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L’homme sort du lot - Ses origines et son parcours plaident en sa faveur. Le patron de la Confédération africaine de football entame ses derniers chantiers à la tête de l'institution. En même temps qu'il se prépare à une autre carrière. Sur les traces de “l’avenir” du président…Issa Hayatou prendra sa retraite au lendemain de la Coupe du monde 2010, en Afrique du Sud. En effet, le Camerounais est président de la Commission d'organisation de la Coupe du monde. Issa Hayatou qui vient pourtant de rempiler pour un sixième mandat de quatre ans à la tête de la Confédération africaine de football (Caf), dont la 31ème assemblée générale s'est déroulée, à Lagos (Nigeria), est une personnalité rompue aux affaires du football continental et mondial. Seul candidat à sa succession, Hayatou (62 ans) a rempilé sans coup férir à la tête d'une instance qu'il dirige depuis 21 ans. Pourant le president de la Caf a déjà une idée sur son avenir. Seul le scénario semble n'être pas écrit au préalable. A un journaliste qui lui posait la question sur son avenir, Issa Hayatou répondait : ''Est-ce que après 2010 je devrais démissionner ou alors attendre encore un peu ? Ce qui est sûr, c'est que je ne me représenterai pas au cas où je brigue le mandat de 2009.'' L'usure du pouvoir a-t-il eu raison du prince de Garoua ? Une chose est sure, Issa Hayatou ne va pas abandonner la Caf pour se ronger les pousses. Certains voient derrière cette retraite annoncée, une parade pour mieux se consacrer aux activités politiques. Issa Hayatou est en effet présenté par les spécialistes comme le joker du Grand Nord, à la succession de Paul Biya. Le président de la Caf est un des rares Camerounais à avoir dirigé une organisation internationale de haute facture ces dernières années.

Pour en arriver là, il a gravi progressivement des échelons. Après avoir été secrétaire général, puis président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), il a accédé à la présidence de la Confédération africaine (Caf) en 1988. Vingt-et-un ans plus tard, il est toujours solidement installé aux commandes du football continental. Issa Hayatou est également vice-président de la Fifa. Dans la hiérarchie, il est la troisième personnalité de cette institution. Le bilan de l'homme parle en sa faveur à la tête de la Confédération africaine de football. Avec Issa Hayatou, le continent compte désormais cinq représentants en Coupe du monde de football. En 2010, l'Afrique va abriter, pour la première fois de son histoire, cette compétition, en Afrique du Sud. Ce qui lui permettra d'y aligner six équipes (le pays hôte et les cinq issues des éliminatoires).  La Coupe d'Afrique des nations (Can) a pris une place importante sur la scène footballistique mondiale, sans oublier les changements positifs opérés au niveau des compétitions inter-clubs et la redynamisation de la Can des jeunes (cadets et juniors) et celle du football féminin. Sur le plan financier, l'instance continentale affiche une belle santé. Elle s'est consolidée avec la signature, en 2008, de nouveaux contrats avec ses partenaires, Sportive et Adidas, notamment. La Caf écrit un nouveau chapitre dans l'histoire du football africain sous la houlette du prince de Garoua avec la poursuite de ses projets d'investissements pour le futur. C'est le cas des Centres d'excellence, par exemple, dont les trois premiers sont situés au Cameroun, au Sénégal et en Ethiopie. C'est également le cas du ''Contrat avec l'Afrique'' qui a représenté un investissement de quelque 3 millions de dollars. Issa Hayatou est une main de fer, dans un gang de velours

Ecartant sans ménagement tout adversaire susceptible de lui contester son leadership. Le président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), Jacques Anouma, à qui on prêtait des ambitions pour la présidence de la Caf, a été vite neutralisé au niveau de l'Union des fédérations de l'Afrique de l'Ouest (Ufoa). L'échec d'Issa Hayatou pour la conquête de la présidence de la Fifa, en 2002, face à Sepp Blatter, l'avait certes affaibli, mais il a su bien réagir. En bon diplomate, il a fait la ''paix'' avec le patron du football mondial et annihilé toute velléité de remise en cause de son leadership. Ce qui permet de continuer à trôner aux commandes du football africain. De même, la 27ème Coupe d'Afrique des Nations Angola 2010 s'est achevée le 31 janvier dernier sur le terrain, mais est loin d'être terminée dans les bureaux, précisément chez les Togolais. Le président de la Caf est qualifié de tous les noms d'oiseaux. Le capitaine des éperviers, Emmanuel Adebayor, dans une sortie médiatique s'est indigné contre la sentence de la Caf et a affirmé que le président de la confédération Issa Hayatou devait quitter son poste.