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Cameroun,Présidentielle 2011: Eyebe Ayissi interpelle Tansparency International sur l'inscription des électeurs par SMS

Il n’a jamais été question pour Transparency International Cameroun (TI-C) d’inscrire les Camerounais sur les listes électorales. Me Charles Nguini, président de la branche nationale de l’ONG, a tenu à le préciser lundi au sortir de l’audience avec le ministre des Relations extérieures. Les échanges avec Henri Eyebe Ayissi ont, en effet, porté sur la participation de TI-C au processus électoral dans le cadre de la présidentielle de 2011 et son rôle exact. L’ « affaire des banderoles » a été également évoquée selon l’hôte du Minrex.

Une affaire qui a semé le doute auprès de nombreuses personnes puisque les citoyens étaient invités par l’ONG à s’inscrire sur les listes électorales par Sms. Une opération dont s’était désolidarisée Elections Cameroon à travers un communiqué du délégué régional pour le Centre. Louis Martin Ngono rappelait à cette occasion que «ce mode d’opération est incompatible avec les modalités d’inscriptions sur les listes électorales». La présence physique et la présentation de la carte nationale d’identité sont, en effet, indispensables pour s’inscrire. Le délégué régional relevait également que les organisateurs de cette opération jetaient le « trouble et le doute dans la tête des électeurs camerounais. Et quand on sait que le temps presse, on ne peut que dénoncer ce genre de manœuvre ». A la suite de cela, une réunion s’est tenue, il y a une dizaine de jours, dans les services du Premier ministre afin de clarifier les rôles respectifs des uns et des autres.

Charles Nguini a donc tenu à lever toute équivoque au sujet de ces banderoles. « Il s’agissait d’un malentendu, car il n’est pas question de nous substituer à Elecam qui est l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun. Nous voulions juste sensibiliser les citoyens quant à leur participation au processus électoral et booster les inscriptions sur les listes qui s’achèvent le 31 août prochain. Elecam devait poursuivre le travail », a déclaré Charles Nguini. Pour ne pas faire durer l’imbroglio autour de cette affaire, TI-C a décidé d’arrêter cette opération. Les banderoles ont d’ailleurs déjà disparu. « La page est tournée pour les Sms mais nous passerons à d’autres types d’actions prévues qui seront moins équivoques », a-t-il ajouté. L’ONG entend donc poursuivre la sensibilisation et l’observation des élections dans le cadre de la convention signée avec l’Union européenne en fin juillet pour le suivi et l’observation, avant, pendant et après, du scrutin pour la présidentielle.