Le ton était déjà donné par l’interdiction de la demande de manifestation par le sous préfet Ekoa Mbarga Jean Marc, sous préfet de Douala 1er. « Est formellement interdite conformément aux dispositions pertinentes de la loi suscitée, ce en raison de risques graves d’affrontements entre militants de formations politiques diverses pouvant porter une atteinte à l’ordre public la manifestation projetée le 6 novembre 2012 par l’honorable Jean Michel Nintcheu, président régional du Sdf du littoral au lieu dit Salle des fêtes d’akwa ». Deux formations politiques ; le Rdpc et le Sdf avaient introduits des demandes de manifestation à la salle des fêtes d’akwa Douala pour la date du 6 novembre 2012. Fidele à la tradition de suppôt du pouvoir de Yaoundé, le sous préfet de Douala 1er va monter en interdisant la marche du Sdf sous forme de menace, non sans avoir alerté le préfet du Wouri, le tribunal de première instance de bonanjo, le commissaire central de Douala, le groupement de la gendarmerie. Comme réponse le Sdf promettra d’aller jusqu’au bout. Et puis….
La marche réprimée
Dès le matin du 6 novembre, la salle des fêtes a été quadrillée par les forces de l’ordre. Les camions anti-émeute étaient bien en place. Des lors, tout attroupement de plus de 3 personnes était interdit sur les lieux. Toute personne arborant une écharpe noir et blanc symbole du Sdf était chassée des lieux.
Pendant ce temps, les militants du Rdpc allaient
et venaient sur les lieux des camions transportant les chaises et le
matériel de sonorisation de la manifestation du parti de Paul Biya
entraient. On installait des tentes devant abriter des milliers de
militants du parti des flammes. Vers 13 H, la tension va monter d’un
cran au carrefour Bonakwamouang ou se sont rétractés les militants du
Sdf. Des escouades des policiers du commissariat central et du
groupement de gendarmerie de Bonanjo vont envahir les lieux. Et puis
sans qu’on ne sache comment et pourquoi, les policiers vont tomber sur
les militants du Sdf que conduisait Jean Michel Nintcheu, député et
président régional du parti pour le littoral. Le drapeau du parti, les
écharpes et les chapeaux aux couleurs du parti leur seront arrachés
ainsi que du drapeau du Cameroun. Dans la foulée, les journalistes se
verront arrachés leurs portables et leurs appareils photos.
Les militants qui résistent seront brutalisés et poussés hors de la
chaussé. Malgré cette répression, les militant vont scander les « Aure
voir Paul Biya nous sommes libres » Interviendront alors les camions
anti-émeute de la police et la gendarmerie qui vont pulvériser à l’eau
le rayon de Bonakouamouang pour disperser la marche et tout
attroupement. Le carrefour Bonakouamouang à Douala a vécu des moments
chauds entre 13 H et 16 H en ce jour de mardi 6 novembre 2012. C’était
chaud comme pendant les villes mortes.