Circulaire présidentielle: Pétitions pour les primaires au RDPC
Douala, 08 Juillet 2013
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Certaines sections du parti du flambeau sur le territoire national s'organisent pour proposer des listes de candidats aux sièges de conseillers municipaux pour le scrutin du 30 septembre 2013.
Le moins que l'on puisse dire c'est que la lettre-circulaire du Président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ne fait pas que des heureux. Dans plusieurs localités du pays, des militants de ce parti s'organisent pour «proposer des listes consensuelles de la base» aux commissions créées pour régler la question des investitures des candidatures aux élections législatives et municipales. Le cas le plus patent est celui de la section Mefou et Akono Est dans la région du Centre. Dans cette partie du pays, une pétition est préparée depuis le 5 juillet 2013 (date de la signature de la circulaire de Paul Biya instituant les investitures) afin de «choisir [ses] représentants aux prochaines échéances».
Le document paraphé par l'essentiel des dirigeants des exécutifs des instances de base de ladite section est adressée à son Président, Florent Etoundi. Celui qui est «exhorté de bien vouloir convoquer une réunion d'urgence avec pour but de définir ensemble les candidatures». de la localité a confié au téléphone au Messager, que ladite by Savings Wave">rencontre se tient ce jour même, à onze heures à Bikok. Cette réunion d'urgence à laquelle consent Florent Etoundi devrait déboucher sur l'élaboration des listes des candidats du Rdpc au conseil municipal de la Commune de Bikok.
Selon Joseph Ateba, cosignataire de la pétition qui a conduit à ce passage en force qui pourrait friser l'indiscipline, selon un Conseiller technique du Secrétaire général du Comité central, «si quelqu'un qui n'a pas été choisi par la base dans la liste sortie de ce consensus va constituer la sienne, les organes locaux du Rdpc vont clairement y exprimer leur désapprobation». Mieux, le Président de la sous-section Bikok III ajoute que si la hiérarchie du Rdpc snobe leur liste, la base tirera les conséquences qui s'imposent.
Déséquilibres
«La voix de la base doit compter. Si la liste que nous proposons aux commissions compétentes n'est pas validée, on retiendra que ce n'est pas la voix de la base», fulmine M. Bibegle, Président d'une autre sous-section. Un autre cosignataire de la pétition de la Mefou et Akono exhorte le sommet à écouter la voix de la base en la laissant proposer ses candidats et non en la confinant à subir les choix des commissions compétentes. Un avis que n'est pas loin de partager Florent Etoundi qui souligne que seule cette méthode qui s'apparente à des primaires, pourrait peut-être, permettre de corriger les déséquilibres sociologiques constatés dans le conseil municipal sortant de la Commune de Bikok. «Il y a trois ou quatre villages ou sous-groupes ethniques qui ne sont pas représentés dans le Conseil municipal sortant alors que trois ou quatre y sont surreprésentés. Le choix de la base pourrait changer la donne». Interrogé sur la perception soupçonneuse que pourrait avoir la hiérarchie du parti de l'initiative de la base militante, le Président de la section répond qu'en politique, il faut toujours «prendre date. Nous proposons cela comme une pédagogie».
Ailleurs, dans la région de l'Ouest, du Nord-Ouest ou dans la région de l'Extrême-Nord, les allées de la base militante du parti du flambeau bruissent de revendications dans le sens de lui donner l'opportunité de choisir en premier ressort ses représentants. Certains responsables et militants s'organisent en effet pour faire entendre leurs voix aux envoyés spéciaux dépêchés sur le terrain par le Comité central de leur parti. A l'Ouest, on veut avant tout éviter que le scénario des sénatoriales ne se reproduise pas. C'est donc l'âme en peine d'une frange importante de nombreux militants de base du Rdpc, qui l'expriment du reste, devront vivre les investitures conformément à la lettre-circulaire, du 5 juillet 2013. Cette prescription écarte bien la possibilité de procéder à des primaires.
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Certaines sections du parti du flambeau sur le territoire national s'organisent pour proposer des listes de candidats aux sièges de conseillers municipaux pour le scrutin du 30 septembre 2013.
Le moins que l'on puisse dire c'est que la lettre-circulaire du Président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ne fait pas que des heureux. Dans plusieurs localités du pays, des militants de ce parti s'organisent pour «proposer des listes consensuelles de la base» aux commissions créées pour régler la question des investitures des candidatures aux élections législatives et municipales. Le cas le plus patent est celui de la section Mefou et Akono Est dans la région du Centre. Dans cette partie du pays, une pétition est préparée depuis le 5 juillet 2013 (date de la signature de la circulaire de Paul Biya instituant les investitures) afin de «choisir [ses] représentants aux prochaines échéances».
Le document paraphé par l'essentiel des dirigeants des exécutifs des instances de base de ladite section est adressée à son Président, Florent Etoundi. Celui qui est «exhorté de bien vouloir convoquer une réunion d'urgence avec pour but de définir ensemble les candidatures». de la localité a confié au téléphone au Messager, que ladite by Savings Wave">rencontre se tient ce jour même, à onze heures à Bikok. Cette réunion d'urgence à laquelle consent Florent Etoundi devrait déboucher sur l'élaboration des listes des candidats du Rdpc au conseil municipal de la Commune de Bikok.
Selon Joseph Ateba, cosignataire de la pétition qui a conduit à ce passage en force qui pourrait friser l'indiscipline, selon un Conseiller technique du Secrétaire général du Comité central, «si quelqu'un qui n'a pas été choisi par la base dans la liste sortie de ce consensus va constituer la sienne, les organes locaux du Rdpc vont clairement y exprimer leur désapprobation». Mieux, le Président de la sous-section Bikok III ajoute que si la hiérarchie du Rdpc snobe leur liste, la base tirera les conséquences qui s'imposent.
Déséquilibres
«La voix de la base doit compter. Si la liste que nous proposons aux commissions compétentes n'est pas validée, on retiendra que ce n'est pas la voix de la base», fulmine M. Bibegle, Président d'une autre sous-section. Un autre cosignataire de la pétition de la Mefou et Akono exhorte le sommet à écouter la voix de la base en la laissant proposer ses candidats et non en la confinant à subir les choix des commissions compétentes. Un avis que n'est pas loin de partager Florent Etoundi qui souligne que seule cette méthode qui s'apparente à des primaires, pourrait peut-être, permettre de corriger les déséquilibres sociologiques constatés dans le conseil municipal sortant de la Commune de Bikok. «Il y a trois ou quatre villages ou sous-groupes ethniques qui ne sont pas représentés dans le Conseil municipal sortant alors que trois ou quatre y sont surreprésentés. Le choix de la base pourrait changer la donne». Interrogé sur la perception soupçonneuse que pourrait avoir la hiérarchie du parti de l'initiative de la base militante, le Président de la section répond qu'en politique, il faut toujours «prendre date. Nous proposons cela comme une pédagogie».
Ailleurs, dans la région de l'Ouest, du Nord-Ouest ou dans la région de l'Extrême-Nord, les allées de la base militante du parti du flambeau bruissent de revendications dans le sens de lui donner l'opportunité de choisir en premier ressort ses représentants. Certains responsables et militants s'organisent en effet pour faire entendre leurs voix aux envoyés spéciaux dépêchés sur le terrain par le Comité central de leur parti. A l'Ouest, on veut avant tout éviter que le scénario des sénatoriales ne se reproduise pas. C'est donc l'âme en peine d'une frange importante de nombreux militants de base du Rdpc, qui l'expriment du reste, devront vivre les investitures conformément à la lettre-circulaire, du 5 juillet 2013. Cette prescription écarte bien la possibilité de procéder à des primaires.