Casses à Mokolo: 9 commerçants déférés au Parquet de Yaoundé
DOUALA - 02 NOV. 2012
© Florette MANEDONG | Le Messager
Mis aux arrêts les lundi 29 et mardi 30 octobre 2012 au marché Mokolo à Yaoundé lors des soulèvements, 09 des 13 commerçants ont été déférés au parquet mercredi 31 octobre 2012. Ils sont accusés de rébellion, destruction des biens publics et trouble à l’ordre public.
« Ils ont été déférés au parquet et seront jugés pour avoir détruit les biens de l’Etat », apprend-on au commissariat central n°1 de Yaoundé, où s’est rendu le reporter du Messager jeudi 1er novembre 2012. Il s’agit en effet des 09 commerçants arrêtés et accusés de rébellion lundi dernier au marché Mokolo. Après qu’ils ont été entendus sous procès-verbal, des 13 commerçants arrêtés, 03 d’entre eux ont été relaxés et le reste déféré au parquet. A l’origine du problème, une ultime histoire de casse : dans la matinée du lundi 29 octobre 2012, comme à leur habitude, les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) entreprennent de faire une descente inopinée sur le terrain pour « traquer les récidivistes ». Dans la foulée, plusieurs marchandises sont saisies. Des marchandises appartenant aux commerçants installés sur le site qui a été aménagé pour le parking.
Ne l’entendant pas de cette oreille, ces derniers se sont interposés, pour empêcher cette saisie « abusive », surtout que, « c’est la fin d’année, nous sommes à la veille des fêtes, c’est inhumain de vouloir une fois encore saisir nos marchandises aujourd’hui, nous ne pouvons l’admettre », tempête un vendeur à la sauvette, qui fait aujourd’hui partie des accusés. Tenant tête auxdits agents, ils se sont faits molestés par ces derniers, sans pour autant lâcher prise. Assaillis par les agents de la Cuy à qui les forces de l’ordre sont venues prêter main forte, les commerçants ont décidé d’organiser une marche en direction du commissariat du IIème arrondissement. Marche qui n’aura pas lieu car en définitive ils seront une fois de plus passés à tabac, faisant au passage de nombreux blessés et déplorant une énorme quantité de marchandise saisie.
Selon un officier de police du commissariat central, les commerçants arrêtés « seront relaxés, c’est juste une manière de leur donner une correction, surtout que les prisons sont saturés, ou les gardera-t-on s’ils sont condamnés ? » Un avis que ne partage pas certains collègues qui pensent que ces derniers devraient être punis pour destruction de la voie public et des biens de l’Etat. Affaire à suivre.
© Florette MANEDONG | Le Messager
Mis aux arrêts les lundi 29 et mardi 30 octobre 2012 au marché Mokolo à Yaoundé lors des soulèvements, 09 des 13 commerçants ont été déférés au parquet mercredi 31 octobre 2012. Ils sont accusés de rébellion, destruction des biens publics et trouble à l’ordre public.
« Ils ont été déférés au parquet et seront jugés pour avoir détruit les biens de l’Etat », apprend-on au commissariat central n°1 de Yaoundé, où s’est rendu le reporter du Messager jeudi 1er novembre 2012. Il s’agit en effet des 09 commerçants arrêtés et accusés de rébellion lundi dernier au marché Mokolo. Après qu’ils ont été entendus sous procès-verbal, des 13 commerçants arrêtés, 03 d’entre eux ont été relaxés et le reste déféré au parquet. A l’origine du problème, une ultime histoire de casse : dans la matinée du lundi 29 octobre 2012, comme à leur habitude, les agents de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) entreprennent de faire une descente inopinée sur le terrain pour « traquer les récidivistes ». Dans la foulée, plusieurs marchandises sont saisies. Des marchandises appartenant aux commerçants installés sur le site qui a été aménagé pour le parking.
Ne l’entendant pas de cette oreille, ces derniers se sont interposés, pour empêcher cette saisie « abusive », surtout que, « c’est la fin d’année, nous sommes à la veille des fêtes, c’est inhumain de vouloir une fois encore saisir nos marchandises aujourd’hui, nous ne pouvons l’admettre », tempête un vendeur à la sauvette, qui fait aujourd’hui partie des accusés. Tenant tête auxdits agents, ils se sont faits molestés par ces derniers, sans pour autant lâcher prise. Assaillis par les agents de la Cuy à qui les forces de l’ordre sont venues prêter main forte, les commerçants ont décidé d’organiser une marche en direction du commissariat du IIème arrondissement. Marche qui n’aura pas lieu car en définitive ils seront une fois de plus passés à tabac, faisant au passage de nombreux blessés et déplorant une énorme quantité de marchandise saisie.
Selon un officier de police du commissariat central, les commerçants arrêtés « seront relaxés, c’est juste une manière de leur donner une correction, surtout que les prisons sont saturés, ou les gardera-t-on s’ils sont condamnés ? » Un avis que ne partage pas certains collègues qui pensent que ces derniers devraient être punis pour destruction de la voie public et des biens de l’Etat. Affaire à suivre.