La fourrière ne désemplit pas. Selon une source proche de la Cud, le délégué du gouvernement a instruit les agents de la police municipale depuis le début du mois de juillet, d’intensifier les actions de répression à l’encontre des chauffeurs qui troublent l’ordre sur la voie publique.
Des agents de la Cud sillonnent les rues de la capitale économique à bord de pick-up. Ils sont accompagnés dans cette opération par la police et les syndicats de transporteurs. Ils posent des sabots sur tous les véhicules mal stationnés. Les quartiers Bonanjo, Akwa, Ndokoti, Bali ou le Rond-point Deido sont particulièrement concernés par cette chasse aux contrevenants.
« Dans ces zones, les sanctions sont plus lourdes car à ces endroits, le désordre a la peau dure », explique Edouard Yetchang, secrétaire général du Regroupement des syndicats des transporteurs urbains et interurbains (Rstui). Le syndicaliste indique que les amendes varient selon le gabarit du véhicule.
« Pour les petites voitures le taux s’élève à 25.000 F. Cfa, pour les camionnettes vous ne paierez pas moins de 50.000 F. Cfa et 100.000 F. Cfa pour les gros véhicules, les bus et camions.
La sanction pour ces véhicules en infraction ne s’arrête pas là, car une journée passée en fourrière revient au propriétaire à payer entre 5000 F. Cfa et 15.000 F. Cfa », détaille t-il.
Un agent de la police municipale confie sous anonymat qu’au moins dix véhicules en infraction peuvent être embarqués par jour et conduits à la fourrière municipale. Il relève cependant que « parfois on peut être clément quand le propriétaire de la voiture nous trouve en train de mettre le sabot. Si on le connaît, on peut le laisser et parfois il nous glisse quelque chose ».