Cameroun,presidentielle 2011 : l'investiture de Paul BIYA passe par Douala
Cameroun,presidentielle 2011 : l'investiture de Paul BIYA passe par Douala
Le secrétaire général du comité central du Rdpc s’est voulu pédagogue tout au long de son discours sur les berges du Wouri, le 20 mars dernier. Une trentaine de minutes. C’est le temps qu’aura pris René Sadi pour faire passer son message, le message du parti de la Flamme ardente aux militants de Douala. Ils étaient effectivement très nombreux et le secrétaire général du Rdpc a su l’apprécier à sa juste valeur. « Il y a des signes qui ne trompent pas. Il y a des faits qui se passent de commentaire, tant ils sont éloquents, tant ils parlent d’eux-mêmes. Il y a des gestes plus parlants que les meilleurs discours possibles (...) Votre présence massive en ce lieu mythique, emblématique en dit long sur le sens et l’importance que vous avez tenu à donner à cette manifestation grandiose. Elle exprime à mes yeux, une certitude lourde de sincérité, une réalité indéniable, un message fort et réconfortant. A savoir que le contrat de confiance scellé entre Douala et le président de la République est demeuré intact. La côte d’amour du président de la République à
Douala est restée vivace. Elle ne s’est pas éteinte, elle ne saurait s’éteindre, elle ne s’éteindra pas… » Dira-t-il.
Pour René Sadi, si en décidant d’organiser ces retrouvailles grandioses et solennelle sous l’égide de leur parti, ils ont voulu « dissiper les doutes, mettre des points sur des i, lever toute équivoque, rétablir ce qui est quant à (leur) soutien au président Paul Biya et à (leur) fidélité au Rdpc, alors, » ils ont « totalement et magistralement réussi. »
Appel à candidature
C’est sur les berges du Wouri, sur la plage du culte du Ngondo qui symbolise l’aspiration à la liberté, sur les rivages de l’estuaire, lieu chargé d’histoire, espace de rencontre, d’ouverture et de réconciliation, pour emprunter les termes qui lui sont propres, que la deuxième personnalité du Rdpc a profité de sa présence à Douala, pour joindre sa voix à celles de ses camarades, afin de demander une fois de plus à leur président national de se porter à nouveau candidat à la prochaine élection présidentielle.
Car venant de Douala, souligne-t-il, « cette invite n’est pas de pure forme, elle n’est pas en effet de mode, elle n’est pas l’expression d’un vœu pieux, parce qu’à Douala, on sait dire non quand c’est non et oui quand c’est oui. » Et ce ne sont pas des raisons qui manquent.
Pour René Sadi et l’ensemble des militants du Rdpc à Douala, Paul Biya a su incarner et porter les aspirations profondes du peuple à la dignité, à la liberté et au progrès. Comme il a su pendant de longues années conduire avec bonheur, les destinées du Cameroun. « L’estime que nous portons sur notre président, l’attachement que nous n’avons de cesse de lui témoigner, le respect dont il jouit parmi ses compatriotes, il les doit à ses qualités exceptionnelles, à son humanisme, à sa clairvoyance, à sa sagesse, à son autorité, à sa dextérité, à son entier dévouement au service de l’Etat et de la Nation. (…) le Cameroun mérite un grand chef, il a un grand chef. » Arguera-t-il, avant d’ajouter que « toutes ces qualités dont il fait montre et tous les atouts qui sont les siens, justifient bien le soutien constant que nous lui apportons. »
Paul Biya est pour le secrétaire général du comité central du Rdpc, celui qui a su promouvoir et consolider l’unité nationale ; cette unité qui ne saurait être, d’après les dires de René Sadi un vain mot, une simple vue de l’esprit. Car, « une fragile ou factice, une unité démentie par la réalité, contredite par les faits dans le vécu quotidien des peuples, porte elle-même des germes de division, en même temps qu’elle constitue une menace pour la paix et la stabilité. Or parce qu’il en mesure le prix par son attachement aux valeurs républicaines, le président de la République, a su préserver l’unité nationale qui demeure le fondement de sa politique dans un continent où on continue de voir tant de conflits inter ethnies opposés les fils d’un même pays et semer le désarroi et la panique.
Bilan
L’unité nationale est l’un des gages essentiels de la paix et de la stabilité. Deux acquis précieux qui sont autant de conditions indispensables pour le progrès et le développement. » A côté de l’unité nationale, René Sadi a également parlé de la paix comme un facteur de progrès et de développement. Dans la mesure où rien de durable ne saurait être entrepris sans elle. Une réponse aux multiples attaques dont le président Paul Biya fait l’objet depuis un certain temps.
Au plan économique, le secrétaire général du comité central n’a pas dérogé à la règle. Vue que selon lui, d’énormes efforts et sacrifices consentis pendant 20 ans ont permis au Cameroun de procéder à l’assainissement et au redressement de son économie. « Avec l’atteinte du point d’achèvement et les signes perceptibles d’une reprise de l’économie mondiale, l’espoir renaît. Le Cameroun retrouve progressivement le chemin de la croissance qui est par ailleurs impulsée par la promotion d’une meilleure gouvernance dans la gestion e la fortune publique. L’espoir renaît surtout avec la reprise et le démarrage de grands chantiers miniers, tels la centrale à gaz de Kribi et le barrage de Lom Pangar. » Des projets qui pourraient être un vivrier important pour la création d’emploi au sein de la jeunesse ; une jeunesse qui occupe une place essentielle dans la politique du président Biya.
A ceci, s’ajoutent les multiples projets mis sur pied par le gouvernement pour résorber le problème du sous emploi. René Sadi a tenu le langage de la vérité, peut-on croire. Car selon lui, cette reprise ne sera pas pour demain, tout comme elle ne sera pas l’œuvre seulement du secteur public. « Elle suppose l’implication de tous. Le secteur public et davantage le secteur privé. » Dira-t-il.
Sensibilisation
S’adressant aux jeunes de son parti, il a précisé que l’insécurité, le banditisme, sont les pires ennemis de l’investissement. « Il faut que celles et ceux de nos jeunes qui auraient choisi de gagner leur vie en excellant dans le banditisme, en semant la panique dans les familles, allant parfois jusqu’à intenter à la vie de leurs semblables nationaux ou internationaux, il faut que ces jeunes sachent qu’ils font du tort à eux-mêmes et ils font du tort au pays. C’est un problème, c’est un grave problème. Ce n’est pas la réflexion qui le résoudra. »
René Sadi croie à travers cette démarche qu’en attirant l’attention de ces jeunes, ils pourraient les amener à se détourner de toutes ces personnes, « certains opposants » pour utiliser ses termes, qui profitent justement de leur précarité ou de leur pauvreté pour les pousser à la faute.
Une façon très ingénieuse de répondre à Célestin Bedzigui et aux autres mouvements qui travaillent à démontrer que le régime Biya mérite de disparaître pour céder sa place à d’autres forces vives. « Je dis quelque part que tout n’est pas rose dans notre pays, mais tout n’est pas morose. Les choses changent. Le Cameroun bouge, le Cameroun avance et demain sera à coup sûr meilleur qu’aujourd’hui. » Il va même plus loin en soulignant qu’il aurait été judicieux pour ceux-là de proposer à la place de toutes ses campagnes de déstabilisation, des programmes susceptibles de contribuer aux problèmes de développement du Cameroun.
Plus qu’un discours donc, René Sadi s’est voulu offensif pour prendre à contre-pied les détracteurs du Renouveau à l’approche de l'élection de 2011.