Changements au MINDEF: Le chef suprême des armées replace les pions

Yaoundé, 28 Janvier 2013
© JEAN-EMMANUEL MANGA | L'Anecdote

Les décrets survenus vendredi dernier portant nomination de responsables au Ministère de la défense, sont venus confirmer la volonté du chef de l'État Paul Biya, d'introduire des hommes compétents et intègres au sein de la grande muette.

Des gestes forts du Président de la République Paul Biya peut-en comprendre dans ces actes de nomination. Le Président a décidé de se débarrasser des paresseux. La plus surprenante sans doute, reste la cession de la garde présidentielle au commandant Beko'o Abondo en remplacement du colonel Raymond Etoundi Nsoé dont les casseroles, la légèreté et les états de service dans cette unité commençaient à faire jaser. Le Président par-là s'est débarrassé d'un homme devenu incapable d'assurer sa sécurité. La seule évocation des coups de feu tirés par le caporal Abena en service à la GP et par-dessus en faction alors que Paul Biya rentrait du stade Omnisport, lieu où il était présider la finale de la coupe du Cameroun pour exprimer le raz le bol des collaborateurs de cet ancien ComGP, suffit pour comprendre le décision du chef suprême des armées. Autre fait majeur dans cette nomination, le remplacement d'un colonel par un commandant est une autre preuve que Paul Biya ne faisait plus confiance à cet homme qui avait rompu tout lien avec sa propre famille. Le chef d'état major particulier du Président, élevé au rang de Général de brigade, Amougou Emmanuel, quant à lui assurait l'intérim de ce poste depuis le décès du Général Bénaé Mpecke. Sa confirmation est donc un signe de sollicitude à l'endroit de cet officier supérieur de l'armée camerounaise dont la dévotion et la fidélité sont devenues une religion. Le quartier Général lui aussi a connu un grand bouleversement. L'ex commandant de cette brigade et non moins fils du colonel Ebogo a été remplacé par le colonel Melingui, un inconnu de tous de par son caractère discret et éloigné de l'ostentatoire. Pourtant, durant plusieurs décennies il a assumé le délicat poste de chef de la protection rapprochée de Paul Biya.

Au regard de toutes ces modifications, il apparaît sans risque de se tromper que les officiers démis de leur poste étaient devenus malhabiles. Paul Biya voulait insuffler une nouvelle dynamique au sein de cette corporation qui commençait à dépérir. Il reste donc aux nouveaux promus, de saisir le bon bout et de marquer de leur empreinte, cette confiance placée en eux pour certains et renouvelée pour d'autres.


28/01/2013
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