Comice: Un prince Bamoun s'enrichit grâce à une écorce
EBOLOWA - 21 JAN. 2011
© Marie-Noëlle GUICHI | Le Messager
«Levez ! Levez !», avec ces mots qu'il récite à longueur de journée, Dr. Prince Nji Fifen Ousseni ne passe pas inaperçu. Il empoche près de 50 000 francs cfa chaque jour, rien qu'en vendant une écorce cueillie en brousse
© Marie-Noëlle GUICHI | Le Messager
«Levez ! Levez !», avec ces mots qu'il récite à longueur de journée, Dr. Prince Nji Fifen Ousseni ne passe pas inaperçu. Il empoche près de 50 000 francs cfa chaque jour, rien qu'en vendant une écorce cueillie en brousse
«Levez ! Levez !», avec ces mots qu'il
récite à longueur de journée, Dr. Prince Nji Fifen Ousseni ne passe pas
inaperçu. Il empoche près de 50 000 francs cfa chaque jour, rien qu'en
vendant une écorce cueillie en brousse.
Avec son panier rempli du «Ngué», écorce qui aurait des vertus aphrodisiaques, Dr. Ousseni fait le tour du village du comice agropastoral d'Ebolowa chaque jour, sans se lasser. Son produit s'écoule allègrement. La tranche, dont le volume dépasse à peine le doigt d'une main, coûte 1000 francs cfa. Mais comme du petit pain, on se l'arrache. Les mâles constituent le gros de sa clientèle. Discrètement un homme, la cinquantaine amorcée, lui tend un billet de 5 000 francs cfa, se sert tout seul dans le panier, et récupère la rance qu'il glisse rapidement dans la poche, au même moment que l'écorce. Aux personnes qui posent des questions au vendeur sur l'efficacité de ce produit, ce client, apparemment habitué, ne laisse pas le commerçant d'écorce répondre. A sa place, il lance: "Essayez et vous verrez. Trop d'interrogations et d'hésitations ne résolvent pas votre problème. Et si vous avez honte d'acheter en public, faites comme moi. En une seconde, vous vous servez puis vous repartez. Ni vu ni connu". Ses conseils donnés, il peut s'en aller, au pas de course. Et derrière lui, c'est la ruée vers la petite écorce que beaucoup de personnes intéressées dégustent même sur place. «C'est à prendre matin, midi, soir. Vous coupez juste un bout avec les dents vous mâchez très bien avant d'avaler avec ou sans eau. Après 3 à 4 jours de traitement, vous devenez un vrai homme», explique le vendeur qui se présente comme un «grand gynécologue traditionnel, marabout, écorciste (sic), herboriste, exorciste de 6ème échelon». Bref, sa carte de visite, bien qu'épaisse, n'a pas suffisamment d'espace pour ses titres. Dr. Ousseni qui dit être un jumeaux du palais royal de Foumban, déclare avoir des remèdes contre l'impuissance sexuelle; bref contre tous les problèmes gynécologiques non seulement des hommes, mais des femmes également. Lorsqu'une femme consomme mon écorce, ça nettoie ses reins et les débarrasse de tous les microbes», croit-il savoir.
Minable investissement
La moisson est plutôt bonne pour celui-ci. Ses recettes journalières oscillent entre 40 000 francs cfa et 50 000 francs cfa. «En réalité, c'est un prix promotionnel que je pratique ici. En temps normal, je vends mon écorce à 10 000 francs et celui qui connaît le produit achète sans discuter. Je suis venu au comice le faire découvrir à d'autres personnes. Après le comice, je vais revenir au prix d'avant», promet-il, ce, pour un minable investissement qui se résume au frais de transport entre Yaoundé sa ville de résidence, et Foumban, son village natal où il va chercher ses écorces en brousse. A peine une dépense de 10.000 francs Cfa en aller et retour. C'est depuis près de 20 ans qu'il exerce cette activité qui lui permet aujourd'hui d'assurer la survie quotidienne de sa nombreuse famille constituée de deux femmes et cinq enfants. Ce polygame à peine âgé de 40 ans n'entend d'ailleurs pas s'arrêter là. «J'ai de l'argent. Je vais épouser d'autres femmes. Et j'ai de l'énergie nécessaire pour les satisfaire toutes. Aucun d'elles ne sera lésée», s'enorgueillit-il. Et les effets secondaires de son écorce ? Il n'y en a pas, rassure-t-il.
Avec son panier rempli du «Ngué», écorce qui aurait des vertus aphrodisiaques, Dr. Ousseni fait le tour du village du comice agropastoral d'Ebolowa chaque jour, sans se lasser. Son produit s'écoule allègrement. La tranche, dont le volume dépasse à peine le doigt d'une main, coûte 1000 francs cfa. Mais comme du petit pain, on se l'arrache. Les mâles constituent le gros de sa clientèle. Discrètement un homme, la cinquantaine amorcée, lui tend un billet de 5 000 francs cfa, se sert tout seul dans le panier, et récupère la rance qu'il glisse rapidement dans la poche, au même moment que l'écorce. Aux personnes qui posent des questions au vendeur sur l'efficacité de ce produit, ce client, apparemment habitué, ne laisse pas le commerçant d'écorce répondre. A sa place, il lance: "Essayez et vous verrez. Trop d'interrogations et d'hésitations ne résolvent pas votre problème. Et si vous avez honte d'acheter en public, faites comme moi. En une seconde, vous vous servez puis vous repartez. Ni vu ni connu". Ses conseils donnés, il peut s'en aller, au pas de course. Et derrière lui, c'est la ruée vers la petite écorce que beaucoup de personnes intéressées dégustent même sur place. «C'est à prendre matin, midi, soir. Vous coupez juste un bout avec les dents vous mâchez très bien avant d'avaler avec ou sans eau. Après 3 à 4 jours de traitement, vous devenez un vrai homme», explique le vendeur qui se présente comme un «grand gynécologue traditionnel, marabout, écorciste (sic), herboriste, exorciste de 6ème échelon». Bref, sa carte de visite, bien qu'épaisse, n'a pas suffisamment d'espace pour ses titres. Dr. Ousseni qui dit être un jumeaux du palais royal de Foumban, déclare avoir des remèdes contre l'impuissance sexuelle; bref contre tous les problèmes gynécologiques non seulement des hommes, mais des femmes également. Lorsqu'une femme consomme mon écorce, ça nettoie ses reins et les débarrasse de tous les microbes», croit-il savoir.
Minable investissement
La moisson est plutôt bonne pour celui-ci. Ses recettes journalières oscillent entre 40 000 francs cfa et 50 000 francs cfa. «En réalité, c'est un prix promotionnel que je pratique ici. En temps normal, je vends mon écorce à 10 000 francs et celui qui connaît le produit achète sans discuter. Je suis venu au comice le faire découvrir à d'autres personnes. Après le comice, je vais revenir au prix d'avant», promet-il, ce, pour un minable investissement qui se résume au frais de transport entre Yaoundé sa ville de résidence, et Foumban, son village natal où il va chercher ses écorces en brousse. A peine une dépense de 10.000 francs Cfa en aller et retour. C'est depuis près de 20 ans qu'il exerce cette activité qui lui permet aujourd'hui d'assurer la survie quotidienne de sa nombreuse famille constituée de deux femmes et cinq enfants. Ce polygame à peine âgé de 40 ans n'entend d'ailleurs pas s'arrêter là. «J'ai de l'argent. Je vais épouser d'autres femmes. Et j'ai de l'énergie nécessaire pour les satisfaire toutes. Aucun d'elles ne sera lésée», s'enorgueillit-il. Et les effets secondaires de son écorce ? Il n'y en a pas, rassure-t-il.