Comité central du RDPC: Kontchou et Onobiono pressentis pour remplacer Nkuété et Hamadjoda Adjoudji

Yaoundé, 01avril 2013
© René Atangana | La Météo

Les revers essuyés par les listes RDPC pour les sénatoriales du 14 avril dans les Régions de l'Adamaoua et de l'Ouest sont, d'après différents témoignages, dus aux tripatouillages d'un genre nouveau observés au Comité central, et militent pour le limogeage du SG, Jean Nkueté, et un de ses adjoints, Amadjoda Adjoudji, et dans une moindre mesure le premier SGA, Grégoire Owona. Tous accusés d'être les responsables de cet échec du RDPC.

Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est hors course dans les Régions de l'Adamaoua et de l'Ouest pour les élections sénatoriales du 14 avril 2013. La Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel a, en effet, rendu son verdict jeudi dernier à l'issue de son audience consacrée aux recours relatifs aux listes présentées par les partis politiques. Ceci survient après qu'Elections Cameroon (ELECAM) a, dans un premier temps, disqualifié quatre listes du RDPC. Dans la région de l'Adamaoua, les raisons avancées par une notification formelle faite par ELECAM souligne la non production «d'attestation d'inscription sur la liste électorale par le candidat suppléant, Ngoba Jacques», contrairement à ce que prévoit l'article 165 du Code électoral. De même que la non production de «la déclaration sur l'honneur par le suppléant Bakary Etienne». Dans les couloirs du Comité central du RDPC, l'on soutient que la Commission régionale de réception, d'analyse et d'évaluation des candidatures, présidée par Jean Baptiste Bokam, a fait un travail professionnel, avec au final la satisfaction des militants et militantes de la Région de l'Adamaoua. De l'avis d'un collaborateur du Secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir qui a requis l'anonymat: «sur les listes transmises au Comité central, le nom de Ngoba Jacques n'y figurait pas», soutient-il non sans fustiger ceux qui ont opté pour la manipulation au niveau du Palais des Congrès de Yaoundé. Il sera, tout comme des militants et militantes du RDPC de l'Adamaoua, plutôt étonné d'apprendre que la liste du RDPC a été disqualifiée. Bien des observateurs avertis indexent sans hésitation un Secrétaire général adjoint du Comité central, Hamadjoda Adjoudji, lui-même originaire de la région, qui a voulu injecter un affidé. Et c'est cet intrus, pour des causes égoïstes, qui va priver complètement une région pourtant acquise à la cause du Président Paul Biya de sept sénateurs élus. On se demande toujours quelle mouche a bien piqué l'équipe de Jean Nkuété, le 14 mars dernier, pour déposer avec une telle maladresse, les différentes candidatures sans s'intéresser à la conformité des dossiers, croyant qu'ELECAM n'allait jamais franchir le seuil des rejets. Aujourd'hui, on comprend les motivations du Secrétaire général du Comité central et de l'un de ses adjoints. Pour un parti qui a généralement eu une implantation nationale, c'est un camouflet qui passe mal! Et ce sont les adeptes de l'UNDP qui se frottent les mains. Dans la Région de l'Ouest, c'est la même désolation. On ne manque pas également de décrier la légèreté avec laquelle les dossiers de candidature pour le compte du parti de Paul Biya ont été acheminés à ELECAM, alors même que la Commission régionale conduite par le Ministre Abba Sabou aurait elle aussi, soutient-on dans les couloirs du Palais des Congrès, bien fait son travail. Pour exemple: la candidate Akwalefo Bernadette Djeudo (qu'on dit être une copine de Nkuété), dont le bulletin était non conforme parce que délivré par la Police, en lieu et place de la Justice, en violation flagrante des articles 580 et 581 du Code de procédure pénal. Ou encore du cas du candidat suppléant Gonso Fotsin Joseph dont la déclaration de candidature en trois exemplaires n'a pas été légalisée comme le prévoit l'article 164 du Code pénal. Ici, un doigt accusateur est dirigé vers Jean Nkuété qui aurait amené la candidate Akwalefo Bernadette Djeudo dans sa valise. Non content de l'arroser de marchés publics, le SG/CC a sacrifié le RDPC sur l'autel de l'affairisme, et par voie de conséquence, le parti devra jouer les spectateurs dans cette région.


01/04/2013
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