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Au terme d’une patiente filature policière, l’étau s’est resserré vendredi dernier sur les sieurs Bénoît Ondoa Ondoa  (adjoint au chef des dépôts de Douala), Nguimvoun Dénis (Laborantin) et Zachée Biyong (dispatcheur).Si l’histoire était portée au cinéma, elle rencontrerait certainement un franc succès. Et ouvrirait sans conteste à ses auteurs, les portes de la gloire. Mais dans ce monde bien réel, c’est plutôt les portes de la prison qui risquent de se refermer derrière  les trois employés indélicats. Car les faits qui leur sont reprochés entrent en totale rupture avec l’idée d’éthique et d’orthodoxie managériale défendue à la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp), structure parapublique dont la mission première est d’accueillir dans ses citernes, les carburants appartenant aux marketers et à l’Etat, pour distribution sur l’ensemble du territoire national. C’est dans ce créneau qu’ont voulu se sucrer les désormais trois ex-employés de la Scdp. Ils auraient multiplié à volonté leur manœuvre  de sortie frauduleuse de carburant des cuves de la société, n’eût été la vigilance de certains responsables de la boîte.

En effet, des cadres responsables de l’exploitation de la société avaient observé que des camions citernes, chargés la veille, revenaient le lendemain, cette fois, la citerne vide,  présenter «des Bons à Enlever» ayant précédemment été utilisés. De sources introduites, dans la journée du samedi 31 juillet 2010, lors d’un contrôle de routine, deux camions citernes ont été interceptés dans le dépôt de Bessengue (Douala), sur le point de vouloir se faire charger. Alors que la veille, le vendredi 30 juillet, ces mêmes camions avaient été chargés avec les mêmes  documents. De plus, les investigations menées ce même 31 juillet par les services habilités de la Scdp, ont révélé que, d’autres camions-citernes se trouvant dans la même situation ont réussi à se faire charger et sont sortis du dépôt.  L’alerte aussitôt donnée, tous les maillons de la chaîne sont passés au peigne fin. Au terme de l’enquête interne de la Scdp, trois agents  répondant au nom de : Bénoît Ondoa Ondoa, Dénis Nguimvoum et Zachée Biyong tomberont le masque.

L’éthique n’a pas de prix

Les premiers coupables, à la Scdp ont pu être identifiés et, comme il fallait s’y attendre, sont passés aux aveux complets. Réputé rigoureux et intègre, Gaston Eloundou Essomba a pris dans un premier temps des mesures conservatoires, ayant abouti au licenciement des mis en cause, conformément au règlement intérieur de la maison, et sur la base des faits reprochés aux accusés. Toutefois, d’après une source proche du dossier, les investigations se poursuivant, la direction générale de la Scdp a porté plainte auprès des instances judiciaires, afin que toute la lumière soit faite.

C’est dans cette optique que la police a été mise à contribution. Aux fins de remonter toute la filière, les trois hommes  ont été l’objet d’une filature à nulle autre pareille. Avant de se voir arrêter le 20 août dernier, après que les enquêteurs ont  réuni à leur encontre, des preuves suffisamment accablantes. Aux dernières nouvelles, les trois employés d’un genre nouveau seraient entrain de faire des déclarations fracassantes qui pourraient emporter d’autres personnes, à l’intérieur de la Scdp et en dehors. Gaston Eloundou Essomba a visiblement horreur des comportements perfides. Avis donc aux employés indélicats.