Cameroun,Motion de remerciements à Paul Biya : Les vérités qui déshabillent Jacques Fame Ndongo

Cameroun,Motion de remerciements à Paul Biya : Les vérités qui déshabillent Jacques Fame Ndongo

Fame Ndongo:Camer.beDes prétendus signataires de la lettre de remerciements au chef de l’Etat à l’issue du forum universités-entreprises, dénoncent l’escroquerie du ministre de l’Enseignement supérieur. Le tout premier à crier à l’imposture c’est Innocent Futcha. Le secrétaire général (Sg) du syndicat national des enseignants du Cameroun estime que son nom a été piqué d’une liste de présence qui a circulé au cours du forum universités - entreprises 2010, tenu les 11 et 12 août. Comme lui, Berthe Nomo Ndjana et des dizaines de personnes dont les noms figurent sur la liste des signataires parue dans l’édition de Cameroon Tribune No 9662/5863 du 18 août 2010, s’offusquent de n’avoir pas été consultées au moment de la rédaction de ladite ‘’motion de remerciements’’. Selon la large majorité des participants, il s’agit d’une manœuvre de récupération et de positionnement du ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), manipulateur devant l’éternel, qui a enrôlé sans leur volonté, plus d’une cinquantaine d’enseignants des universités d’Etat derrière une motion de remerciement «inutile et sans objet». Car ces hommes et femmes trouvent indécent que  le  ministre Fame Ndongo,  «autoproclamé porte parole des universitaires», insultent de la sorte leur intelligence, en confectionnant tout seul, en y enjoignant leurs signatures destinées au départ pour d’autres fins.

Par ailleurs, quoiqu’ils, les universitaires et autres, soient reconnaissants  au président de République pour avoir permis l’effectivité du forum au moment où peinait à décoller celui de la diaspora, ils regrettent une «escroquerie politique» qui ne profiterait comme  d’habitude, qu’à Fame Ndongo, seul. Même pas aux nombreux recteurs, univresitaires, étudiants et chefs d’entreprises qui ont ratifié sans le savoir, la ‘’lettre de remerciement’’. «Il n’a jamais été question au cours du forum, de quelque motion au chef de l’Etat, il s’agissait plutôt d’une fiche de présence qui a circulé et nous avons signé». Soutiennent aujourd’hui des chefs d’entreprises et autres universitaires qui aussi, regrettent «d’avoir été roulés dans la farine» par Fame Ndongo. 

Ecartés à dessein

A l’opposé, il y’a des enseignants des universités qui estiment avoir été écartés de la liste à dessein par le Minesup et son entourage. «Comment expliquez-vous que les noms de certains chefs d’établissements et consorts y figurent et pas les au-tres ?», se plaint un directeur d’une grande école. Ce chef d’établissement qui parle off the record  soupçonne le chancelier des ordres académiques de n’avoir sélectionné que quelques universitaires qui sont dans ses grâces. Ce, sachant que les non signataires pourraient être perçus dans l’opinion, comme des enseignants qui refusent d’accompagner le président de la République, dans son chantier des grandes ambitions. Ils s’opposent à Narcisse Mouelle Kombi, le directeur de l’Institut des relations internationales, considèrant pour sa part que cela est simplement dû à son absence au moment de confectionner la liste. Le directeur de l’Iric se dit entièrement d’accord avec la démarche du ministre. Et récuse qu’on assimile l’attitude de Jacques Fame Ndongo à une volonté de se positionner seul. «Il s’agit simplement d’une question de présence physique. Je n’étais pas présent au moment de la signature, parce que présidant les activités de l’Institut Confucius, le même jour. Mais sachez que si j’y avais été, j’aurais signé cette motion de remerciements», profère celui qui était le porte-parole de «l’appel de l’intelligentsia pour la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2004». Il n’accrédite pas la thèse du one man show que prêtent de nombreux universitaires au Minsesup. A la question, pourquoi Fame Ndongo qui prenait également part à ces activités de l’Institut Confucius est lui, signataire de la motion, Moelle Kombi est subitement devenu  baragouineur... Passons.

Pourtant à la réflexion, plusieurs constats méritent d’être faits. D’abord le fait que la fameuse motion de soutien intervient à la fin d’un forum, comme il en existe de nom-breux autres qui ne se concluent pas de la même manière. Que le brûlot arrive presque à un an du rendez vous électoral de 2011. Qu’il ait été adoubé par des enseignants du secteur privé et des patrons d’entreprises publiques et parapubliques. La motion intervient par ailleurs au moment où Fame est davantage impopulaire dans les milieux universitaires. Enfin, la motion arrive au moment où Fame Ndongo est vomi par tous, ou presque, dans son Sud natal, du fait de ses maladresses et autres gaffes à répétition. Lourd de ce constat, il apparaît clairement que Jacques Fame Ndongo s’est de nouveau lancé dans une de ces batailles lâches, dont il a seul le secret. Ce, quelques mois seulement après l’affaire du «poisson d’avril», pour laquelle de nombreux observateurs y voyaient sa main.

© La Météo : Cédric Mbida


27/08/2010
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