L’ex-directeur général de Cnn Consulting, administrateur provisoire de la Cbc a instauré un climat de terreur au sein de la banque des Fotso. Sur fond de clientélisme et de recherche cynique des avantages personnels. Au détriment des solutions pérennes pour la sortie de l’administration provisoire. Révélations !
La Commercial Bank of Cameroon (Cbc) est-elle sous administration provisoire ou fonctionnelle-t-elle sous un régime spécifique inconnu de tous ? Voilà l’imbroglio dans lequel se trouvent actuellement plongés les employés de cette institution bancaire. Des employés qui peinent à savoir sous quel label managérial ils sont désormais confinés, notamment au regard d’une ambiance délétère qui plane plus que jamais sur le train-train quotidien de la banque. Mieux, un personnel manifestement livré plus que jamais à la merci d’un administrateur provisoire dont le pouvoir est de plus en plus sans borne.
Et surtout un administrateur qui n’a de priorité que l’articulation
de ses intérêts personnels ou ceux de sa famille. Mais également, un
personnel qui se plaint à tout vent de l’autoritarisme en voie
d’aggravation de sa hiérarchie et qui s’inquiète pour les lendemains de
cette institution bancaire qui va tout droit dans le mur, non à cause de
son potentiel, mais davantage à cause d’un management arrogant et très
intéressé. Face à une telle situation, les réactions des uns et des
autres divergent : certains préfèrent quitter rapidement le bateau avant
d’être virés par l’administrateur provisoire.
D’autres, confrontés aux difficultés rencontrées pour une éventuelle transition se résignent malgré eux : «on va faire comment ? Le travail n’est pas évident au Cameroun», clament ceux-là. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette situation s’est empirée au lendemain des obsèques de Roger Emessiéné, l’ancien directeur du contentieux de la banque. A l’issue de ces obsèques, Martin Luther Njanga Njoh a procédé alors à certains ajustements par voie de nomination à la tête de certains services clés, mais qui auraient alors donné lieu à des règlements de compte doublés de nombreuses frustrations. Ce qui a convaincu les uns et les autres à la conclusion selon laquelle : l’administrateur provisoire n’était là que contre laquelle les options managériales articulées sont contraire à la volonté de sortie de l’administration provisoire.
Selon des sources exclusives, cette ambiance de panique ne pourrait s’expliquer précisément que par l’accès soudain du personnel à certaines informations confidentielles, et pour le moins révoltantes. Lesquelles informations font état d’un traitement spécial accordé à l’administrateur provisoire dont le salaire mensuel avoisinerait 12 millions de Fcfa net, une prime d’assurance-vie de 50 millions de Fcfa.
En plus des avantages exorbitants accordés à sa famille, notamment les enfants complètement pris en charge par la banque, et dont la scolarité a déménagé de l’école française de Bali à l’école américaine de Bonapriso pour environ 15 millions de Fcfa. Dès lors, on peut comprendre l’arrogance subite d’un administrateur provisoire qui gagne plus qu’il n’en faut au détriment d’une entreprise ensée être recapitalisée pour une sortie de l’administration provisoire. D’où le commentaire cynique d’un cadre de cette banque qui a préféré garder l’anonymat : «L’argent des autres est facile à dépenser !»