Ces délinquants qui nous gouvernent
Dans un pays se voulant démocratique il est normal et
recommandé qu'il y ait un débat politique confrontant différents points
de vue et intérêts. Une droite défendant les entrepreneurs et une gauche
défendant les fonctionnaires peuvent bien débattre parfois vivement sur
le montant du SMIC, l'âge de la retraite ou de l'assiette fiscale de
telle ou telle catégorie sociale.
Ceci est le débat républicain, peut être parfois passionné mais les arguments des uns et des autres sont toujours légitimes.
Quand
il s'agit de faire la guerre à une autre nation, comme il est question
aujourd'hui, l'engagement des politiciens devient d'une tout autre
nature puisque dans ce cas il leur conviendra de prendre la
responsabilité d'infliger la mort à des humains.
Suite à la
seconde guerre mondiale qui fut particulièrement dramatique un droit
international a été convenu entre toutes les nations afin de régler la
possibilité d'engagement de cette chose terrible que de vouloir tuer
massivement des hommes, ce que la guerre moderne permet de plus en plus.
Seule
aujourd'hui l'ONU par décision de son conseil de sécurité ou de son
assemblée générale peut légitimer une guerre. Ceux qui enfreindraient
cette loi internationale seraient passibles d'accusation de crime de
guerre et de crime contre l'humanité et pourraient être traduits devant
un tribunal pénal international.
Malheureusement, depuis
l'adhésion de toutes les nations à ce droit international, une
puissance; les USA est toujours parvenue à le détourner en fabricant des
prétextes et en les faisant plus ou moins admettre par la communauté
internationale dont une grande partie des membres étaient sous sa
dépendance politique et économique.
Dans le même temps des médias sous influence ont toujours validé les
fabrications de preuves ne craignant pas, une fois l'agression militaire
passée, d'admettre les montages mensongers.
On peut citer
quelques exemples historiques : l’incident du golfe du Tonkin et la
guerre du Vietnam, les couveuses koweïtiennes et la première guerre du
Golfe, le massacre de Racak et la guerre du Kosovo, les armes de
destruction massive irakiennes et la deuxième guerre du Golfe, les
menaces sur Benghazi et la guerre de Libye, et maintenant le gazage des
civils de la Ghouta pour justifier le bombardement de la Syrie. Ainsi
les USA avec quelques complices du camp dit « occidental »
commettent crimes de guerres sur crimes contre l'humanité depuis plus de
65 ans afin de parfaire leur pouvoir économique et politique sur le
monde.
La situation a évolué pour plusieurs raisons.
Le
statut quo qui existait entre les deux impérialismes l'un soviétique et
l'autre étasunien n'existe plus car auparavant l'un et l'autre
voulaient respecter les accords de Yalta consacrant le partage du monde
en deux zones d'influence et aujourd'hui ces accords sont caduques du
fait de la disparition de l'URSS.
D'autres grandes nations comme la Russie et la Chine n'entendent pas
laisser maintenant l'impérialisme étasunien faire ce qu'il entend dans
le monde.
Puis, l'émergence et la multiplication de médias
alternatifs depuis le 11septembre 2001 contestant la propagande
officielle déversée par les médias de pouvoir, permet d'éclairer aux
yeux de l'opinion publique les manœuvres criminelles et les fabrications
de « preuves » de l'impérialisme. L'exemple du 11 septembre 2001 est
significatif par le nombre très important de sites internet de
contestation de la version officielle abracadabrantesque apparus suite à
cet événement.
Aujourd'hui politiciens et journalistes peuvent
apparaître aux yeux du monde comme ce qu'il sont des délinquants
criminels passibles de tribunaux internationaux.
Le crime d'agression
Le Statut de Rome définit les règles de fonctionnement élémentaire de la Cour pénale internationale(CPI). Il a été adopté le 17 juillet 1998, à Rome en Italie.
L’article 8 bis du Statut de Rome , ajouté en 2010, se lit comme suit : « Aux fins du présent Statut, le « crime d’agression » signifie la planification, la préparation, le lancement ou l’exécution par une personne effectivement en mesure d’exercer un contrôle ou de diriger l’action politique ou militaire d’un État, d’un acte d’agression qui, par sa nature, sa gravité et son ampleur, constitue une violation manifeste de la Charte des Nations Unies. » Sont inclus à l’article 8 bis (2) ( b ) et dans la liste suivante les actes constituant une « agression »: « le bombardement par les forces armées d’un État contre le territoire d’un autre État ou l’ emploi de toutes armes par un État contre le territoire d’un autre État ».
En l’absence d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant « l’action militaire »
contre la Syrie, ces dispositions correspondent en tous points à
l’agression en cours de planification par les présidents Obama et
Hollande. Si les USA se sont bien gardés de ratifier la CPI, tout en
essayant de l'instrumenter, la France a bien signé le traité créant
cette Cour Pénal Internationale.
Les fausses preuves fabriquées
sur commande de l'état par la DGSE pour tenter de justifier une guerre
aux yeux du peuple français sont déjà passibles de la CPI
Le crime de propagande de guerre.
Au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Assemblée générale des
Nations Unies a légiféré pour interdire et condamner la propagande de
guerre.
La Résolution 110, du 3 novembre 1947, relative aux « mesures à prendre contre la propagande en faveur d’une nouvelle guerre et contre ceux qui y incitent », sanctionne « la propagande de nature à provoquer ou à encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ».
La Résolution 381, du 17 novembre 1950, consolide cette condamnation en condamnant la censure des informations contradictoires comme partie intégrante de la propagande contre la paix.
Enfin, la Résolution 819, du 11 décembre 1954, sur « la suppression des obstacles au libre échange des informations et des idées », pose la responsabilité des gouvernements à supprimer les obstacles qui entravent le libre-échange des informations et des idées.
L'ensemble de la presse dominante travaillant aux ordres des politiciens appelant à la guerre tombe dans ces attendus.
Le crime de complicité d'assassinat espérons que ce n'est pas d'assassinat.
Suite
à la diffusion des images, distribuées par l’Armée syrienne libre et
reprises par les services états-uniens et français, du massacre de la
Ghouta, des familles alaouites de Lattaquié ont porté plainte pour
assassinats.
Certaines des vidéos ont été réalisées et postées sur YouTube avant l’événement qu’elles décrivent.
On
peut y voir des enfants étouffer d’une intoxication chimique qui ne
peut être du gaz sarin (ce gaz provoque de la bave jaune et non pas
blanche).
Les enfants ne correspondent pas à un échantillon de population : ils ont presque tous le même âge et ont les cheveux clairs. Ils ne sont pas accompagnés par leur famille en deuil.
Il s’agit en fait d’enfant enlevés par des djihadistes, deux semaines auparavant dans des villages alouites aux environs de Lattaquié, à 200 kms de la ghouta.
Contrairement aux affirmations de l’Armée syrienne libre et des
services occidentaux, les seules victimes identifiées du massacre de la
Ghouta sont donc issues de familles soutenant le gouvernement syrien.
Les personnes qui posent dans les vidéos en s’indignant des « crimes de Bachar el-Assad » sont en réalité leurs assassins, (www.voltairenet.org).
La
DGSE prétend être très bien renseignée sur ce qui se passe en Syrie, on
veut bien croire qu'elle fait son travail. Alors ce service ne pouvait
ignorer les conditions odieuses et criminelles qui ont présidées à cette
fabrication de "preuves" et l'on peut être certain que ces conditions
ont été rapportées au président de la république.
Espérons que nos
services n'ont pas trempé dans ces assassinats mais ils ont pour le
moins laissé faire et se sont abstenus de dénoncer ces crimes se faisant
complice de cet acte particulièrement criminel.
Nous savons également que l'état français contribue à financer et
armer les bandes qui sévissent en Syrie massacrant les populations pour
raisons confessionnelles s'en prenant particulièrement aux chrétiens, et
aux musulmans chiites et alaouites. Tout le monde peut voir les
nombreuses vidéos et images de ces crimes particulièrement horribles.
Nos services de renseignement et donc l'état ne peuvent ignorer ces
crimes commis, dont nos politiciens sont de fait les complices.
Ici nous entrons dans la complicité de crime contre l'humanité et de crime de guerre.
Nous
voyons que les dirigeants français ont quitté le domaine politique pour
entrer dans celui de la délinquance. A ces crimes déjà avérés il
pourrait être adjoint celui de haute trahison puisque ces crimes ont été
commis à l'encontre des intérêts de la France et pour le seul bénéfice
d'une puissance étrangère.
Il n'est donc plus possible aujourd'hui de traiter ces gens comme de simples adversaires politiques avec lesquels nous aurions des divergences, ce ne sont plus que des délinquants criminels et l'honneur de notre pays voudrait qu'ils fussent traduits devant un tribunal, jugés et punis par les lourdes peines prévues pour ces crimes.
Alain Benajam