Monsieur le Premier Ministre
Dire que l’heure est grave au Cameroun en matière de désinvestissement, de fuite des capitaux, d’accélération de la pauvreté n’est pas faire de la subversion. Notre situation aujourd’hui appelle à une réflexion profonde et à des mesures radicales, claires et sans complaisance contre tous les outils, tous les instruments, et tous les acteurs explicites et implicites de la corruption.
Nous vous saisissons en urgence, pour demander l’annulation sans attendre la moindre procédure, de la convention signée le 04 octobre 2006 entre le MINDCAF et la société CPE. Nous sommes ici en présence d’un cas clair et incontestable d’arrangement pour engraisser quelques individus au détriment de la promotion des entreprises et des investissements. Il existe malheureusement plusieurs autres cas. Tantôt venant des communes, tantôt venant d’une coaction des organismes publics avec des individus ou des personnes morales privées.
Comment voudrait-on que les investisseurs viennent chez nous? Comment peut-on tant embêter, ponctionner et harceler les entreprises? Il n’y a plus chez nous aujourd’hui que des aventuriers qui profitent de la corruption pour exploiter vite notre économie et expatrier les capitaux tirés. Les vrais investisseurs sont partis au Gabon, en Côte d’Ivoire, en Guinée équatoriale et même au Tchad.
Dans l’attente, croyez, Excellence, à l’assurance de notre haute considération./.
Président de la Commission
SHANDA TONME
Médiateur univer