L’ancien membre du conseil des sages et la présidente du conseil d’administration du club étaient devant le juge hier
La cause a été renvoyée ce jour pour la production des conclusions par
les deux parties. C’est dans l’affaire qui oppose monsieur Ateba Yene à
madame Eko Céline. Le premier, a assigné en référé la présidente du
conseil d’administration (Pca) du Canon sportif de Yaoundé. Motif, Ateba
Yene a demandé «au juge d’interdire à l’association Canon sportif de
Yaoundé et représentée par dame Céline Eko d’agir au nom du Canon
Sportif de Yaoundé Saos qu’il a crée depuis le 29 mai 2012» a confié Me
Medou conseil de la défense.
C’est donc pour répondre de ces accusations que s’est ouverte hier au tribunal de Première Instance d’Ekounou, la première audience de cette affaire. A la barre, le plaignant Laurent Justin Ateba Yene contre l’accusée Céline Eko. Pendant près de 45 minutes les deux parties ont déroulé leur argumentaire. Ce qu’il faut retenir de cette première audience, c’est que la défense a soulevé « une exception d’incompétence du tribunal saisi» disant qu’il faille que le litige qui les oppose «rentre à la fédération camerounaise de football (Fecafoot) conformément à l’article 14 des statuts généraux de cette institution». De son côté, Me Patrice Omgba Nsi, par ailleurs ex-directeur du Tonnerre Kalara Club et conseil d’Ateba Yene a qualifié l’actuelle Pca de «complètement incompétente». «Les lois du sport ne sont pas au dessus des lois institutionnelles» a–t-il également souligné.
Cette affaire qui a été transmise en justice intervient alors qu’il y a près de deux mois, les deux parties semblaient filer le parfait amour. Ateba Yene, alors membre du conseil des sages du club, n’avait pas hésité à «trahir les siens» pour s’allier à celle qui était considérée comme la cible principale du président de cette instance de décision, Jenner Olinga. Un soutien qu’il avait d’ailleurs fait savoir aux Hommes de médias lors d’une conférence de presse à Yaoundé. Supercherie? Quelques jours plus tard, Ateba Yene, avait été copté comme membre du conseil d’administration du club. C’était le 04 novembre dernier dans la capitale du Cameroun. Une réunion au cours de laquelle l’on avait annoncé la mise sur pied de la société anonyme à objet sportif (Saos) du Canon.
Durant les deux réunions, Laurent Justin Ateba Yene avait donné du fil à retordre aux membres du conseil d’administration et à l’assemblée générale. Puisque l’homme souhaitait que la société qu’il avait crée le 29 mai 2012, soit celle adoptée par cet organe de décisions. Bien avant cette création, Laurent Ateba Yene avait décidé, il y a deux ans de protéger le club à l’Organisation Africaine de la Propreté Intellectuelle (Oapi). Et comme pour justifier son acte, l’ancien membre du conseil des sages de cette équipe des Mekok Me Ngonda, déclare: «Je n’ai pas crée la société seul.
J’ai reçu mandat du conseil des sages».Selon Me
Medou, il est aberrant de «venir dire 80 ans après que l’association
appartient à un individu. L’association appartient à tous ses membres.
Ce n’est que les équipes dirigeantes qui changent de temps en temps. Le
Canon est une institution» argue-t-il. Une affaire qui dans les
prochains jours va certainement connaître d’autres rebondissements.