CANDIDATURE AU SENAT: Cavaye Yiguié Djibril hésite…
DOUALA - 04 MARS 2013
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Le président de l’Assemblée nationale, intérimaire en cas de vacance du pouvoir à la tête de le l’Etat jusqu’à l’élection du bureau du Sénat, consulte son entourage en vue d’une éventuelle candidature à un siège de sénateur.
On le sait. A partir du 30 avril 2013, l’Assemblée nationale qui constitue, exclusivement, depuis l’avènement de l’Atcam (Assemblée territoriale du Cameroun) le parlement camerounais, comptera désormais avec le Senat pour légiférer et contrôler l’action gouvernementale. Dès cette date, une dichotomie entre les représentants (chambre basse) et les seigneurs (chambre haute) existera. Un des symboles de cette subdivision sera peut-être la mise en place du protocole d’Etat au cours de la cérémonie marquant le défilé de la fête nationale du 20 mai. Durant celle-ci, le président de l’Assemblée nationale (Pan) cèdera 20 années sans discontinuer, après, son fauteuil placé « au bras droit » du chef de l’Etat à une autre personnalité devenue plus « puissante » que lui. A moins que le Pan n’entre en course pour le nouveau fauteuil.
Le député du Mayo Sava qu’il est, l’envisage en tout cas. Et dans cette veine, il a engagé des discussions depuis vendredi, date de la publication des circulaires et autres notes organisant les structures chargées d’examiner les candidatures au sein du Rdpc. Le Pan fait venir à son cabinet sis au Quartier général de l’armée camerounaise à Yaoundé depuis lors et tour à tour, les forces vives de sa région natale, des communicants du Rdpc, stratèges et autres simples militants, parmi lesquelles nos sources, pour des échanges durant lesquels un sujet revient quasiment tout le temps : celui de sa candidature au Sénat.
L’enjeu des spéculations étant de savoir si cette candidature est opportune, si elle rencontrerait l’adhésion du président national ou encore, elle pourrait simplement servir de locomotive pour une liste composée de ses « favoris » dans l’Extrême-Nord afin de booster leurs candidatures dans le but de préserver son influence dans la région.
Fauteuil
Cavaye Yéguié devrait, de toute manière, se décider avant jeudi prochain en même temps, qu’il devrait se trouver un suppléant, 6 colistiers ayant chacun d’eux, un suppléant dont les profils vont des états de services certains, pour son parti le Rdpc, passant par le maintien des équilibres sociologiques et géostratégiques, l’approche genre, les conditions socioprofessionnelles jusqu’à une adhésion réelle au parti éprouvée par 5 ans de cotisation régulière. Si in fine, la liste qu’éventuellement Cavaye aurait présenté est validée par Paul Biya, il devra quitter l’Assemblée nationale et son fauteuil de président de la chambre avant la séance plénière de plein droit du Sénat qui siègera pour valider les différents mandats le deuxième mardi suivant la proclamation des résultats des sénatoriales par la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel.
Il en est du Pan comme de tous les autres députés et suppléants, fonctionnaires, directeur généraux, ministres etc. Ces personnalités peuvent postuler à un siège de sénateur ; quitte à démissionner de leurs fonctions, incompatibles, au demeurant, avec celles de sénateur. Ou même, pourquoi pas, de renoncer au profit de leur suppléant à un siège à la chambre basse du parlement. En tout cas, à l’ouverture de la session de mars 2013 prévue le 11 courant, Cavaye aura déjà annoncé s’il est candidat à un siège de sénateur. Le cas échéant, il sera inutile pour lui de briguer un 22e mandat d’affilé de président de l’Assemblée nationale. Mais si à l’inverse, il ne postule pas, rien ne sera définitivement clos. Puisque Paul Biya va nommer 30 sénateurs après les résultats des élections sénatoriales du 14 avril 2013. On pourrait bien retrouver parmi eux, des apparatchiks de l’acabit de Cavaye et même des ressortissants de l’opposition « relativement » représentative et contre l’avis de la hiérarchie de leur parti politique qui aurait, comme l’annonce la météo politique, boycotté les sénatoriales. Paul Biya, tel un despote, détient donc le seul mot jusqu’au bout.
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Le président de l’Assemblée nationale, intérimaire en cas de vacance du pouvoir à la tête de le l’Etat jusqu’à l’élection du bureau du Sénat, consulte son entourage en vue d’une éventuelle candidature à un siège de sénateur.
On le sait. A partir du 30 avril 2013, l’Assemblée nationale qui constitue, exclusivement, depuis l’avènement de l’Atcam (Assemblée territoriale du Cameroun) le parlement camerounais, comptera désormais avec le Senat pour légiférer et contrôler l’action gouvernementale. Dès cette date, une dichotomie entre les représentants (chambre basse) et les seigneurs (chambre haute) existera. Un des symboles de cette subdivision sera peut-être la mise en place du protocole d’Etat au cours de la cérémonie marquant le défilé de la fête nationale du 20 mai. Durant celle-ci, le président de l’Assemblée nationale (Pan) cèdera 20 années sans discontinuer, après, son fauteuil placé « au bras droit » du chef de l’Etat à une autre personnalité devenue plus « puissante » que lui. A moins que le Pan n’entre en course pour le nouveau fauteuil.
Le député du Mayo Sava qu’il est, l’envisage en tout cas. Et dans cette veine, il a engagé des discussions depuis vendredi, date de la publication des circulaires et autres notes organisant les structures chargées d’examiner les candidatures au sein du Rdpc. Le Pan fait venir à son cabinet sis au Quartier général de l’armée camerounaise à Yaoundé depuis lors et tour à tour, les forces vives de sa région natale, des communicants du Rdpc, stratèges et autres simples militants, parmi lesquelles nos sources, pour des échanges durant lesquels un sujet revient quasiment tout le temps : celui de sa candidature au Sénat.
L’enjeu des spéculations étant de savoir si cette candidature est opportune, si elle rencontrerait l’adhésion du président national ou encore, elle pourrait simplement servir de locomotive pour une liste composée de ses « favoris » dans l’Extrême-Nord afin de booster leurs candidatures dans le but de préserver son influence dans la région.
Fauteuil
Cavaye Yéguié devrait, de toute manière, se décider avant jeudi prochain en même temps, qu’il devrait se trouver un suppléant, 6 colistiers ayant chacun d’eux, un suppléant dont les profils vont des états de services certains, pour son parti le Rdpc, passant par le maintien des équilibres sociologiques et géostratégiques, l’approche genre, les conditions socioprofessionnelles jusqu’à une adhésion réelle au parti éprouvée par 5 ans de cotisation régulière. Si in fine, la liste qu’éventuellement Cavaye aurait présenté est validée par Paul Biya, il devra quitter l’Assemblée nationale et son fauteuil de président de la chambre avant la séance plénière de plein droit du Sénat qui siègera pour valider les différents mandats le deuxième mardi suivant la proclamation des résultats des sénatoriales par la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel.
Il en est du Pan comme de tous les autres députés et suppléants, fonctionnaires, directeur généraux, ministres etc. Ces personnalités peuvent postuler à un siège de sénateur ; quitte à démissionner de leurs fonctions, incompatibles, au demeurant, avec celles de sénateur. Ou même, pourquoi pas, de renoncer au profit de leur suppléant à un siège à la chambre basse du parlement. En tout cas, à l’ouverture de la session de mars 2013 prévue le 11 courant, Cavaye aura déjà annoncé s’il est candidat à un siège de sénateur. Le cas échéant, il sera inutile pour lui de briguer un 22e mandat d’affilé de président de l’Assemblée nationale. Mais si à l’inverse, il ne postule pas, rien ne sera définitivement clos. Puisque Paul Biya va nommer 30 sénateurs après les résultats des élections sénatoriales du 14 avril 2013. On pourrait bien retrouver parmi eux, des apparatchiks de l’acabit de Cavaye et même des ressortissants de l’opposition « relativement » représentative et contre l’avis de la hiérarchie de leur parti politique qui aurait, comme l’annonce la météo politique, boycotté les sénatoriales. Paul Biya, tel un despote, détient donc le seul mot jusqu’au bout.