La problématique de la corruption ne se trouve ni dans la minorité ni la majorité du phénomène dans l’appareil judiciaire. Un juge corrompu décide toujours en toute impunité au mépris des lois. En absence de clause de conscience, l’essentiel de son pouvoir de magistrat réside dans le pouvoir financier des justiciables. Au Cameroun depuis bientôt plus de deux décennies, les citoyens riches sont toujours sûrs de gagner le procès. Pourquoi alors confier son sort à une justice où certains juges jouent aux dealers ?
Au Cameroun, une crise de confiance s’est installée entre les justiciers et les justiciables. Pourtant, le contexte se prête pour donner un coup de pied dans la fourmilière. Le président du Cameroun, Paul Biya connaît les juges indélicats et les juges corrompus le connaissent écrivait la semaine dernière un journal de la ville de Douala..
Deux attitudes se présentent au président du Cameroun pour mettre un terme à la situation de corruption qui mine la machine judiciaire camerounaise. Il peut ordonner des mesures réglementaires et disciplinaires pour rappeler que la loi s’impose à tous. C’est l’option judiciaire. Il peut recourir à la voie la moins recommandée du chantage politique. Dans ce cas, il évolue avec le règne des « juges acquis ». Le chef de l’Etat devient un président acquis pour l’impunité et l’injustice. On quitte alors la République pour descendre dans une république bananière. Si le dossier des juges corrompus ne gagne pas un traitement diligent, il sera préférable de rattacher le ministère de la justice à la présidence du Cameroun. Cela nous éviterait de polémiquer sur l’indépendance de la justice. Ce qui se passe dans la justice camerounaise est très étonnant. Comment dans un pays, on trouve des juges corrompus dans les palais de justice ?
Le président du Cameroun, Paul Biya se trouve dans une situation inconfortable. Il a laissé trop de crimes politiques économiques et de sang impunis. Certains juges corrompus s’adossent sur des dossiers pendants. La formule est connue : « si on nous lâche, on tombe ensemble ». Les juges corrompus ne se recrutent pas dans les premiers magistrats venus. Ils font partie du système politique. S’attaquer à eux, c’est certainement affaiblir le pouvoir du chef de l’Etat.
Aucune loi n’autorise les pots de vin, les rackets, la petite ou la grande corruption dans l’appareil judiciaire. A chaque infraction, le législateur a prévu des sanctions. Il suffit d’appliquer les textes qui régissent le fonctionnement de la justice pour juguler le phénomène de la corruption. Le phénomène prend des proportions inquiétantes à cause du laxisme administratif. Les juges qui brillent dans les actes de corruption sont promus à des grades supérieurs. Le patron ne se prie pas pour tremper la main dans l’argent sale. Les agents imitent le mauvais exemple du patron. La corruption s’entretient dans l’appareil judiciaire. Tout sauf, le dénouement financier peut expliquer la corruption des juges. Ils font partie des privilégiés de la fonction publique. Ce qui nous fait dire que la petite ou la grande corruption dans les palais de justice de notre pays fait partie du système de gestion politique, économique publique....