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Mais les intentions du célèbre recalé du Palais de Verre de Ngoa-Ekellé sont-elles si nobles que cela ? Rien n'est moins sûr à en juger par l'aveuglement et le nombrilisme dont il fait montre. Ainsi, interrogé par le quotidien Le Jour (11 mars 2013), il affirme, sentencieux : «Je ne démissionnerai [de l'Assemblée] que lorsque je serais élu Sénateur. Je suis encore le Président de la Chambre des Députés. Je suis un légaliste et démocrate. A travers ma candidature, je veux mettre mon expérience au service du Sénat et surtout pour le développement de mon pays».

Interprétation au pied de la lettre:

1-Cavaye ne sera pas «élu» au Sénat ;

2-Il a perdu toute crédibilité politique;

3-Il n'est ni légaliste ni démocrate ;

4-Il ne peut produire au Sénat ce qu'il n'a pu apporter à l'Assemblée

5-Son «expérience» est mise à mal par la réalité du terrain ;

6- on n'attend rien de quelqu'un qui n'a rien démontré de positif en 21 ans de magistère.

Dans la même interview, il se pose en fin connaisseur des rouages de l'Etat : «Personne ne peut interpréter la loi plus (sic) qu'un parlementaire. La loi interdit le cumul. La fonction de Sénateur est incompatible avec les autres fonctions. La loi est claire là-dessus. Il n'y a pas de cumul. Il n'est pas permis». Etant donc entendu qu'il attend la nomination promise, qu'est-ce qui empêche donc le Député Cavaye de démissionner de l'hémicycle pour attendre un Sénat où il siègera bientôt, question de faire jouer les dispositions de suppléance et donc de ne point saturer les horizons?