Chirac et Sarkozy. Deux criminels encore en liberté
La presse occidentale ne cesse d’évoquer la nécessité de traduire devant la CPI certains chefs rebelles ivoiriens et en premier Soro Guillaume, le Secrétaire Général de la rébellion que la France de Chirac a appelée affectueusement Forces Nouvelles. Ceci, pour les crimes que ces scélérats ont commis pendant cette rébellion de 2002 à 2010, mais aussi durant cette guerre post-électorale, commanditée par la France de Sarkozy.
Il faut rappeler que cette rébellion ivoirienne est née de la volonté de la France avec la complicité du Burkina Faso de Compaoré d’en finir avec le pouvoir du démocrate et autonomiste Gbagbo. C’est à eux, de porter sur leur conscience les milliers de morts de cette crise ivoirienne. Pourquoi donc parler toujours des crimes commis par les rebelles du couple Ouattara-Soro et ne jamais mentionner ceux commis directement ou indirectement par ces deux ex-Présidents de la République Française et leurs soldats? Ces personnes ne doivent-elles pas être punies pour leurs crimes horribles perpétrés en Côte d’Ivoire?
Il convient de prendre en compte les crimes exécutés par les soldats français et leurs complicités passives ou actives dans beaucoup d’autres. Chirac et Sarkozy, comme le pro-nazi Papon, doivent rendre compte de leurs crimes dont ne font mention ni les ONG internationales de défense des droits humains, ni l’ONU.
On peut se demander de quelle justice des vainqueurs parlent ces organisations ? Celle de Ouattara ou celle de la Communauté Internationale? Il semble que ce soit plutôt celle de la soi-disant Communauté Internationale, en fait celle du Club des Sadiques et Voraces Impérialistes Occidentaux(CSVIO), qui innocente des Présidents de pays développés coupables de crimes au détriment d’innocents Présidents de pays sous développés comme Gbagbo. Surtout qu’après avoir arraché le pouvoir, ils continuent encore aujourd’hui de torturer, de tuer les populations ivoiriennes; le récent massacre de Nahibly perpétré par les forces de Ouattara avec la passivité ou la complicité des soldats de l’ONU l’atteste éloquemment.
Le commanditaire de cette tentative du coup d’état de septembre 2002 est sans aucun doute, le gouvernement français. D’ailleurs, les grandes écoles de guerre française n’enseignent-elles pas qu’un coup d’état ne peut s’exécuter qu’avec le concours d’une grande puissance de ce monde?
Il faut aussi rappeler que l’organisation, à Bouaké, de la coupe de l’UFOA (Union des Fédérations Ouest-Africaine de football) a été malicieusement exploitée par cette rébellion ivoirienne et ses commanditaires pour le lancement de cette soi-disant mutinerie criminelle. Curieusement, à l’occasion de ce tournoi, de moindre importance, de nombreux journalistes français non spécialistes de sport, mais très certainement informés de ce qui se préparait, sont venus couvrir ce coup d’état de la France. Ainsi, ont-ils pu faire, de cette tentative de coup d’état muée en rébellion, leurs choux gras.
C’est cette France qui a imposé le cessez-le-feu à Gbagbo, sous la fallacieuse raison d’obtenir le temps de faire sortir ses citoyens de Bouaké, et a mis à profit cette accalmie pour mieux armer ses rebelles formés au Burkina Faso. D’ailleurs, durant les combats, ont été retrouvées sur le théâtre des opérations, des caisses de munitions portant la mention «Ambassade de France au Burkina Faso».
Chirac donc, dès la tentative du coup d’état, a été un acteur très actif de la rébellion. La France a ainsi, depuis septembre 2002, avec l’aide de Compaoré, des rebelles ivoiriens et de nombreux résidents-étrangers en Côte d’Ivoire, livré une guerre contre le pays de Gbagbo. De nombreux ivoiriens furent assassinés par les rebelles commandités par la France. Ce fut le cas de plusieurs gendarmes, militaires, de civils militants du FPI et même de simples ivoiriens dont les noms trahissaient leurs régions d’origine (Ouest, Centre-Ouest et Sud) et leurs ethnies (Bété, Abbey, Attié, Dida). S’il est vrai que les rebelles du couple Soro-Ouattara ont été les exécutants de ces œuvres macabres, Chirac est tout aussi responsable et coupable de ces crimes et doit en payer le prix.
Pourquoi la CPI, les médias occidentaux et les ONG de défense des droits humains, tous prompts à réclamer que les coupables des deux camps soient traduits devant la CPI oublient-ils royalement le troisième camp (ONUCI et Licorne), Chirac, Ban Ki Moon et leurs soldats?
L’armée française dont le chef en son temps était Chirac a tué directement de nombreux ivoiriens et a assisté impassible à l’exécution de plusieurs civils et soldats ivoiriens. Elle a même participé activement à ces exécutions; il faut se rappeler ce sacrifice rituel de ce gendarme ivoirien effectué avec la participation de soldats de Chirac qui dansaient cette danse macabre avec les rebelles criminels du couple Ouattara-Soro.
Pire, Chirac en 2004, dans son désir de parachever son coup d’état, a donné l’ordre à ses soldats de tirer à balles réelles pour tuer volontairement une centaine de civils ivoiriens qui marchaient les mains nues pour, se rendre au 43ème BIMA, répondre à l’appel du Général sans arme Blé Goudé. Il faut dire que cet appel a été lancé suite à la destruction injustifiée par l’armée française des aéronefs de l’armée ivoirienne et aux tueries que cette armée d’occupation avait déjà opérées à l’intérieur du pays. Ainsi des tirs ont-ils été effectués à partir des hélicoptères de combat sur les deux ponts reliant les quartiers Treichville et Plateau.
De plus, cet ex- chef d’état français, Chirac, a aussi donné l’ordre à ses snipers postés dans la tour de l’Hôtel Ivoire de tuer des manifestants aux mains nues. Ce criminel et ses soldats doivent être punis pour leurs crimes. Il faut bien qu’un jour, un Chef d’Etat de pays développé et particulièrement d’une des cinq puissances de ce Monde paye pour ses crimes. Il importe donc que la CPI donne un exemple fort si tant est que cette institution est juste et impartiale.
Pourquoi donc toujours demander que les chefs rebelles de Ouattara soient conduits à la CPI en même temps que les pro-Gbagbo et ignorer l’une des parties au conflit, l’armée française dirigée par Chirac en 2002?
C’est pourquoi Chirac, même malade, doit rendre compte de ses crimes en Côte d’Ivoire comme Papon, grabataire, a été poursuivi pour ses crimes nazis. Si donc ces ONG de défense des droits de l’Homme (AI, HRW, FIDH, …), ces puissances de ce Monde (USA, France, ONU…) tiennent tant à ce que justice se fasse, il faut conduire Chirac à la CPI pour montrer que cette organisation n’est pas réservée aux noirs et aux ressortissants des pays pauvres.
Le deuxième personnage qui doit subir les rigueurs de cette cour pénale est bien Nicolas Sarkozy, l’autre ex- Président de la République française. Voici un homme qui n’a pas hésité à livrer une guerre ouverte et totale à la Côte d’Ivoire sans la déclarer et avec le concours de l’ONU et des USA. Quel lâche cynisme!
Alors que Gbagbo prônait le recomptage des voix, une solution pacifique pour maintenir la paix et trancher le conflit électoral, le sadique Sarkozy a choisi la voie de la guerre; par cette guerre, il a tué et fait tuer de nombreux ivoiriens. En effet, un bouclier humain formé de plusieurs centaines de jeunes devant la Résidence Présidentielle à Cocody a été massacré par les avions et hélicoptères de combat de Sarkozy, au vu et au su de l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire. C’est ce Chef d’Etat qui a donné l’ordre de tirer sur cette foule aux mains nues. Il doit donc être jugé pour ses crimes devant les juridictions internationales, comme tout criminel de guerre.
Pourquoi donc indexer seulement des soldats des camps Ouattara et Gbagbo comme si Ouattara avait combattu de son propre chef et sans se faire aider des soldats français, burkinabè, onusiens. Ces derniers ont tous commis de nombreux crimes en tuant des civils ivoiriens. Les mille morts de Duékoué doivent être imputés, certes aux rebelles de Ouattara mais aussi aux forces Licorne (France) et ONUCI qui ont assisté impassibles à ces exécutions sommaires qu’ils ont d’ailleurs suscitées. Ces soldats et leurs responsables doivent donc aussi être traduits devant les tribunaux.
Que Mme Clinton, la Secrétaire d’Etat des USA arrête donc de réclamer à la CPI seulement Soro et ses chefs de guerre car il serait plus juste d’y convoquer aussi les Présidents Chirac, Sarkozy et G.Bush et même OBAMA. Ceux-ci méritent de passer le restant de leurs jours en prison pour payer leurs nombreux crimes en Côte d’Ivoire, en Lybie, en Syrie, en Irak et dans bien d’autres pays.
L’ONU du Sud Coréen Ban Ki Moon doit payer pour ses crimes en Côte d’Ivoire. En effet, sans tenir compte de sa participation active à la guerre contre ce pays et sa passivité dans les massacres perpétrés par la rébellion particulièrement à Duékoué, les soldats de l’ONU ont tué lâchement des ivoiriens dont des dizaines d’agents des forces de l’ordre. Quelle honte pour cette organisation qui a enrôlé, contre toute éthique, des Dozo et rebelles dans ses rangs à la place de ses soldats pour réussir à débarquer Gbagbo du pouvoir!
Pour finir, il faut comprendre que Chirac, Sarkozy, Ban Ki Moon et son compatriote Choï de l’ONUCI, de même que certains de leurs soldats ont commis de graves crimes en Côte d’Ivoire : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide. Il faut donc qu’ils soient punis au même titre que tous les chefs de guerre de la rébellion du couple Soro-Ouattara.
Que donc, les responsables des ONG de défense des droits humains et les membres du conseil de sécurité (???) des nations unies fassent preuve de courage, de justice, d’impartialité en dénonçant, pour une fois, et en appelant les criminels des grandes puissances de ce Monde à se présenter devant les tribunaux internationaux comme ils savent si bien le faire pour El Béchir le Président soudanais et bien d’autres.
Si certains criminels, membres du G8, toujours proprement vêtus de leurs costumes-cravates et sans cesse réunis pour disserter sur l’avenir du Monde, peuvent continuer de tuer leurs semblables des pays sous développés, pour leurs intérêts propres, sans rendre compte devant la CPI, c’est dire alors que ce tribunal d’exception est encore un autre machin d’asservissement des pays sous développés et donc à déboulonner au plus vite; car les crimes de Chirac et Sarkozy sont depuis à découvert en Côte d’Ivoire. Il n’y a que ceux qui ne veulent pas les voir qui feignent de les ignorer.
Faut-il attendre encore 50 autres années comme c’est aujourd’hui le cas des crimes français contre les algériens pour reconnaître du bout des lèvres et sans repentance les crimes perpétrés par Chirac et Sarkozy en Côte d’Ivoire ?
C’est plutôt maintenant qu’il faut rendre justice à la mémoire des nombreuses victimes ivoiriennes si non, demain ce sera totalement superfétatoire.
NANWOULET G. Simone