Ces personnalités qui abusent des logements administratifs

Ces personnalités qui abusent des logements administratifs

Cameroun : Ces personnalités qui abusent des logements administratifsComme certains avant lui, Michel Zoah occupe toujours la maison de fonction.

L'ancien ministre des Sports et de l'Education sportive, Michel Zoah, qui a été débarqué du gouvernement le 9 décembre dernier, vient d'être sommé de libérer la résidence qu'il occupe toujours à la Vallée de la mort. Avant sa nomination, il séjournait à Biyem-Assi, sa résidence qui s'avérait déjà étroite pour contenir ce matériel qu'elle avait déjà du mal à supporter lors du déménagement. Or, la loi est claire.

Selon le guide de l'usager du ministère des Domaines et des affaires foncières, «le logement administratif se perd en cas d'affectation dans une autre ville, la mise à la retraite ou la perte du poste qui confère ce privilège ». La durée limite du déménagement n'est pas mentionnée dans le document. Mais d'aucuns parlent de trois mois.

La croisade contre l'abus des logements sociaux demeurent une préoccupation pour l'Etat. Pascal Anong Adibime, ci-devant ministre des Domaines, en avait fait son cheval de bataille en 2007. A cette époque, l'Etat a pu récupérer près de 700 logements administratifs qui étaient irrégulièrement occupés "soit par des fonctionnaires qui n'en ont pas qualité, soit par des personnes sans rapport avec l'administration, quand ces logements ne sont pas tout simplement exploités en sous-location au détriment de l'Etat.

C'est ainsi que certains noms se sont retrouvés dans le lot : feu Charles Assalé, le premier Premier ministre du Cameroun dont les descendants continuaient à occuper la résidence de l'Etat, Moise Mouiche, ancien directeur du Cener, ou encore Isabelle Tokpanou, ancien secrétaire d'Etat à l'Education nationale, qui, à cette époque, vivait toujours dans une résidence au quartier du Lac, 10 ans après avoir perdu son poste.

La plupart des occupants de ces résidences n'ont pas toujours l'attestation d'attribution du logement qu'ils occupent. Faute de vigilance, certains fonctionnaires tirent très souvent sur la corde tant qu'ils ne sont pas sommés de déguerpir de la maison de fonction. Même les agents de l'Etat qui arrivent à se faire octroyer une maison de l'Etat ont très souvent du mal à les libérer sous le fallacieux prétexte qu'ils ne peuvent pas trainer les enfants en pleine année scolaire. Une ruse qui a souvent porté des fruits.

© journallactu.com : Guy Ndzié Essomba


26/01/2012
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