Coach des Lions: Denis Lavagane, le contrat de la discorde
YAOUNDE - 05 JUIN 2012
© Brice MBEZE | Cameroon Tribune
Le coach des Lions indomptables a enfin signé un contrat de travail d’une durée d’un an après moult négociations.
Fixé à 11h, c’est finalement à 15h que Denis Lavagne a paraphé son contrat avec le ministère des Sports et de l’Educatioon physique. Les hommes de médias ont dû attendre pendant quatre heures de temps. On s’attendait pourtant à une formalité. Jusque-là, les trois parties à savoir Lavagne, le Minsep et la Fécafoot parlaient le même langage. Arrivé à 10h50, Denis Lavagnea été aussi tôt introduit au cabinet du Minsep, Adoum Garoua. A 11h, la mise en place était terminée à la salle de conférences du Minsep. Trente minutes plus tard, la cérémonie ne commençait toujours pas. A un moment, on a cru que c’est le panneau publicitaire mentionnant les noms des sponsors de la Fécafoot et placé derrière la chaise du Minsep qui bloquait son démarrage. Le panneau été démantelé au bénéfice d’un portrait du chef de l’Etat. 12h, toujours rien. La pluie s’est mise à tomber. Les va-et-vient du directeur du DAG du Minsep, Oumarou Tado, « l’argentier des lieux », ne laissent pas les invités indifférents.
A 13h, rien ne se précise. Aux alentours de 14h, le protocole demande à Martin Ndtoungou Mpilé, entraîneur adjoint n°1, à Pierre Mbarga, entraîneur des gardiens de but et à Rigobert Song Bahanag, Team manager de rejoindre Denis Lavagne en chaudes discussions avec Adoum Garoua et Tombi à Rogo, SG de la Fécafoot, qui remplace Iya Mohhaed, président de la Fécafoot, retenu par un conseil d’administration…. On a pensé à un moment donné que la cérémonie allait être finalement annulée. Les téléphones chauffent. Les apartés se multiplient. Entre 13h et 14h30, une source proche des discussions se confie à C.T. « La signature bute sur quelques points. Le coach souhaite également que Christophe Manouvrier, le préparateur physique (NDLR : en service à l’Olympique de Marseille) ait un contrat en bonne et due forme comme les autres membres du staff, peu importe le montant. Lavagne veut deux ans. Le Minsep lui propose une année. Les négociations coincent », lâche notre informateur. 14h50, la fumée blanche sort enfin du cabinet du Minsep. La dizaine de participants aux discussions, sourire aux lèvres, se dirigent à la salle de conférences du Minsep. Mais les visages de Lavagne, de Ndtoungou et de Mbarga sont fermés. Denis Lavagne a fait des concessions, malgré lui. Le contrat peut enfin être signé à 15h 5mn. Photo de famille. Un cocktail est prévu. Lavagne et Manouvrier déclinent le rafraîchissement. Ndtoungou Mpilé et Pierre Mbarga, eux, prennent un verre de jus de fruits. Le coach esquive la presse. Joint au téléphone, le sélectionneur : « Je n’ai pas de commentaire à faire », dit-il. Une séance de décrassage est programmée à 17h. A l’heure H, Lavagne arrive au stade Ahmadou Ahidjo, les traits toujours fermés. Une nouvelle ère commence. Lavagne n’est pas content.
Le contrat signé par Lavagne court depuis le 1er novembre 2011. Il expire le 30 octobre 2012. Il a une validité d’un an, renouvelable. Le montant n’a pas été dévoilé. Selon une source proche des négociations, le salaire de Lavagne oscille entre 8 et 10 millions, très en deçà de ce que gagnait son compatriote Paul Le Guen qui caracolait à 70 millions de francs Cfa par mois et de Javier Clemente qui émargeait à 40 « bâtons ». Les salaires de ses adjoints tournent autour de la fourchette de 3 et de 4 millions. Dans le partage des charges, L’Etat paye le salaire de l’entraîneur principal et de ses adjoints. La Fécafoot se charge du logement et de la logistique. En même temps qu’elle paye le salaire du Team Manager. Un véhicule de fonction est déjà mis à la disposition du coach qui résidera au Cameroun.
Cela fait huit mois que Lavagne travaille avec les Lions comme entraîneur par intérim. Jusque-là, il vivait des primes de matches et des frais de mission comme ses adjoints. A tout casser, il lui reste quatre mois pour consommer son contrat. La date de l’expiration coïncide avec la fin de la phase des éliminatoires de la Can 2013. On peut donc penser que les employeurs de Lavagne mettent la pression sur l’ancien manager de Coton Sport de Garoua pour qu’il qualifie les Lions à cette compétition. Il a également pour mission de qualifier la sélection nationale pour la Coupe du monde de 2014 et de faire en sorte que le Cameroun occupe le rang de premier pays africain, 20ème sur le plan mondial dans le classement de la Fifa. Techniquement ce dernier objectif ne peut pas être atteint. Le Cameroun disputera quatre matches officiels d’ici octobre avec des équipes de seconde zone (Guinée Bissau, Libye..). Il ne peut disputer qu’un match amical, probablement en août prochain contre la Côte d’ivoire. C’est la seule date FIFA disponible avant l’échéance d’octobre 2012. Alors, veut-on pousser Lavagne à la démission alors qu’il fait les résultats même si la manière n’y est pas ? C’est la question qui était sur toutes les lèvres hier au Minsep. Le débat est relancé sur ce qui convient désormais d’appeler « l’affaire Lavagne »
© Brice MBEZE | Cameroon Tribune
Le coach des Lions indomptables a enfin signé un contrat de travail d’une durée d’un an après moult négociations.
Fixé à 11h, c’est finalement à 15h que Denis Lavagne a paraphé son contrat avec le ministère des Sports et de l’Educatioon physique. Les hommes de médias ont dû attendre pendant quatre heures de temps. On s’attendait pourtant à une formalité. Jusque-là, les trois parties à savoir Lavagne, le Minsep et la Fécafoot parlaient le même langage. Arrivé à 10h50, Denis Lavagnea été aussi tôt introduit au cabinet du Minsep, Adoum Garoua. A 11h, la mise en place était terminée à la salle de conférences du Minsep. Trente minutes plus tard, la cérémonie ne commençait toujours pas. A un moment, on a cru que c’est le panneau publicitaire mentionnant les noms des sponsors de la Fécafoot et placé derrière la chaise du Minsep qui bloquait son démarrage. Le panneau été démantelé au bénéfice d’un portrait du chef de l’Etat. 12h, toujours rien. La pluie s’est mise à tomber. Les va-et-vient du directeur du DAG du Minsep, Oumarou Tado, « l’argentier des lieux », ne laissent pas les invités indifférents.
A 13h, rien ne se précise. Aux alentours de 14h, le protocole demande à Martin Ndtoungou Mpilé, entraîneur adjoint n°1, à Pierre Mbarga, entraîneur des gardiens de but et à Rigobert Song Bahanag, Team manager de rejoindre Denis Lavagne en chaudes discussions avec Adoum Garoua et Tombi à Rogo, SG de la Fécafoot, qui remplace Iya Mohhaed, président de la Fécafoot, retenu par un conseil d’administration…. On a pensé à un moment donné que la cérémonie allait être finalement annulée. Les téléphones chauffent. Les apartés se multiplient. Entre 13h et 14h30, une source proche des discussions se confie à C.T. « La signature bute sur quelques points. Le coach souhaite également que Christophe Manouvrier, le préparateur physique (NDLR : en service à l’Olympique de Marseille) ait un contrat en bonne et due forme comme les autres membres du staff, peu importe le montant. Lavagne veut deux ans. Le Minsep lui propose une année. Les négociations coincent », lâche notre informateur. 14h50, la fumée blanche sort enfin du cabinet du Minsep. La dizaine de participants aux discussions, sourire aux lèvres, se dirigent à la salle de conférences du Minsep. Mais les visages de Lavagne, de Ndtoungou et de Mbarga sont fermés. Denis Lavagne a fait des concessions, malgré lui. Le contrat peut enfin être signé à 15h 5mn. Photo de famille. Un cocktail est prévu. Lavagne et Manouvrier déclinent le rafraîchissement. Ndtoungou Mpilé et Pierre Mbarga, eux, prennent un verre de jus de fruits. Le coach esquive la presse. Joint au téléphone, le sélectionneur : « Je n’ai pas de commentaire à faire », dit-il. Une séance de décrassage est programmée à 17h. A l’heure H, Lavagne arrive au stade Ahmadou Ahidjo, les traits toujours fermés. Une nouvelle ère commence. Lavagne n’est pas content.
Le contrat signé par Lavagne court depuis le 1er novembre 2011. Il expire le 30 octobre 2012. Il a une validité d’un an, renouvelable. Le montant n’a pas été dévoilé. Selon une source proche des négociations, le salaire de Lavagne oscille entre 8 et 10 millions, très en deçà de ce que gagnait son compatriote Paul Le Guen qui caracolait à 70 millions de francs Cfa par mois et de Javier Clemente qui émargeait à 40 « bâtons ». Les salaires de ses adjoints tournent autour de la fourchette de 3 et de 4 millions. Dans le partage des charges, L’Etat paye le salaire de l’entraîneur principal et de ses adjoints. La Fécafoot se charge du logement et de la logistique. En même temps qu’elle paye le salaire du Team Manager. Un véhicule de fonction est déjà mis à la disposition du coach qui résidera au Cameroun.
Cela fait huit mois que Lavagne travaille avec les Lions comme entraîneur par intérim. Jusque-là, il vivait des primes de matches et des frais de mission comme ses adjoints. A tout casser, il lui reste quatre mois pour consommer son contrat. La date de l’expiration coïncide avec la fin de la phase des éliminatoires de la Can 2013. On peut donc penser que les employeurs de Lavagne mettent la pression sur l’ancien manager de Coton Sport de Garoua pour qu’il qualifie les Lions à cette compétition. Il a également pour mission de qualifier la sélection nationale pour la Coupe du monde de 2014 et de faire en sorte que le Cameroun occupe le rang de premier pays africain, 20ème sur le plan mondial dans le classement de la Fifa. Techniquement ce dernier objectif ne peut pas être atteint. Le Cameroun disputera quatre matches officiels d’ici octobre avec des équipes de seconde zone (Guinée Bissau, Libye..). Il ne peut disputer qu’un match amical, probablement en août prochain contre la Côte d’ivoire. C’est la seule date FIFA disponible avant l’échéance d’octobre 2012. Alors, veut-on pousser Lavagne à la démission alors qu’il fait les résultats même si la manière n’y est pas ? C’est la question qui était sur toutes les lèvres hier au Minsep. Le débat est relancé sur ce qui convient désormais d’appeler « l’affaire Lavagne »