même pays ne peut disposer à la fois du siège et de la présidence de la Commission, et s’apprête à présenter son propre candidat. Le Congo garde sous la main une carte en cas de blocage en l’occurrence, le ministre d’Etat Pierre Moussa, alors que le Cameroun attend une «compensation», en échange de l’abandon d’Antoine Ntsimi».
Le sommet de Brazzaville, fait savoir J.A, examinera également les dossiers sur le passeport Cemac, Air Cemac, le rapprochement des Bourses de Libreville et Douala, mais également le dossier sur la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac). Cette banque régionale publique axée sur le financement des projets en zone Cemac, apprend-on, a enregistré en 2011 une perte évaluée à 5 milliards Fcfa. Une perte due en partie, selon J.A, au défaut de paiement de deux des clients congolais de la banque. Les méthodes de gestion du directeur de cette banque basée à Brazzaville, le gabonais Michaël Andandé, seraient également peu orthodoxes.