Elle est désormais le chef du Département Communication et Marketing de la Fecafoot et elle remplace Junior Binyam recruté il y a quelques mois par la Confédération Africaine de Football.
Cette dame vient de France où elle aurait fait ses études universitaires après avoir fini son cursus secondaire au Lycée français Fustel de Coulanges de Yaoundé en 1998. Elle est inconnue dans les milieux de la communication au Cameroun et ailleurs, même si son CV précise qu’elle a géré les aspects marketing et relations publiques lors du jubilé de Patrick Mboma en mai 2012 et qu’elle aurait été dans le Comité local d’organisation de la Coupe du Monde 2010. Pour ce qui est de sa rémunération, on parle d’un salaire mensuel de 1 million de FCFA, en plus d’autres avantages. Les dispositions sont d’ailleurs en train d’être prises pour qu’elle soit du voyage du Brésil afin de gérer la communication de la pléthorique délégation camerounaise à cette coupe du monde.
Recommandée à Joseph Owona par un de ses proches, l’homme fort de Mvengue au lieu de lancer l’appel à candidature pour recruter le meilleur profil possible et sans solliciter au préalable l’avis des membres du Comité de normalisation, a préféré boucler le dossier de Laurence Fotso en deux jours. L‘enseignant de Droit a demandé à Tombi A Roko Sidiki, le Secrétaire général de la Fecafoot et à Henri Emmanuel Epacka, le Directeur administratif et financier de cette fédération, d’auditionner Laurence Fotso en vue de son recrutement. Pendant plus de deux heures, les deux responsables de la Fecafoot lui ont posé des questions et elle a apporté des réponses, du mieux qu’elle pouvait.
Mais avant ce que certains dans la maison qualifient de « simulacre d’audition », l’actuel locataire de Tsinga avait déjà remis à la brave dame sa lettre de recrutement. L’affaire s’est d’ailleurs passée très rapidement au point où Joseph Owona a donné les instructions pour que son bureau soit rapidement aménagé au premier étage de l’immeuble siège de la Fecafoot non loin du bureau du président du Comité de normalisation. Jean Jacques Mouandjo qui a assuré l’intérim depuis le départ de Junior Binyam n’a même pas été informé que le poste qu’il pensait lui revenir naturellement a été confié à une de ses compatriotes. Il faut dire que Jean Jacques Mouandjo, l’un des rares employés de la Fecafoot formé et diplômé, avait déjà assuré l’intérim lorsque Abdouraman Hamadou avait quitté le département de communication de la Fecafoot, avant que Junior Binyam ne soit recruté avec il faut le dire, le succès qui a suivi. Le recrutement de Junior Binyam était apparu à l’époque comme une évidence et comme une reconnaissance de ce journaliste qui avait fait ses preuves. Cette fois-ci, sans préjugés, Jean Jacques Mouandjo aurait des raisons d’être frustré tant son nouveau chef est une inconnue dans le milieu.
Nomination de « frères » dans les commissions
Laurence Fotso est la deuxième recrue de Joseph Owona depuis six mois qu’il est à Tsinga. A la veille du match Cameroun-Tunisie, il avait déjà recruté Sylvestre Gwet Matip e,t dans la foulée, il lui avait confié la billetterie de la Coupe du monde. Joseph Owona qui prétend être un « manager émérite » recrute de nouveaux cadres alors qu’il y a plusieurs personnes qui travaillent à Tsinga depuis six ans sans contrat et sans statut précis. Il préfère visiblement recruter ses proches et sa famille puisqu’on a l’impression qu’il veut continuer à contrôler la Fecafoot, même après son départ de la forteresse de Tsinga. La nomination des commissions, hier, nous conforte dans cette idée, puisqu’il a nommé bon nombre de « ses frères » dans lesdites commissions. Certains occupent même le poste de président dans d’autres fédérations. Joseph Owona sollicité pour normaliser la Fecafoot, dans ses prérogatives ne doit pas recruter de personnel car cette responsabilité incombe au futur président élu de la Fecafoot qui doit engager les personnes avec qui il entend travailler au moins pendant son Olympiade. Joseph Owona depuis qu’il est à Tsinga fait visiblement tout sauf ce pour quoi il a été nommé. Comme disait un célèbre journaliste, Owona est un analphabète du football. Il ne nous reste néanmoins plus qu’à souhaiter bonne chance à Laurence Fotso, en espérant qu’elle ne sera pas phagocytée par les dirigeants incompétents de la Fecafoot. Bienvenue Madame et surtout vigilance.
Guy Nsigué à Yaoundé