Canon de Yaoundé: Les dessous du limogeage de Souleymanou Aboubakar
DOUALA - 13 MARS 2013
© C.T. | Le Messager
Par ici la sortie ! Insatisfaits des résultats obtenus depuis le début de la saison, les dirigeants du club mythique de la capitale ont décidé de se séparer de l’entraîneur principal, remplacé sur le banc de touche par François-Xavier Nanga. Une décision qui cache mal le sérieux malaise qui couve depuis des mois dans le Kpakum.
On l’avait recruté pratiquement dans l’urgence l’année dernière. On jouait la phase retour du championnat et le Canon était presque au creux de la vague. L’ex-sélectionneur des Lions juniors, comme un bon médecin qui sait quelle thérapie appliquer à son malade, avait fait montre de toute son expérience pour sortir le Kpakum des profondeurs abyssales ; non sans en assurer son maintien au sein de l’élite. Cette « résurrection » lui avait même valu toute la confiance de ses employeurs qui ont décidé de le garder à la tête de l’encadrement technique du club le plus titré du Cameroun. Mais cette saison, Souleymanou Aboubakar connaît un destin bien loin de celui qu’il a bercé l’an dernier. En plus de surmonter les guerres internes qui gangrènent l’équipe, le technicien doit faire face à un groupe qui peine à trouver ses marques. Comme si cela ne suffisait pas, les résultats sont loin d’être encourageants : 4 matches, 4 nuls, 4 points sur 12 possibles, pour un 7eme rang sur 14 au classement. Pas assez pour ses patrons qui ont vite fait de le débarquer.
C’est ainsi que par une décision du Conseil d’administration signée lundi 11 mars 2013 de Céline Eko, sa présidente, « Monsieur Nnanga François Xavier Alphonse est nommé entraîneur principal du Canon sportif de Yaoundé, en remplacement de monsieur Aboubakar Souleymanou ». Une décision (dure) qu’on sentait venir depuis dimanche dernier lors du classico de la 4e journée du championnat entre Tonnerre kalara club et Canon de Yaoundé. Les sirènes du départ de Souleymanou ont commencé à retentir à la 81e minute lorsqu’il a décidé de remplacer Ndjom Kouang alors qu’il a été jusque là l’homme orchestre du Kpakum. Par de grands gestes, Pierre Wome, le capitaine de Canon, de même que le public, ont contesté ce remplacement. Interrogé sur le sujet à la fin du match, le coach confie que « Ndjom m’a fait signe qu’il ne peut plus tenir. Il a dit qu’il se sent mal. Je ne dois pas le tuer en le gardant sur le terrain alors qu’il y a d’autres joueurs. Il y a des matchs à venir. C’est lui qui a déclaré qu’il est fatigué. Ce n’ai pas le seul match. Et il n’a pas mal joué ».
Mais ses explications n’ont pas suffit à convaincre le staff dirigeant qui va le prier de regagner la sortie. Une décision qui est loin d’arranger tout le monde. Joint au téléphone hier soir, un membre influent du Canon qui a requis l’anonymat, dit toute sa gêne quant aux décisions arbitraires que prend la Pca depuis le début de la saison. Pour lui, « Mme Eko est en guerre contre tout le monde. Elle n’écoute personne ; elle n’en fait qu’à sa tête et c’est une attitude qui ne fait pas avancer l’équipe. Nous n’étions pas d’accord pour qu’on limoge Aboubakar puisque nous savons tous qu’il n’est pour rien dans les mauvaises performances du Canon. (…) Mais elle a quand même pris sur elle de le débarquer. Si on continue d’évoluer dans ce climat délétère, on fonce droit dans un mur », craint-il. Souleymanou Aboubakar que Le Messager a rencontré, préfère éviter de rentrer dans la polémique. Il est serein et reconnaît que nul n’est éternel « nous sommes tous appelés à partir un jour. La décision est tombée et elle ne m’offusque pas tant que ça. Je ne mendie chez personne. J’ai fait mon travail. L’équipe s’est maintenue. (…) Que les autres continuent », tranche-t-il. Attendons de voir François Xavier Nanga au pied du mur.
© C.T. | Le Messager
Par ici la sortie ! Insatisfaits des résultats obtenus depuis le début de la saison, les dirigeants du club mythique de la capitale ont décidé de se séparer de l’entraîneur principal, remplacé sur le banc de touche par François-Xavier Nanga. Une décision qui cache mal le sérieux malaise qui couve depuis des mois dans le Kpakum.
On l’avait recruté pratiquement dans l’urgence l’année dernière. On jouait la phase retour du championnat et le Canon était presque au creux de la vague. L’ex-sélectionneur des Lions juniors, comme un bon médecin qui sait quelle thérapie appliquer à son malade, avait fait montre de toute son expérience pour sortir le Kpakum des profondeurs abyssales ; non sans en assurer son maintien au sein de l’élite. Cette « résurrection » lui avait même valu toute la confiance de ses employeurs qui ont décidé de le garder à la tête de l’encadrement technique du club le plus titré du Cameroun. Mais cette saison, Souleymanou Aboubakar connaît un destin bien loin de celui qu’il a bercé l’an dernier. En plus de surmonter les guerres internes qui gangrènent l’équipe, le technicien doit faire face à un groupe qui peine à trouver ses marques. Comme si cela ne suffisait pas, les résultats sont loin d’être encourageants : 4 matches, 4 nuls, 4 points sur 12 possibles, pour un 7eme rang sur 14 au classement. Pas assez pour ses patrons qui ont vite fait de le débarquer.
C’est ainsi que par une décision du Conseil d’administration signée lundi 11 mars 2013 de Céline Eko, sa présidente, « Monsieur Nnanga François Xavier Alphonse est nommé entraîneur principal du Canon sportif de Yaoundé, en remplacement de monsieur Aboubakar Souleymanou ». Une décision (dure) qu’on sentait venir depuis dimanche dernier lors du classico de la 4e journée du championnat entre Tonnerre kalara club et Canon de Yaoundé. Les sirènes du départ de Souleymanou ont commencé à retentir à la 81e minute lorsqu’il a décidé de remplacer Ndjom Kouang alors qu’il a été jusque là l’homme orchestre du Kpakum. Par de grands gestes, Pierre Wome, le capitaine de Canon, de même que le public, ont contesté ce remplacement. Interrogé sur le sujet à la fin du match, le coach confie que « Ndjom m’a fait signe qu’il ne peut plus tenir. Il a dit qu’il se sent mal. Je ne dois pas le tuer en le gardant sur le terrain alors qu’il y a d’autres joueurs. Il y a des matchs à venir. C’est lui qui a déclaré qu’il est fatigué. Ce n’ai pas le seul match. Et il n’a pas mal joué ».
Mais ses explications n’ont pas suffit à convaincre le staff dirigeant qui va le prier de regagner la sortie. Une décision qui est loin d’arranger tout le monde. Joint au téléphone hier soir, un membre influent du Canon qui a requis l’anonymat, dit toute sa gêne quant aux décisions arbitraires que prend la Pca depuis le début de la saison. Pour lui, « Mme Eko est en guerre contre tout le monde. Elle n’écoute personne ; elle n’en fait qu’à sa tête et c’est une attitude qui ne fait pas avancer l’équipe. Nous n’étions pas d’accord pour qu’on limoge Aboubakar puisque nous savons tous qu’il n’est pour rien dans les mauvaises performances du Canon. (…) Mais elle a quand même pris sur elle de le débarquer. Si on continue d’évoluer dans ce climat délétère, on fonce droit dans un mur », craint-il. Souleymanou Aboubakar que Le Messager a rencontré, préfère éviter de rentrer dans la polémique. Il est serein et reconnaît que nul n’est éternel « nous sommes tous appelés à partir un jour. La décision est tombée et elle ne m’offusque pas tant que ça. Je ne mendie chez personne. J’ai fait mon travail. L’équipe s’est maintenue. (…) Que les autres continuent », tranche-t-il. Attendons de voir François Xavier Nanga au pied du mur.