CARBURANT:45 FCFA MINIMUM VOLÉ PAR L’ETAT AUX CONSOMMATEURS CHAQUE SECONDE

 

Station Essence:Camer.beC’est le constat fait depuis le 8 juillet 2014, au lendemain de la signature de l’ordonnance N°2014/001 du 7 juillet 2014 du Chef de l’Etat refixant les taux de la taxe spéciale sur les produits pétroliers.Ce sujet mis au centre des discussions de la 2e session du comité de concertation et de suivi du dialogue social n’a pas connu une réponse de l’Etat pire encore une décision de baisse de tarif à la pompe. Les camerounais se voyant encore floués une fois de plus par une caste de gouvernants qui ne poursuivent que leur enrichissement perpétuel.

 

Si les chiffres préparés actuellement sont fondés, pour les 365 jours que constitue l’année régulière, l’Etat va voler par ce mécanisme flou la somme approximative de 1 419 120 000 Fcfa aux consommateurs de carburant à la pompe.

 

Pour mieux comprendre l’entourloupe, il faudrait d’abord se référencer sur un document fourni par la CSPH datant du 1er au 31 Août 2006 dans lequel la taxe spéciale prélevée sur le litre de Super est de 120 Fcfa, pour le litre de pétrole – 29,41 et enfin pour le Gasoil 65 Fcfa. Après la première grogne des travailleurs, qui vont descendre sur le terrain pour vérifier la taxation appliquée au carburant, un autre document datant du 1er au 30 Juin 2012 sera délivré par la CSPH avec cette fois-ci un libellé taxe spéciale qui comportera en son sein 120 Fcfa à prélever sur un litre de Super et 65 Fcfa par litre de Gasoil ; la subvention du pétrole ayant disparu.


Ce prélèvement toujours décriée par la population, qui alourdi le prix à la pompe, verra enfin son réajustement après l’augmentation officielle du prix du carburant à la pompe par Louis Paul Motaze.

 

Le Chef de l’Etat, seul maitre du jeu politico-économique du Cameroun, va ensuite rattraper ce communiqué suicidaire en signant une ordonnance fixant définitivement le taux de la taxe spéciale sur les produits pétroliers. S.E Paul Biya  avait-il mal fait ce réajustement où travaille-t-il avec des individus zélés qui n’entendent exécuter ses directives tant ils ont du vécus à leurs postes ? La vérité est qu’en même temps que ce dernier fixait désormais à 80 Fcfa par litre le montant à payer pour ce qui est du Super contre 120 Fcfa auparavant soit une économie de 40 Fcfa et à 60 Fcfa par litre de super au lieu de 65 Fcfa soit une économie de 5 Fcfa par litre, le Président de la République du Cameroun affectait par ricochet 75 Fcfa par litre de Super à la Redevance d’usage de la route pour le Super avec 5 Fcfa qui prenait une destination inconnue et 60 Fcfa par litre de Gasoil pour la même destination. Réduisant le prix initialement pratiqué à la pompe, Paul Biya répondait de fait  aux pleurs du peuple camerounais face à la cherté de la vie qui prenait un nouveau coup avec cette hausse du prix du carburant  à la pompe. Hélas ! A l’ouverture de la concertation au sein du comité de concertation et de suivi du dialogue social, au cours duquel les travailleurs soucieux du bienêtre de leurs mandataires, ont reposé ce problème sur la table le gouvernement et tous ses démembrements n’ont pu donner des réponses claires et limpides ; laissant jusqu’à l’heure actuelle le prix pratiqué de 650 Fcfa/litre pour le Super, 350/litre pour le pétrole et 600/litre pour le Gasoil à la pompe.

 

Un faussaire nommé Paul Elung SHE

 

L’actuel Directeur General de la CSPH vient de s’illustrer lors de la concertation sur l’apaisement social en présentant aux acteurs sociaux un faux document sur le réajustement du prix du carburant à la pompe après l’ordonnance du 7 juillet 2014 signée par le Chef de l’Etat. 

 

D’après les témoignages de quelques membres présents à cette concertation, lorsque les discussions ont achoppées sur l’évaluation et l’application de l’ordonnance du Chef de l’Etat concernant le réajustement de la taxe spéciale sur les produits pétroliers devant entrainer une baisse automatique du prix à la pompe, le représentant de la CSPH dûment mandaté par le Directeur General va brandir malheureusement une note signée de Paul Elung She retraçant la structuration des prix pour convaincre les acteurs sociaux que le prix à la pompe n’avait pas changé malgré la sign    ature de cette ordonnance salutaire du Chef de l’Etat. Dans ce document truffé d’incongruité, d’intrigues et de tripatouillages en tout genre le crime ne sera pas parfait. Paul Elung She va oublier de constater que son document datait du 1er au 30 Juillet 2014, date officielle de l’application du communiqué de Louis Paul Motaze, Secrétaire General des services du Premier Ministère, fixant les nouveaux tarifs applicables à la pompe en ce qui concerne le carburant. Le faux document brandi, les acteurs sociaux présents dans la salle vont donc manifester leur indignation face à cette « couleuvre à avaler » en expliquant très respectueusement au représentant de la CSPH que son argumentaire ne tenait, et lui de repartir voir son mandataire de Directeur General qui fournira cette fois-ci un document qui date du 1er au 30 Septembre 2014 avec les mêmes éléments que celui précédent. 


 
Constat fait, un tel document (celui du 1er au 30 Juillet 2014) ne peut être valable parce que dans la fonction de la CSPH qui est d’élaborer la péréquation du prix afin de pouvoir stabiliser, le calcul se fait avant ou plus tard le 1er de chaque mois ; or ici, constat est fait de la signature de l’ordonnance présidentielle le 7 juillet 2014. Comment Paul Elung She pouvait donc faire pour savoir que le Chef de l’Etat allait signer une ordonnance dans ce sens quelques jours plus tard ? Si ce n’est un menteur, la prestigitation serait certainement une de ses qualités premières ! 


Ce menteur et ce faussaire, beaux-fils de l’ancien Premier Ministre Inoni Ephraïm sait ce qui attend très certainement des personnes comme lui. Lorsque pendant longtemps vous tromper un peuple, sans vous soucier de la difficulté d’existence qu’il endure au quotidien, le résultat est logique à votre encontre ; le mauvais karma cultivé lors de votre long règne.

 

Le Cameroun se porte financièrement mal et le seul argumentaire ressassé à longueur de journée par le gouvernement et ses truchements semble être la préservation de la paix. Une paix fragile face à un peuple meurtri par la famine et la malgouvernance ! Si l’instant de vérité semble être arrivé, la meilleure astuce du système gouvernant actuel serait le souci premier de satisfaire le peuple camerounais, premier pourfendeur d’attaques extérieures ou exogènes pour leur renversement. Des décisions qui devront être pris avec tacts responsabilité et sans intérêt. Hors qui connait le système de gouvernance pratiqué au Cameroun ne misera pas sur une telle volte-face. Affaire à suivre.

 

© Camer.be : Yannick Ebosse


07/09/2014
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