Comme lors de la CAN 2008, deux barons du régime Biya arrêtés pour brouiller les pistes après l’adoption d’un code électoral inique et antidémocratique
Soumis par Mbombog Ntohol de Yaoundé le mer, 04/18/2012 - 00:55
Pour brouiller les pistes après l’adoption par la chambre d’enregistrement de Yaoundé d’un code électoral inique et antidémocratique, le régime sacrifie quelques barons du régime sur l’autel du peuple.
Le code électorale adoptée par la chambre d’enregistrement de Ngoa Kelle a Yaoundé est le plus antidémocratique d’Afrique, même à l’époque coloniale, le Cameroun n’a jamais connu un tel recul. Qu’est ce qui se passe en ce moment à Yaoundé?
Dans ce code électoral inique et antidémocratique, on codifie l’annonce des résultats des élections par le ministre de la police et non par le bureau de vote.
Pour être candidat à une élection, si tu n’as pas 3millions ou 30 millions oublie de servir un jour ton pays. Bref, ce code électoral taillé sur mesure pour les feymans et les détourneurs de fonds place le peuple camerounais devant un choix terrible et devant ses responsabilités. Se battre contre ce régime finissant pour le faire partir ou périr.
28 députés du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) au pouvoir, ont aussi voté contre la loi, plus les députes de l’opposition qui sont au nombre de 30 environ. Ajoutés à la société civile cela fait beaucoup.
100 Camerounais ne doivent pas dicter leur loi sur plus de 22 millions
On verra bien si le président de la république aime ce pays, car
la loi camerounaise dit : Si le Président de la République estime que
les revendications de l’opposition et de la société civile sont fondées
et pense devoir y faire droit, il lui reviendra de renvoyer le texte à
l’Assemblée Nationale pour « seconde lecture » ou de saisir le conseil
constitutionnel selon les termes mêmes de l’article 31 alinéa 1 de la
constitution du 18 janvier 1996 qui dispose que « le Président de la
République promulgue les lois adoptées par le Parlement dans un délai de
quinze (15) jours à compter de leur transmission, s'il ne formule
aucune demande de seconde lecture ou s'il n'en saisit le Conseil
constitutionnel ».
Avec les manœuvres de brouillage politique qui ont commencé ce
lundi 16 avril avec l’arrestation de quelques barons du régime,
l’affaire est vraiment mal partie pour les camerounais.
L'ancien premier ministre camerounais Inoni Ephraïm a été arrêté
aujourd'hui dans le cadre de l'opération "Epervier" de lutte contre la
corruption, a constaté un correspondant au Palais de justice de Yaoundé.
Après avoir été entendu par un juge d'instruction, Inoni Ephraïm,
qui a été premier ministre de 2004 à 2009, a été emmené au siège de la
gendarmerie à Yaoundé. Selon une source judiciaire, il est accusé de
"malversations financières" dans le cadre d'une transaction financière
pour le compte de la défunte compagnie aérienne camerounaise Camair.
Par ailleurs, l'ancien ministre camerounais Marafa Amidou Yaya a
lui aussi été arrêté pour détournement de fonds dans le cadre de
l'affaire de l'Albatros, l'achat controversé en 2003 d'un avion
présidentiel cher et défaillant.
La justice camerounaise avait déjà épinglé dans le cadre de ce
dossier l’ex-secrétaire général de la présidence Jean-Marie Atangana
Mebara, précédé à ce poste par Hamidou Yaya Marafa avant d’être nommé
ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la
Décentralisation.
L’ex-ambassadeur du Cameroun à Washington aux Etats-Unis Jérôme
Mendouga se trouve dans la même situation, tout comme l’ancien directeur
général de la défunte compagnie nationale de transport aérien Cameroon
Airlines (Camair) Yves Michel Fotso, issu du secteur privé.
Nous avons égalementappris que deux autres membres du gouvernement
en fuite impliqués dans cette affaire ont été interceptés à la
frontière Cameroun –Gabon et ramenés manu militari à Yaounde le lundi 16
avril.
Affaire à suivre…
Par Mbombog Ntohol