Comité de normalisation: Paul Biya sort le grand jeu à la Fifa
Yaoundé, 29 Juillet 2013
© Charles Nwé | La Nouvelle
L'équipe Owona a été installée lundi dernier au siège de la Fécafoot. Avec des missions précises et des hommes crédibles. Le Chef de l’État au centre du dénouement.
© Charles Nwé | La Nouvelle
L'équipe Owona a été installée lundi dernier au siège de la Fécafoot. Avec des missions précises et des hommes crédibles. Le Chef de l’État au centre du dénouement.
Pour certains observateurs qui suivent
de près l'activité du football au Cameroun, il ne fait l'ombre d'aucun
doute que c'est au karcher que seront nettoyées les écuries d'Augias de
la Fécafoot. Et pour cause, le casting des hommes devant conduire cette
délicate mission est de taille. Mais qui sont-ils, ces Zorros au chevet
du football camerounais? A la tête de ce Comité de normalisation donc
trône le Pr. Joseph Owona. Ancien Ministre des Sports, l'on peut dire
sans risque de se tromper, qu'il a le profil de l'emploi, tant les
problèmes de la Fécafoot et du football camerounais ne lui sont pas
étrangers. D'ailleurs, en prenant ses fonctions lundi dernier, dans son
mot de circonstance, Joseph Owona n'a pas manqué de rappeler les maux
qui minent la Fécafoot. «Cessons d'être l'éternelle fédération désunie,
la fédération maudite du football mondial, toujours encline aux
querelles, enracinée dans une mal gouvernance opaque, championne des
manœuvres sordides et souterraines», a-t-il prêché. Et de prôner que:
«l'heure est dramatique; le monde et le Cameroun nous regardent.
Laissons nos couteaux de sicaires aux vestiaires. Taisons nos
divergences et faisons la synthèse de nos contributions positives».
C'est dire que le Prof qui, selon certaines indiscrétions a le vent en poupe à l'Université de Yaoundé Il à Soa, est déjà dans son élément, lui qui ne lésine sur aucun moyen dans la défense des intérêts du Cameroun. A ses côtés pour l'accompagner, des hommes qui ont fait leurs preuves dans leurs domaines respectifs. C'est le cas de son vice-président Emmanuel Ngasa Happi, ancien Président de l'Union de Douala de la glorieuse époque; Ebenezer Mouloke, ancien Directeur des Normes et du Suivi des organisations sportives au Minsep; Ephraïm Ngwafor (Nyanga Boy), ancien recteur de l'Université de Yaoundé II et juriste; Pascal Baylon Owona, fiscaliste et ancien Président de la Fécafoot; David N'Hanack Tonyè, ancien Sg/Minsep, James Mouangue Kobila, chef du département de droit public à l'Université de Douala, expert chevronné en droit électoral; Michel Kaham, ancien Lion indomptable et sélectionneur des Lions indomptables. Jonathan Fombé, juriste; Hamadou Evele, ancien Directeur des Sports au Ministère des Sports et ancien Dg de la Semry et Adolphe Minkoa She, juriste émérite, vice-recteur à l'Université de Yaoundé II, ancien doyen de la faculté des Sciences juridique et politique de l'Université de Yaoundé II. La Fifa et la Caf sont représentés à ce Comité respectivement par l'Italien Primo Corvaro et le Franco-Camerounais Prosper Abega.
Comité exécutif provisoire
Pour de nombreux observateurs du football camerounais, ce n'est pas la première fois que la Fifa et le Cameroun se retrouvent en bisbilles. On se souvient encore de l'épisode de 1989 où l'on assista à la mise en place d'une Comité exécutif provisoire qui était alors piloté par Ferdinand Koungou Edima de regretté mémoire et dans lequel l'on retrouvait le très méticuleux Philipe Mbarga Mboa. A l'observation aujourd'hui de la liste des 11 membres du «commando» membres du Comité de normalisation chargé de gérer les affaires courantes, de procéder à la révision des statuts et d'organiser les élections de nouveaux dirigeants en conformité avec les nouveaux textes le 31 mars au plus tard, l'on se rend finalement bien compte qu'il ne s'agit en rien du casting venu de la Fifa et dont la liste aurait été truffée par des complices avérés de l'instance faîtière mondiale.
En effet, il est bien difficile de croire que la Fifa disposait, de tels cursus pour laisser envenimer la situation des textes de la Fécafoot qui, il faut le dire, avait fait l'objet des disputes sérieuses entre les acteurs du football camerounais. Du coup, certaines sources, jamais avares en confidences, laissent croire que le choix de ces hommes d'honneur a été personnellement géré le Président Paul Biya. D'ailleurs, pour s'en convaincre, il n'y a qu'à se référer à ces propos du vice-président du Comité de normalisation, Emmanuel Ngassa Happi qui reconnaissait avoir été contacté par un Ministre en poste à la présidence de la République: Lequel donc? Mystère. Mais, selon certains commentateurs, si ce n'est le Sg/Pr, Ferdinand Ngoh Ngoh, ce serait Philipe Mbarga Mboa.
Pour tout dire, tout le mérite de la levée de la suspension de la Fécafoot et le choix des hommes devant conduire le Comité de normalisation revient au Président de la République Paul Biya. Même le Ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, au cours d'un point de presse donné à Yaoundé le mercredi 24 juillet dernier a, lui aussi reconnu le rôle actif du Chef de l’État dans ce dossier. Ce qui démontre encore s'il en était besoin qu'il, est un fin stratège. Pour mieux le comprendre, il faut d'abord savoir que la Fifa, dans sa quête permanente d'autonomie, ne traite pas avec les Etats, mais les associations membres. Et pour¬tant, en ce qui concerne le dossier Fécafoot, et dans le but de renouer les fils du dialogue avec la Fifa après la suspension de la Fécafoot, c'est Joseph Sepp Blatter, le Président de la Fécafoot en personne qui a reçu la délégation dépêchée au siège de la Fifa. Une délégation du reste conduite par René Emmanuel Sadi, Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation. Et pourquoi Sadi? A première vue, nombreux sont ceux qui veulent présenter ses talents de diplomate pour justifier son choix pour conduire cette délicate mission. Mais à la vérité première, c'est d'abord parce que, en sa qualité de Minatd, c'est lui qui s'occupe du dossier des associations. Et la Fécafoot en est une.
Comité d'urgence
De plus, l'on se souvient que tout au long de l'imbroglio qui a accompagné le processus électoral à la Fécafoot, René Emmanuel Sadi avait été convié à des réunions à la Primature. Selon certaines indiscrétions, à l'occasion d'un de ces conciliabules, notamment celui au cours duquel le Pm prescrivait le consensus, le Minatd aura tenu à l'égard du représentant de la Fifa, Primo Corvaro, un langage de fermeté en lui rappelant à tout instant que la Fécafoot est certes membre de la Fifa, mais qu'elle n'était pas installée dans un Etat qui s'appelle Fifa, mais bel et bien au Cameroun. Toujours selon les mêmes indiscrétions, toujours au cours de cette rencontre de la Primature, Martin Mbarga Nguellé, Délégué général à la Sûreté nationale, aurait fermement rappelé à l'émissaire de la Fifa que si le gouvernement camerounais n'avait pas joué son rôle, il allait retrouver la Fécafoot réduite en cendres. C'est dire que même en prônant le dialogue avec la Fifa, le Cameroun ne restait pas moins dans une posture de fermeté. Ce qui a fait dire à un observateur que le dossier Fécafoot a été géré comme l'avait été l'affaire Bakassi.
Alors question: quel aura été le rôle de Fernand Adoum Garoua le Ministre des Sports et de l’Éducation physique et celui de la Caf? Pour répondre à cette question, certains câbles indiquent que Fernand Adoum Garoua aura donné l'impression que le dossier était au-dessus de lui. Pas du tout loyal et taiseux à la limite de l'indifférente, il s'est caractérisé dans la gestion de ce dossier par un double jeu permanent, comme s'il avait des intérêts à protéger.
Lesquels donc si ce n'est la proximité d'avec l'ancien patron de la Fécafoot, un empire qui va finalement échapper au contrôle princier du «village»? C'est ainsi que ne sachant quoi faire, il s'est mis à commettre bourde sur bourde, disant même dans la foulée de multiples bêtises. S'agissant du Président de la Caf, Issa Hayatou, il avait déjà montré de quel côté penchait son cœur lors du vote de la suspension par le Comité d'urgence de la Fifa. C'est d'ailleurs lui qui aurait fait ressortir la précision qu'il n'avait pas pris part au vote. Pour de nombreux observateurs, c'était pour ne pas se mettre à dos Iya Mohammed. Et ceci à cause de l'implication de son fils dans le chantier du nouveau siège de la Fécafoot où celui-ci se serait tiré avec une rondelette somme de 150 millions de FCFA, avec de pseudos partenaires espagnols. Et comment oublier le Tas? Sa position en demandant des preuves à la Fifa n'a pas moins été un élément détonnant dans la prise de position de l'instance faîtière du football mondial. Aujourd'hui que le Comité est en place et que ses décisions ne sont susceptibles d'aucun recours, il ne reste plus que le Comité Owona déroule sa feuille de route.
C'est dire que le Prof qui, selon certaines indiscrétions a le vent en poupe à l'Université de Yaoundé Il à Soa, est déjà dans son élément, lui qui ne lésine sur aucun moyen dans la défense des intérêts du Cameroun. A ses côtés pour l'accompagner, des hommes qui ont fait leurs preuves dans leurs domaines respectifs. C'est le cas de son vice-président Emmanuel Ngasa Happi, ancien Président de l'Union de Douala de la glorieuse époque; Ebenezer Mouloke, ancien Directeur des Normes et du Suivi des organisations sportives au Minsep; Ephraïm Ngwafor (Nyanga Boy), ancien recteur de l'Université de Yaoundé II et juriste; Pascal Baylon Owona, fiscaliste et ancien Président de la Fécafoot; David N'Hanack Tonyè, ancien Sg/Minsep, James Mouangue Kobila, chef du département de droit public à l'Université de Douala, expert chevronné en droit électoral; Michel Kaham, ancien Lion indomptable et sélectionneur des Lions indomptables. Jonathan Fombé, juriste; Hamadou Evele, ancien Directeur des Sports au Ministère des Sports et ancien Dg de la Semry et Adolphe Minkoa She, juriste émérite, vice-recteur à l'Université de Yaoundé II, ancien doyen de la faculté des Sciences juridique et politique de l'Université de Yaoundé II. La Fifa et la Caf sont représentés à ce Comité respectivement par l'Italien Primo Corvaro et le Franco-Camerounais Prosper Abega.
Comité exécutif provisoire
Pour de nombreux observateurs du football camerounais, ce n'est pas la première fois que la Fifa et le Cameroun se retrouvent en bisbilles. On se souvient encore de l'épisode de 1989 où l'on assista à la mise en place d'une Comité exécutif provisoire qui était alors piloté par Ferdinand Koungou Edima de regretté mémoire et dans lequel l'on retrouvait le très méticuleux Philipe Mbarga Mboa. A l'observation aujourd'hui de la liste des 11 membres du «commando» membres du Comité de normalisation chargé de gérer les affaires courantes, de procéder à la révision des statuts et d'organiser les élections de nouveaux dirigeants en conformité avec les nouveaux textes le 31 mars au plus tard, l'on se rend finalement bien compte qu'il ne s'agit en rien du casting venu de la Fifa et dont la liste aurait été truffée par des complices avérés de l'instance faîtière mondiale.
En effet, il est bien difficile de croire que la Fifa disposait, de tels cursus pour laisser envenimer la situation des textes de la Fécafoot qui, il faut le dire, avait fait l'objet des disputes sérieuses entre les acteurs du football camerounais. Du coup, certaines sources, jamais avares en confidences, laissent croire que le choix de ces hommes d'honneur a été personnellement géré le Président Paul Biya. D'ailleurs, pour s'en convaincre, il n'y a qu'à se référer à ces propos du vice-président du Comité de normalisation, Emmanuel Ngassa Happi qui reconnaissait avoir été contacté par un Ministre en poste à la présidence de la République: Lequel donc? Mystère. Mais, selon certains commentateurs, si ce n'est le Sg/Pr, Ferdinand Ngoh Ngoh, ce serait Philipe Mbarga Mboa.
Pour tout dire, tout le mérite de la levée de la suspension de la Fécafoot et le choix des hommes devant conduire le Comité de normalisation revient au Président de la République Paul Biya. Même le Ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, au cours d'un point de presse donné à Yaoundé le mercredi 24 juillet dernier a, lui aussi reconnu le rôle actif du Chef de l’État dans ce dossier. Ce qui démontre encore s'il en était besoin qu'il, est un fin stratège. Pour mieux le comprendre, il faut d'abord savoir que la Fifa, dans sa quête permanente d'autonomie, ne traite pas avec les Etats, mais les associations membres. Et pour¬tant, en ce qui concerne le dossier Fécafoot, et dans le but de renouer les fils du dialogue avec la Fifa après la suspension de la Fécafoot, c'est Joseph Sepp Blatter, le Président de la Fécafoot en personne qui a reçu la délégation dépêchée au siège de la Fifa. Une délégation du reste conduite par René Emmanuel Sadi, Ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation. Et pourquoi Sadi? A première vue, nombreux sont ceux qui veulent présenter ses talents de diplomate pour justifier son choix pour conduire cette délicate mission. Mais à la vérité première, c'est d'abord parce que, en sa qualité de Minatd, c'est lui qui s'occupe du dossier des associations. Et la Fécafoot en est une.
Comité d'urgence
De plus, l'on se souvient que tout au long de l'imbroglio qui a accompagné le processus électoral à la Fécafoot, René Emmanuel Sadi avait été convié à des réunions à la Primature. Selon certaines indiscrétions, à l'occasion d'un de ces conciliabules, notamment celui au cours duquel le Pm prescrivait le consensus, le Minatd aura tenu à l'égard du représentant de la Fifa, Primo Corvaro, un langage de fermeté en lui rappelant à tout instant que la Fécafoot est certes membre de la Fifa, mais qu'elle n'était pas installée dans un Etat qui s'appelle Fifa, mais bel et bien au Cameroun. Toujours selon les mêmes indiscrétions, toujours au cours de cette rencontre de la Primature, Martin Mbarga Nguellé, Délégué général à la Sûreté nationale, aurait fermement rappelé à l'émissaire de la Fifa que si le gouvernement camerounais n'avait pas joué son rôle, il allait retrouver la Fécafoot réduite en cendres. C'est dire que même en prônant le dialogue avec la Fifa, le Cameroun ne restait pas moins dans une posture de fermeté. Ce qui a fait dire à un observateur que le dossier Fécafoot a été géré comme l'avait été l'affaire Bakassi.
Alors question: quel aura été le rôle de Fernand Adoum Garoua le Ministre des Sports et de l’Éducation physique et celui de la Caf? Pour répondre à cette question, certains câbles indiquent que Fernand Adoum Garoua aura donné l'impression que le dossier était au-dessus de lui. Pas du tout loyal et taiseux à la limite de l'indifférente, il s'est caractérisé dans la gestion de ce dossier par un double jeu permanent, comme s'il avait des intérêts à protéger.
Lesquels donc si ce n'est la proximité d'avec l'ancien patron de la Fécafoot, un empire qui va finalement échapper au contrôle princier du «village»? C'est ainsi que ne sachant quoi faire, il s'est mis à commettre bourde sur bourde, disant même dans la foulée de multiples bêtises. S'agissant du Président de la Caf, Issa Hayatou, il avait déjà montré de quel côté penchait son cœur lors du vote de la suspension par le Comité d'urgence de la Fifa. C'est d'ailleurs lui qui aurait fait ressortir la précision qu'il n'avait pas pris part au vote. Pour de nombreux observateurs, c'était pour ne pas se mettre à dos Iya Mohammed. Et ceci à cause de l'implication de son fils dans le chantier du nouveau siège de la Fécafoot où celui-ci se serait tiré avec une rondelette somme de 150 millions de FCFA, avec de pseudos partenaires espagnols. Et comment oublier le Tas? Sa position en demandant des preuves à la Fifa n'a pas moins été un élément détonnant dans la prise de position de l'instance faîtière du football mondial. Aujourd'hui que le Comité est en place et que ses décisions ne sont susceptibles d'aucun recours, il ne reste plus que le Comité Owona déroule sa feuille de route.