Climat des affaires: Le Cameroun peut-il se satisfaire de sa position ?
DOUALA - 20 AOUT 2013
© Alain NOAH AWANA | Le Messager
Malgré une nette amélioration du climat des affaires dans le pays, un long chemin reste à parcourir pour attirer davantage les investisseurs.
Dans le dernier Doing business, document produit par le groupe de la Banque mondiale et qui classe les pays selon le degré d’attractivité, le Cameroun avait gagné 12 places. Aussitôt, les autorités du pays s’étaient fait l’écho d’un réel « succès ». Brandissant au passage quelques améliorations apportées dans l’environnement des affaires. Alexandre Magloire Schouame, conseiller au secrétariat général des services du Premier ministre, s’est également fait l’écho de ce succès lors de la conférence de presse qui annonçait la tenue de la semaine de l’Ohada au Cameroun. « Lors du Cameroon forum business (Cbf), nous avions émis des recommandations. Plusieurs d’entre elles ont été mises en œuvre et le Cameroun a progressé de 12 places dans le Doieng business en quelques années », se réjouit le représentant du Cbf.
Parmi les actions engagées par l’Etat et qui auraient permis cette amélioration dans son classement, Alexandre Magloire Schouame cite en premier la facilitation dans la création des petites et moyennes entreprises (Pme). Le Cameroun a en effet créé des centres de formalités de création des entreprises à Douala et à Yaoundé, et trois autres centres sont en cours de création dans le pays. Deuxièmement, et directement liée à l’Ohada, on a l’extension récente de l’insertion des annonces légales et judiciaires dans les médias privés. Autre fait : la facilitation des impôts par le biais des centres de gestion des entreprises à Douala et Yaoundé. Sauf que dans ce cas, les entités concernées, notamment les Pme, préfèrent ne pas recourir à ces centres vu qu’elles sont alors dans l’obligation de présenter une comptabilité claire.
Chauvinisme mal venu
Dans la même veine, on note que deux guichets de facilitation pour la propriété foncière ont été créés dans les deux plus grandes villes du pays. Mais, tout comme en ce qui concerne les centres de formalités de création des entreprises, les personnes désireuses de créer des Pme n’ont pas toujours cette information. Le Cameroun se targue également, pour ce qui concerne le règlement des litiges commerciaux, d’avoir créé des chambres spécialisées d’arbitrage ; ainsi qu’un centre de médiation au sein du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Ajoutés à tous ces actes, des lois promulguées depuis quelques années par les autorités camerounaises pour améliorer le climat des affaires.
Ce qui les pousse généralement à un chauvinisme parfois mal venu. Car, au regard de certains faits, le climat des affaires au Cameroun n’attire pas toujours les investisseurs au rythme souhaité. Et ce n’est pas Bruno Gain qui le démentira. L’ambassadeur de France au Cameroun, arrivé en fin de séjour, soutient dans une interview accordée à notre confrère Mutations, que le climat des affaires laisse à désirer au Cameroun. La situation est d’autant plus préoccupante que le pays se voit obligé d’importer des modèles comme celui de l’Ile Maurice en matière de création d’entreprises, ou du Rwanda en matière de marchés publics. Malgré l’instauration du Guichet unique du commerce extérieur (Guce), la réduction des délais de passage au port autonome de Douala n’est pas toujours satisfaisante. D’autres manquements ou insuffisances font encore en sorte qu’aujourd’hui, le Cameroun ne doit pas se dire satisfait de son environnement des affaires.
© Alain NOAH AWANA | Le Messager
Malgré une nette amélioration du climat des affaires dans le pays, un long chemin reste à parcourir pour attirer davantage les investisseurs.
Dans le dernier Doing business, document produit par le groupe de la Banque mondiale et qui classe les pays selon le degré d’attractivité, le Cameroun avait gagné 12 places. Aussitôt, les autorités du pays s’étaient fait l’écho d’un réel « succès ». Brandissant au passage quelques améliorations apportées dans l’environnement des affaires. Alexandre Magloire Schouame, conseiller au secrétariat général des services du Premier ministre, s’est également fait l’écho de ce succès lors de la conférence de presse qui annonçait la tenue de la semaine de l’Ohada au Cameroun. « Lors du Cameroon forum business (Cbf), nous avions émis des recommandations. Plusieurs d’entre elles ont été mises en œuvre et le Cameroun a progressé de 12 places dans le Doieng business en quelques années », se réjouit le représentant du Cbf.
Parmi les actions engagées par l’Etat et qui auraient permis cette amélioration dans son classement, Alexandre Magloire Schouame cite en premier la facilitation dans la création des petites et moyennes entreprises (Pme). Le Cameroun a en effet créé des centres de formalités de création des entreprises à Douala et à Yaoundé, et trois autres centres sont en cours de création dans le pays. Deuxièmement, et directement liée à l’Ohada, on a l’extension récente de l’insertion des annonces légales et judiciaires dans les médias privés. Autre fait : la facilitation des impôts par le biais des centres de gestion des entreprises à Douala et Yaoundé. Sauf que dans ce cas, les entités concernées, notamment les Pme, préfèrent ne pas recourir à ces centres vu qu’elles sont alors dans l’obligation de présenter une comptabilité claire.
Chauvinisme mal venu
Dans la même veine, on note que deux guichets de facilitation pour la propriété foncière ont été créés dans les deux plus grandes villes du pays. Mais, tout comme en ce qui concerne les centres de formalités de création des entreprises, les personnes désireuses de créer des Pme n’ont pas toujours cette information. Le Cameroun se targue également, pour ce qui concerne le règlement des litiges commerciaux, d’avoir créé des chambres spécialisées d’arbitrage ; ainsi qu’un centre de médiation au sein du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Ajoutés à tous ces actes, des lois promulguées depuis quelques années par les autorités camerounaises pour améliorer le climat des affaires.
Ce qui les pousse généralement à un chauvinisme parfois mal venu. Car, au regard de certains faits, le climat des affaires au Cameroun n’attire pas toujours les investisseurs au rythme souhaité. Et ce n’est pas Bruno Gain qui le démentira. L’ambassadeur de France au Cameroun, arrivé en fin de séjour, soutient dans une interview accordée à notre confrère Mutations, que le climat des affaires laisse à désirer au Cameroun. La situation est d’autant plus préoccupante que le pays se voit obligé d’importer des modèles comme celui de l’Ile Maurice en matière de création d’entreprises, ou du Rwanda en matière de marchés publics. Malgré l’instauration du Guichet unique du commerce extérieur (Guce), la réduction des délais de passage au port autonome de Douala n’est pas toujours satisfaisante. D’autres manquements ou insuffisances font encore en sorte qu’aujourd’hui, le Cameroun ne doit pas se dire satisfait de son environnement des affaires.