Une chose est désormais sûre : les enquêtes menées par la police judicaire du Littoral vont bientôt permettre de mettre la main sur le monstre qui sodomisait les pauvres filles de Me Epanya. Ces deux malheureuses fillettes de 5 et 8 ans dont le destin tragique a provoqué émoi, révolte et consternation à Douala et partout au Cameroun à la suite de leur noyade tragique au quartier Bangué dans l’après midi du 11 août dernier.
C’est encore frais dans les mémoires : le 11 août dernier, à quelques trois semaines de la fin des vacances scolaires, les deux petites Paola et Josy Epanya étaient découvertes noyées dans la petite piscine du domicile de Mr Ngando Mbongué au quartier Bangué où elles étaient allées accompagner la soeur de leur père, au domicile de laquelle elles se trouvaient depuis seulement trois jours pour un court séjour.
On se souvient de même que toutes sortes de versions et d’hypothèses avaient circulé au sujet de cette poignante tragédie qui avait donné la chair de poule à tous les parents et fait pleurer toutes les mères d’enfants. Par ci, on laissait croire que les deux malheureuses fillettes auraient été tuées puis, dans la foulée, jetées dans l’eau, histoire de maquiller un meurtre en noyade. Par là, et c’était la plus insoutenable, on a persiflé sans désemparer que ces deux enfants auraient été « sodomisées à mort » avant d’être jetées dans l’eau.
Dans un cas comme dans l’autre, les filles auraient tout simplement été martyrisées dans une villa où elles étaient entrées pour la première et malheureusement la dernière fois de leur existence.
Heureusement l’enquête, aidée par le système de vidéo surveillance de la maison, a établi sans l’ombre de la moindre ambigüité que les deux fillettes s’étaient noyées en jouant au bord d la piscine avec des poupées. C’est l’aînée qui avait subitement perdu l’équilibre, puis s’est retrouvée dans l’eau. Ne sachant pas nager, elle s’est mise à se débattre.
C’est alors que sa cadette a spontanément plongé dans l’eau pour lui porter secours. Beaucoup de journalistes ont vu ces images insoutenables. Ils ont vu les fillettes entrer dans la villa accompagnant leur tante. Puis, subrepticement, comment elles se sont glissé dehors, ont joué sur la balançoire, puis se sont dirigées vers la piscine où elles ont trouvé deux petites poupées.
Plusieurs communicateurs les ont vues sautiller avec insouciance au bord de la piscine, avant le drame. Ils ont vécu en direct l’agonie puis la mort atroce et insoutenable de ces deux anges qui ne méritaient pas une fin aussi atroce. Les enquêteurs du commissariat du 12è arrondissement de Douala qui ont visionné le déroulement de cette tragédie en seul acte pendant plus de cinq n’ont aucune peine à venir à l’évidence que ces deux enfants n’avaient été que les pathétiques victimes d’un destin tragique, car et c’est aussi le plus terrible – les vigiles affectés à la surveillance vidéo étaient plutôt en train de visionner les jeux olympiques à la télévision.
Malheureusement, un amalgame cyniquement attisé et malicieusement entretenu n’en finit pas de lier la mort des enfants aux actes de sodomie dont les deux enfants étaient victime depuis longtemps. Les enquêteurs de la police sont formels : il n’existe aucun lien entre la noyade des deux fillettes et la sodomie dont elles ont fait l’objet bien avant leur mort.
A l’heure où nous sommes, des investigations serrées sont faites par la police dans l’environnement familial de ces pauvres enfants qui n’ont logiquement pu être que les victimes d’un proche de la famille. Il faut qu’il soit clair dans l’esprit du grand public que la mort de ces infortunées enfants n’est en rien liée aux atroces sévices sexuelles qu’elles subissaient sans pitié depuis des mois certainement. L’auteur de ces actes doit être arrêté et mis hors d’état de nuire avant qu’il n’étende sa bestialité vers d’autres petites filles du même âge.