Candidatures au Sénat: Le Rdpc non partant à l’Ouest et dans l’Adamoua
Douala, 01 avril 2013
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Au bout d’une audience marathon tenue les 28 et 29 mars 2013, la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel a confirmé le rejet des listes du parti du flambeau dans deux régions et les a validées après le rejet par Elecam à l’Est et dans l’Adamaoua. Au total, seuls 3 recours sur 15 déposés par l’ensemble des partis politiques ont prospéré.
Charles Salé est heureux. L’ex-ministre des Mines et du développement technologique reçoit même déjà des « félicitations Monsieur le sénateur ! » Au moment où la salle d’audience de la Cour suprême du Cameroun se vide en ce petit matin du 29 mars 2013. Seulement, certains de ses camarades du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) sont moins heureux que lui. Le rire jaune qu’affichent Grégoire Owona et Benoît Ndong Soumhet, les mandataires du parti du flambeau présents à la salle d’audience depuis la veille à 15 heures 30 minutes contraste en effet, avec la joie totale qui transparaît sur le visage de Charles Salé presque sûr d’être l’un des sénateurs de la région de l’Est. Puisqu’Alexis Dipanda Mouelle, le premier président de la Cour suprême vient de réhabiliter sa liste (la seule qui concourra à l’Est) après un suspens de plus de 8 heures.
Si Grégoire Owona et Benoît Ndong Soumhet sont moins enthousiastes que Charles Salé, c’est certainement parce qu’il n’auront rempli qu’à 50% leur mission du jour. Car, ils ont investi depuis la veille, la salle d’audience pour essayer de faire annuler par la Cour, la résolution d’Elections Cameroon (Elecam) disqualifiant le Rdpc dans quatre régions au total que sont l’Adamaoua l’Extrême-nord, l’Est et l’Ouest.
Résolution
En effet, malgré la plaidoirie du Rdpc reposant sur une dénonciation de l’ « excès de pouvoir d’Elecam » et sur la possibilité de remplacer les candidats inéligibles et de compléter les dossiers par des pièces requises, le parti de Paul Biya est disqualifié successivement dans la région de l’Ouest autour de 21 heures et dans l’Adamaoua vers minuit. C’est seulement à 3 heures 30, lorsque revenus dans la salle d’audience après une suspension d’audience que les membres de la Cour réhabilitent les listes du Rdpc de l’Extrême-nord et de l’Est. La raison essentielle, pense le gros de l’effectif des personnes présentes dans l’assistance, repose sur le fait que si la haute juridiction n’annulait pas la résolution d’Elecam, il n’y aurait pas eu d’élections sénatoriales le 14 avril 2013 dans les régions de l’Est et de l’Extrême-nord.
Mais avant cet arrêt permettant au Rdpc et à l’Undp de remplacer leurs candidats déclarés inéligibles par Elecam, la salle d’audience de la Cour suprême a été le théâtre de joutes oratoires saisissantes dont les plus emblématiques ont été les sorties « des Upc ». Trois factions (celle de Papy Doumbé, de Bapoh Lipot, et Wandji) du parti historique ont fait étalage de leurs divergences devant le juge électoral. Chacune d’elles et leurs avocats rivalisant d’arguments pour montrer sa légalité. Une d’elles, celle de Bapoh Lipot suggérant même aux juges de tenir compte de sa proximité avec le Rdpc au pouvoir. A ce titre, elle va brandir une lettre du secrétaire général du Comité central du Rdpc confirmant « au nom du chef de l’Etat » sa conclusion avec cette tendance de l’Upc. Mais ces arguments autant que ceux des deux autres factions sont battus en brèche par le ministère en charge de l’Administration territoriale qui redit l’illégalité des trois tendances ayant investi des candidats au Sénat. Une position qu’adopte la Cour suprême en précisant qu’il ne s’agit pas de la légalité de l’Upc. Mais simplement de celle des différentes tendances candidates au Sénat. Les trois tendances promettent des procès en cascade, les unes contre les autres devant le juge judiciaire.
Focal: Les forces en présence
Au finish, seuls trois recours (Undp à l’Extrême-nord, Rdpc à l’Extrême-nord et à l’Est) sur les 15 formés par les partis politiques au lendemain de la résolution d’Elecam auront prospéré à la Cour suprême. Celui du Sdf au Littoral, de l’Andp dans trois régions, du Fsnc dans deux régions, les neuf de l’Upc et celui du Mdr ont purement et simplement été rejetés.
Le 14 avril prochain, seul le Rdpc, le Sdf, l’Undp et l’Udc iront à l’assaut des urnes. Le Rdpc compte 8 listes (Extrême-nord, Nord, Littoral, Nord-ouest, Sud-ouest, Sud, Est, Centre) ; le Sdf concourra dans sept régions (Nord, Adamaoua, Ouest, Nord-ouest, Centre, Sud-ouest, Sud). Alors que l’Undp ira à la conquête de quatre régions (Nord, Extrême-nord, Adamaoua, Littoral) et l’Udc se battra dans la seule région de l’Ouest.
Rodrigue N. TONGUE
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Au bout d’une audience marathon tenue les 28 et 29 mars 2013, la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel a confirmé le rejet des listes du parti du flambeau dans deux régions et les a validées après le rejet par Elecam à l’Est et dans l’Adamaoua. Au total, seuls 3 recours sur 15 déposés par l’ensemble des partis politiques ont prospéré.
Charles Salé est heureux. L’ex-ministre des Mines et du développement technologique reçoit même déjà des « félicitations Monsieur le sénateur ! » Au moment où la salle d’audience de la Cour suprême du Cameroun se vide en ce petit matin du 29 mars 2013. Seulement, certains de ses camarades du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) sont moins heureux que lui. Le rire jaune qu’affichent Grégoire Owona et Benoît Ndong Soumhet, les mandataires du parti du flambeau présents à la salle d’audience depuis la veille à 15 heures 30 minutes contraste en effet, avec la joie totale qui transparaît sur le visage de Charles Salé presque sûr d’être l’un des sénateurs de la région de l’Est. Puisqu’Alexis Dipanda Mouelle, le premier président de la Cour suprême vient de réhabiliter sa liste (la seule qui concourra à l’Est) après un suspens de plus de 8 heures.
Si Grégoire Owona et Benoît Ndong Soumhet sont moins enthousiastes que Charles Salé, c’est certainement parce qu’il n’auront rempli qu’à 50% leur mission du jour. Car, ils ont investi depuis la veille, la salle d’audience pour essayer de faire annuler par la Cour, la résolution d’Elections Cameroon (Elecam) disqualifiant le Rdpc dans quatre régions au total que sont l’Adamaoua l’Extrême-nord, l’Est et l’Ouest.
Résolution
En effet, malgré la plaidoirie du Rdpc reposant sur une dénonciation de l’ « excès de pouvoir d’Elecam » et sur la possibilité de remplacer les candidats inéligibles et de compléter les dossiers par des pièces requises, le parti de Paul Biya est disqualifié successivement dans la région de l’Ouest autour de 21 heures et dans l’Adamaoua vers minuit. C’est seulement à 3 heures 30, lorsque revenus dans la salle d’audience après une suspension d’audience que les membres de la Cour réhabilitent les listes du Rdpc de l’Extrême-nord et de l’Est. La raison essentielle, pense le gros de l’effectif des personnes présentes dans l’assistance, repose sur le fait que si la haute juridiction n’annulait pas la résolution d’Elecam, il n’y aurait pas eu d’élections sénatoriales le 14 avril 2013 dans les régions de l’Est et de l’Extrême-nord.
Mais avant cet arrêt permettant au Rdpc et à l’Undp de remplacer leurs candidats déclarés inéligibles par Elecam, la salle d’audience de la Cour suprême a été le théâtre de joutes oratoires saisissantes dont les plus emblématiques ont été les sorties « des Upc ». Trois factions (celle de Papy Doumbé, de Bapoh Lipot, et Wandji) du parti historique ont fait étalage de leurs divergences devant le juge électoral. Chacune d’elles et leurs avocats rivalisant d’arguments pour montrer sa légalité. Une d’elles, celle de Bapoh Lipot suggérant même aux juges de tenir compte de sa proximité avec le Rdpc au pouvoir. A ce titre, elle va brandir une lettre du secrétaire général du Comité central du Rdpc confirmant « au nom du chef de l’Etat » sa conclusion avec cette tendance de l’Upc. Mais ces arguments autant que ceux des deux autres factions sont battus en brèche par le ministère en charge de l’Administration territoriale qui redit l’illégalité des trois tendances ayant investi des candidats au Sénat. Une position qu’adopte la Cour suprême en précisant qu’il ne s’agit pas de la légalité de l’Upc. Mais simplement de celle des différentes tendances candidates au Sénat. Les trois tendances promettent des procès en cascade, les unes contre les autres devant le juge judiciaire.
Focal: Les forces en présence
Au finish, seuls trois recours (Undp à l’Extrême-nord, Rdpc à l’Extrême-nord et à l’Est) sur les 15 formés par les partis politiques au lendemain de la résolution d’Elecam auront prospéré à la Cour suprême. Celui du Sdf au Littoral, de l’Andp dans trois régions, du Fsnc dans deux régions, les neuf de l’Upc et celui du Mdr ont purement et simplement été rejetés.
Le 14 avril prochain, seul le Rdpc, le Sdf, l’Undp et l’Udc iront à l’assaut des urnes. Le Rdpc compte 8 listes (Extrême-nord, Nord, Littoral, Nord-ouest, Sud-ouest, Sud, Est, Centre) ; le Sdf concourra dans sept régions (Nord, Adamaoua, Ouest, Nord-ouest, Centre, Sud-ouest, Sud). Alors que l’Undp ira à la conquête de quatre régions (Nord, Extrême-nord, Adamaoua, Littoral) et l’Udc se battra dans la seule région de l’Ouest.
Rodrigue N. TONGUE