Chantier - Deuxième pont sur le Wouri : A quand le lancement des travaux ?

Cameroun - Chantier - Deuxième pont sur le Wouri : A quand le lancement des travaux ?Depuis quelques mois déjà, une tribune en construction semble annoncer l’imminence de la cérémonie de pose de la première pierre devant enclencher le démarrage effectif de construction d’un deuxième pont sur le Wouri.

Mais autant cet édifice en est aujourd’hui à subir les intempéries qui en altèrent la qualité, autant l’abandon du chantier y relatif, constitue la preuve irréfutable d’un chantier ayant été annoncé, pour concéder au pouvoir un artifice supplémentaire pour maquiller sa navigation à vue. C’est le cas effectivement de le croire, si l’on s’en tient à la pompe avec laquelle ledit chantier fut annoncé. Pourtant, ce n’est pas faute d’en ignorer les enjeux tenant à la fois de l’impératif de décongestionner la circulation dans la capitale économique, mais aussi et surtout pour améliorer de manière significative, la compétitivité du port de Douala.

Autant dire qu’en l’absence d’un calendrier probant de mise en œuvre de cet important chantier, on se perd volontiers en conjectures côté pouvoir, non sans justifier le retard accusé dans le lancement des travaux par quelque calendrier chargé du Chef de l’Etat. Un savant sauf-conduit en fait qui cache plutôt mal son incapacité à tenir des promesses qu’on pourrait qualifier à juste titre d’électoralistes. Sinon, comment comprendre qu’on en vienne à mettre ainsi à mal, l’essentiel de la production nationale, eu égard au statut de première ville industrielle de notre pays qui est celui de la ville de Douala. Aura-t-on seulement mesuré la portée réelle des pertes d’opportunités qu’engendrent les interminables bouchons que vivent les populations riveraines et autres usagers du pont sur le Wouri ?

Ces préoccupations ne semblent guère constituer quelque problème pour le gouvernement, qui croit rattraper le retard pris en imposant à l’entreprise adjudicatrice dudit marché de mettre les bouchées doubles, pour diluer les surcoûts de fait qu’aura indubitablement occasionné le retard pris, le moment venu. Plus grave, est certainement la dilution conséquente, certes peu perceptible, du rôle de moteur de développement économique que joue inéluctablement la ville de Douala, eu égard non seulement à sa position, mais aussi et surtout au poids qui est le sien dans notre économie.

Or, cet ouvrage qui s’étalera sur pas moins de 800 mètres et qui comprendra cinq voies routières et deux voies ferrées, permettra une plus grande fluidité du trafic et conséquemment un accroissement du volume des différents échanges commerciaux devant l’emprunter pour non seulement approvisionner la ville en produits vivriers venant des régions avoisinantes du Sud-Ouest et de l’Ouest notamment, mais aussi favoriser l’accès de ses dernières aux équipements et autres produits industriels émanant des échanges avec l’extérieur. Et malgré les assurances plusieurs fois réitérées par les officiels impliqués dans sa mise en œuvre, le démarrage des travaux de construction du second pont demeurent du domaine de l’expectative, confirmant l’assertion selon laquelle il n’y a urgence au Cameroun que quand il y va de la sauvegarde du pouvoir suprême.

Aussi est-on en droit de se demander, quelle corrélation entre le pont et le pouvoir, dans le cas d’espèce.

© Aurore Plus : Muna Dimbambe


02/07/2013
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